Mon ego fragile

J’ai souvent parlé de mon ego sur ce blogue – et ce n’est pas pour rien. Il s’agit d’un espace essentiel où je peut exister sans m’imposer outre mesure ni me sentir menacée. Un safe space que je retrouve plus souvent qu’autrefois, mais qui m’échappe encore. Comme aujourd’hui, par exemple.

Source

Aujourd’hui, ma collègue M.B. a envoyé à tous les membres de notre équipe des photos de sa nouvelle-née. Chaque, chacune y est allé de son commentaire : « Qu’elle est belle! », « Bravo! », etc. Et M.B. a accolé un cœur à tous les messages… sauf au mien.

Je me sentais… nulle, pour changer 😉 Comme si j’avais déçu M., que mon commentaire l’avait dérangée ou lui avait déplu. C’est une toute petite chose, je sais, mais ce genre d’événement revient souvent. Son caractère restreint me permet justement de mieux l’analyser.

Il y a d’abord eu la peur d’avoir déplu. Puis je me suis souvenue de tous les posts ou gentils mots que j’ai reçus et pour lesquels je n’ai jamais donné de remerciement — parfois sciemment, pour envoyer un message (je sais, ce n’est vraiment pas gentil).

Il y a eu de la colère aussi à travers tout cela, ou plutôt de l’amertume. J’aime beaucoup M., et nous nous sommes échangé plusieurs services. J’étais triste et amère de constaté le peu de cas qu’elle faisait de mon mot…

Et puis j’essayais de minimiser l’événement en me répétant « Ce n’est pas grave », ce qui était visiblement faux. En réalité — et j’ai à peu près réussi à le faire — je devais reconnaître ma déception et mon désarroi, mais sans m’y complaire. Laisser être et vivre mes sentiment, mais sans accuser M. ou me victimiser.

Ce qui est difficile avec un ego fragile, c’est qu’écrire le mot lui-même a été ardu. Avant même d’appuyer sur le bouton « Envoyer », je voulais plaire, me distinguer, répondre avant les autres, être drôle… Être vraie et authentique, oui, mais surtout plaire, me distinguer, être drôle. C’est pour cela que l’absence de réponse de M. fait aussi mal. Les enjeux étaient considérables!

Ce qui me ramène à la confiance en soi, à la capacité d’être soi, de rester soi-même sans m’imposer outre mesure ni se sentir menacé.

Ce qui m’émeut XIII et la magie des excuses

J’ai été émue aux larmes, hier, et très surprise de l’être. Je ne sais plus trop pourquoi, j’ai visionné sur YouTube un grand succès de la chanson québécoise, Je ne suis qu’une chanson, de Ginette Reno. Ginette Reno est une icone au Québec (diantre, juste l’écrire me ramène les larmes aux yeux!). Elle chante depuis les années 1960 et a plusieurs grands succès à son actif.

Dans mon esprit, c’est une artiste qui plait surtout aux mères de banlieue sans grande culture. Et pourtant, comme je l’entendais réellement hier pour la première fois, elle a une grande voix. Mais ce qui m’émouvait autant, c’est sa nationalité : Québécoise, comme moi. Moi, ordinairement si peu nationaliste, je ressentais bizarrement une grande fierté en écoutant cette grande dame de la chanson simplement parce qu’elle est originaire du même bout de planète que moi. Nous parlons le même langage, elle fait partie de ma vie parce que nous somme toutes Québécoises…

Et puis YouTube a enchaîné avec une deuxième vidéo de Ginette Reno, cette fois-ci en duo avec Céline Dion, dans une interprétation d’Un peu plus haut, un peu plus loin. Il y a tellement de choses qui m’ont émue dans cette vidéo. D’abord, la longévité de la carrière de Mme Reno, qui a plus de 60 ans dans cette seconde vidéo, contre une quarantaine d’années dans la première. Ensuite, les réactions du public, qui applaudit si fort, et qui essuie une larme. Enfin, Céline, qui rend hommage à cette grande dame par ses gestes et ses regards… C’est beau. Tout dans l’attitude de Céline dit que, si a pu aller aussi loin dans sa carrière, c’est notamment grâce au chemin tracé par ses prédécesseuses, comme Ginette Reno.

Ouf… Cela dit, je me suis un peu plus réconciliée avec mes larmes. Dans l’une des dévotions matinales de La Chapelle, un pasteur a expliqué que c’est correct de pleurer, et qu’il peut être bon de le faire, en autant que l’on sache ce que l’on arrose de la sorte et que l’on s’assure que ce soit fertile. Mon identification à la nation québécoise me semble quelque chose de fertile 😉

~ ~ ~

Je vais en profiter pour raconter l’un de ces épisodes dont j’ai honte, mais qui sont tellement formateurs.

Cette fois, j’ai été condescendante — c’est-à-dire que j’ai eu une attitude hautaine et fait preuve d’une bienveillance teintée de mépris — envers mon amie D.N.

Une oeuvre de D., qu’elle m’a offerte il y a au moins 20 ans… Je n’apprécie pas assez mes amis-es!

J’avais acheté une paire de billets pour un spectacle de danse que nous devions aller voir ensemble, et elle m’avait dûment remboursé sa part. Lorsque la présentation a été annulée pour cause de COVID, le diffuseur nous a proposé de transformer le prix de notre billet en un don, nous avisant de la possibilité d’envoyer un reçu pour ce don à une tierce partie.

Nous étions d’accord pour faire un don et D. m’a demandé si nous pouvions recevoir un reçu chacune pour la moitié du total. « Non, que je lui ai répondu sans appel : une tierce partie, c’est quelqu’un d’autre entièrement. Couper le don en deux est impossible. » Heureusement, elle insisté et j’ai fini par avoir la bonne idée de vérifier… et découvrir que cela était possible.

J’étais contente de moi, d’avoir au moins vérifié. D. avait été un peu sèche vers la fin mais, depuis, je lui avait offert une carte et un cadeau pour sa fête et je me disais que j’aurais l’occasion de m’excuser plus tard, lorsqu’on se verrait. Mais depuis cet événement, D. n’accepte plus mes invitations, même si elle m’a chaleureusement remerciée pour la carte d’anniversaire…

Bref, je me sentais de plus en plus mal. Cette semaine, je me suis donc décidée à l’appeler pour m’excuser. J’ai laissé un message le cœur battant et, depuis, je me sens tellement mieux. Alors que j’étais stressée à chaque fois que je l’appelais, m’inquiétant de sa réaction, là, je me fiche pas mal qu’elle me rappelle ou non. Bien sûr, je vais être contente si elle retourne mon appel et que l’on se voit, mais… je ne lui en voudrait pas si elle ne le fait pas. Mon esprit est en paix. Magique.

Ce qui m’émeut VII (bis)

[Je suis en train de faire un méga-ménage dans mes brouillons dans WordPress, mes favoris dans Chrome, les publications que j’ai enregistrées dans Facebook… Ce soir je suis tombée sur sur vieux post de 2017 jamais publié mais encore pertinent… Je me rappelle tellement cet événement! Donc le voici. Bises et bonne journée/soirée.]

Il y a quelques semaines, mon amie A. a publié des photos sur Facebook où on la voit avec des amis, bras dessus, bras dessous. A. n’a pas publié ces photos-là pour la galerie. Ce sont des personnes qu’elle apprécie vraiment et avec qui elle est vraiment heureuse et reconnaissante de passer du temps.

Source

En voyant cela, j’ai été contente pour elle, mais j’ai aussi ressenti une grande envie. Moi aussi je veux de bons amis comme cela, avec qui je peux partager des activités, des confidences et des câlins!! J’étais envieuse et ça me pesait… Parce que je sais qu’A. s’investit beaucoup dans ses relations et que, si elle a d’aussi bons amis, c’est parce qu’elle les appelle, leur envoie des cartes, des textos et de petites et grandes attentions (j’en suis la preuve 😉 )

J’ai écris à A. que j’étais envieuse et que j’espérais bien, moi aussi, pouvoir aussi faire de même un jour. Eh bien, j’ai pleuré ma vie en écrivant ce courriel…

J’en parle aujourd’hui parce que je suis retombée par hasard sur mon message et que j’ai été de nouveau émue. Ce qui vient autant me chercher, je crois, c’est reconnaître mon envie — et donc un de mes rêves –, sans haine ni ressentiment envers l’autre. Juste… honnêtement, sans artifices, reconnaître que le bonheur de l’autre me fait envie… En sachant qu’A. va m’accueillir là-dedans, m’encourager, sans me juger…

Illusoire, illusoire solitude!

J’ai mis mon blogue en mode complètement privé pendant quelques jours, imaginez-vous. Ceux qui arrivaient sur mon site tombaient sur un message de type « Cet utilisateur de WordPress permet l’accès de personnes sélectionnés seulement. Demandez un accès. » J’ai même écris des petits mots d’adieux à quelques-uns des blogueurs qui me lisent. Je suis trop sentimentale hahaha!!

N’empêche que ce « silence » n’en a pas vraiment été un. D’abord, j’ai beaucoup pensé à vous tous, Aldor, Michusa, Gil, Crevette et bien sûr Zenopia et Ptisa FireBird, même si elles ne sont moins présentes qu’avant dans la blogosphère (en passant, Roseline, si tu me lis, roselinebikini@k-net.fr ne répond pas!). Et, puis, j’ai invitée une seule personne à accéder à mon blogue en tant qu’invitée, mais elle n’a pas répondu.

La douleur que j’ai ressentie a été la même que celle que j’aurais ressentie dans la vie analogue, la « vraie vie ». Oh, pas une grooooosse douleur, hein, ne inquiétez-vous pas, mais quand même une petite douleur, celle de ne pas recevoir de réponse à une offre amicale. Une douleur un peu déplacée et liée à l’ego plus qu’autre chose. M’enfin, tout ça c’est du passé maintenant 😉 Mon blogue est redevenu public parce que je comprends que, même si je veux fermer la porte, il y aura toujours des gens de l’autre côté.

C’est une bizarre de période. Il y a des choses changent, d’autres non. Je repense de nouveau souvent à P., un ex-ami que j’aime encore, mais dont je me détache tranquillement. Lui qui a résolument choisi la solitude, mais qui n’est pas vraiment seul, puisqu’il pense beaucoup à ses anciens camarades, avec colère ou nostalgie ou peut-être un mélange des deux. Je me rapproche aussi vaillamment de ma mère, une rencontre à la fois. Je fais plus d’activités avec mes amies. Dimanche, par exemple, C.T. et moi avons roulé deux heures pour aller manger chez M-È, ce fut bien sympa. Et aujourd’hui, je suis restée chez-moi pour cause de coup de blues — et, spontanément, j’aurais envie de refaire la même chose demain. Mais je sais, désormais, que voir des gens — mes collègues — va me mettre plus de bonne que de mauvaise humeur. Il faut juste que je m’en rappelle les petits lundi matin de blues.

Tout va mieux parce que j’apprends à respirer, même quand je suis avec les autres, à trouver un équilibre entre vouloir tout faire pour autrui (maman, sort de ce corps!) ou abandonner par dépit, par méchanceté ou par peur. Bref, la « solitude » est pas mal illusoire quand on ne cesse de penser aux autres (que ce soit en bien ou en mal, ils sont bien présents). Dans ce cas, aussi bien oser la vie analogue!!

États d’esprit du vendredi #54 (2019/09/13)

Les États d’esprit du vendredi, parce qu’on est vendredi, pardi! Un rendez-vous moins populaire qu’avant mais tout aussi enrichissant sur une idée originale de Zenopia (et feu le blogue de Postman).

23h30

Fatigue : Pas mal. J’ai fait plusieurs bonnes nuits cette semaine. Heureuse 🙂

Humeur : Pas mal non plus. Lorsque je les fais, mes deux saluts au soleil matinaux aident beaucoup. Déconnecter pendant trois semaines sur la Côte-Nord a aussi beaucoup aidé.

Estomac : Une délicieuse salade ce midi, un sandwich aux œufs ce soir, un verre d’eau chaude ce soir.

Condition physique : Pas mal, pas mal. Grimper une côte en vélo reste difficile après quatre semaines de répit (oui, oui, quatre, parce que j’ai eu la flemme de prendre mon vélo pendant une bonne semaine à mon retour de vacances), mais je ressens mieux ma douleur à l’épaule (en fait, j’ai trouvé plus exactement où : sur le devant de l’omoplate, dans le muscle sous-scapulaire) et les saluts au soleil me décarcassent la carcasse 🙂

Esprit : Pas pire. Légèrement confus.

Boulot : Bien. Beaucoup de dates de tombée à venir qui approchent à grands pas. En fait, je suis en retard :/ Mais bon, je reviens de vacances et ça fait quand même six mois que je fais le job de presque deux personnes…

Culture : Les animations intellos de RSA Animate, que j’adore, quelques vidéos de TED-Ed, que j’aime beaucoup aussi et plein de vidéos de What the family?! pour la détente et parce que les enfants c’est si mignon 😉

Penser à : Profiter de mon temps libre pendant le week-end parce que deux jours ça passe vite.

Avis perso : Ma mère est moins conne que je le pense…

Message perso : Rien ne me vient…

Loulou la poilue : De plus en plus apprivoisée, plus belle que jamais et si douce!

Amitiés : M.A. mercredi qui s’en vient, D.N. et J.B. dimanche, J.C. samedi passé, S.D. hier. Je ne comprends pas tout, mais je me rends compte que je n’ai pas besoin de tout comprendre.

Love : Mon patio avec sa première couche de teinture appliquée par mon voisin S.

Essentiel : Profiter de mon temps libre ce week-end parce que deux jours ça passe très vite.

Divers : Les élections fédérales : ce beau moment où l’on vote pour le moins pire :/ Je vais voter pour un candidat cette fois plutôt qu’un parti, je vais effectuer quelques recherches.

Courses : Pas grand-chose, mais un sac à dos pour l’école ce serait sympa.

Sortie : Musée dimanche, petites courses demain.

Envie : D’habiter sur la Côte-Nord!

Zic : Encore pas mal de musique québécoise et française. Je trippe de plus en plus sur Claude Nougaro, même si je me demande si quelques-unes de ses chansons font preuve d’appropriation culturelle, voire de racisme (comme L’amour sorcier, par exemple), même si je les apprécie.

Pic : La Côte-Nord, encore…

00 h 13

Douleur sur le devant de mon cou

Cela fait des années que j’ai mal dans le cou, en particulier du côté droit. Enfin, je dis le cou, mais il s’agit plutôt de la jonction entre la poitrine et le cou, avec une douleur diffuse qui monte quasiment jusqu’à l’intérieur de l’oreille et descend parfois jusqu’à côté du sein. (…)

J’ai remarqué il y a plus d’une année que l’intensité de la douleur dépend largement de mon niveau de stress, d’anxiété, de colère, de tristesse, etc. La bonne nouvelle, c’est que j’ai remarqué cette association. La deuxième excellente nouvelle, c’est que je commence à être capable de respirer afin de modérer mes émotions et, donc, la douleur dans mon épaule 🙂

(En fait, je dis « épaule », mais j’ai réalisé ce soir que c’est plus exactement l’espace entre l’humérus et la scapula qui me fait souffrir, justement celui qui reste orphelin sur le schéma que j’ai trouvé. *rire jaunasse* Si je me fie à d’autres schémas, ce serait peut-être du cartilage…)

Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/96/Human_arm_bones_diagram-fr.svg

Bref, ma capacité à « jouer » sur cette douleur m’a particulièrement frappée au cours d’un long et absolument magnifique voyage sur la Côte-Nord (plus de 3000 kilomètres en 17 jours!), réalisé avec mon amie N.S. (…) (…) (…) N.S. est très à l’écoute de ses besoins et très bonne pour les assouvir tout en respectant l’autre. Bref, elle m’a fait beaucoup travaillé au cours de notre périple! Sans oublier que les lieux majestueux et pleins de silence où nous avons campé étaient aussi particulièrement propices à la méditation et l’observation.

Bref, une petite note su’l fly pour m’en souvenir et, du coup, aussi quelques photos de voyage. C’est magnifique, non? Moi, j’en suis presque sans voix.

États d’esprit du vendredi #53 (2019/08/09)

Les États d’esprit du vendredi, eh bien, parce qu’on est vendredi, pardi! Et parce que j’ai environ 150 débuts de posts dans ma tête (et au moins un vrac en brouillon sur mon site) et que ça va me faire du bien de faire un peu de ménage dans tout cela. Une idée originale de Zenopia (et feu le blogue de Postman 😦 )

22h16

Fatigue : Pas si mal. Voir des gens que j’apprécie et qui m’apprécient ou qui m’aiment me donne généralement une bonne énergie.

Humeur : Pas si mal non plus. TRÈS variable. Ça va de la catatonie totale (genre : assise immobile et incapable de bouger pour faire quoi que ce soit pendant 15 ou 20 mins) à une énergie qui me permet de cuisiner mes légumes pour la semaine ou aller jusqu’au boulot en vélo.
Bizarre, quoi… mais… assez bonne dans l’ensemble quand même 😉 Après tout, cette année je pars pour mon long voyage annuel de camping sauvage avec une amie. C’est la première fois!:-)

Estomac : Délicieux sandwich et une verre de jus de tomate, pas de resto.

Condition physique : Pas pire. Mon humeur et mon énergie variables se répercutent sur mon physique (ou est-ce le contraire? hahaha)

Esprit : Content, mais stressé. Plus confiant qu’avant *gros pouce en l’air*

Boulot : Super. Vraiment.

Culture : Plein de choses, dont le roman Juliette Pomerleau, du Québécois Yves Beauchemin. Un livre très épais (plus de 600 pages), qui parle d’amitié, de musique, d’ornithologie, d’amour…

Penser à : Laisser le poids de la Terre, ben à… la Terre.

Avis perso : Je suis tannée de Trump et de tous ceux qui parlent de Trump, en bien ou en mal. Je suis juste… tannée.

Message perso : Est-ce que ça se fait, de rendre une mini-hommage aux internautes qui nous lisent, mais sans paraître obséquieux? Je sais que d’autres le font mais, je ne sais pas, ça me fait bizarre…

Loulou la poilue : De plus en plus apprivoisée et plus belle que jamais.

Amitiés : Bien. Plein de choses.

Love : Le temps moins humide depuis un jour ou deux. (Exactement la même chose qu’il y a un an, lors de mon dernier EEV haha)

Essentiel : Écrire plus souvent dans mon blogue.

Divers : Rien.

Courses : Mmmm, plusieurs petits trucs. Je vais faire ma run de lait, quoi 😉

Sortie : Heu, oui, pour ma run de lait.

Envie : De prendre mon temps, mais sans en perdre.

Zic : Encore pas mal de musique québécoise. J’en découvre ou j’en redécouvre plein. Cette semaine, celle-ci m’a fait rire et celle-là m’a fait pleurer.

Pic : Je me suis attaquée à la rénovation de ma terrasse le week-end passé. J’étais tellement fière que j’en ai même parlé sur Facebook! haha

23h09

Pourquoi j’ai pleuré aujourd’hui et autres grenailles

Dernièrement, j’ai l’humeur en montagnes russes. L’humeur et l’énergie, aussi. Souvent, je n’ai pas la force de faire grand chose… Mon ménage — aie! N’en parlons pas! Et mes tâches pour Québec solidaire qui traînent… Et mes projets de vacances qui avancent trèèèès lentement (je vais aller camper ici, probablement avec une amie).

Quand je suis revenue du Nord, dimanche, j’étais de bonne humeur et j’avais envie de faire des choses. Lundi aussi. Je revenais de deux jours en famille, où j’ai démoli un vieux chalet avec mon cousin, mon père, mon oncle et un bon ami de la famille… La famille… Ça, ça me donne de l’énergie d’habitude. Voir des gens que j’aime, des gens qui me connaissent depuis toujours et qui me ressemblent.

chalet

La démolition en cours.

++

Je suis allée souvent à ce vieux chalet, et j’y ai amené quelques amis au fil des années. Mais le seul auquel je pensais en roulant était P. C’est réellement fou à quel point cet homme m’a marquée… Ça m’amène à ma première grenaille : P., qui est toujours là… Je me demande souvent s’il lit ce blogue… Ce serait carrément bizarre qu’il ne veuille officiellement rien savoir de moi, mais qu’il lise mes pensées les plus personnelles. Penser à cela m’enlève le goût d’écrire :/

 )( – )( – )(

Alors, pourquoi ai-je pleuré aujourd’hui? Je ne le sais pas trop… En fait, je le sais plus qu’hier 😉 Hier, je n’avais pas d’énergie du tout. Parce qu’il faisait beau et chaud et que j’avais promis à mon collègue D.M. de profiter de la soirée d’été, j’ai fini par me décidée à une balade en vélo dans le quartier…

Et puis je me suis demandé ce qui me ferait vraiment plaisir, ce dont j’avais envie. J’ai réalisé que ce serait de parler à quelqu’un. J’étais presque décidée à appeler mon amie C.T. quand c’est elle qui m’a appelée! On a parlé ensemble une bonne heure, je me sentais mieux après, mais ça n’a pas duré :/

Et puis, ce matin, impossible de me lever. En fait, impossible de me lever sans râler. J’ai préféré rester couchée. J’ai fini par me lever vers 9h00, prendre mon petit déjeuner puis aller au boulot sans me doucher. En chemin, de grosses larmes… Et puis encore des larmes en disant bonjour à D.M., mon nouveau collègue affable et gentil qui m’accueille tous les matins avec un sourire et un « Aniiiiiick! » J’avais carrément les larmes aux yeux, mais, heureusement, il n’a pas insisté. Nous avons conclu d’un commun accord qu’il y a des matins comme cela et que ça finit par passer… Et puis je me suis calmée, je ne sais pas pourquoi. J’ai eu ma première journée productive depuis au moins une semaine.

Ce matin, avant de partir pour le boulot, ou hier, avant de me coucher, j’ai essayé de voir ce qui me pompait autant d’énergie. Je crois avoir trouvé. D’abord, ma collègue A.J.-C., que j’admire probablement un peu trop, et avec qui j’aimerais avoir des rapports différents, plus intimes. Et ma collègue F.B-D., qui a été en vacances toute la semaine sans me le dire. Oui, je sais, ma réaction est bizarre… Mais c’est comme cela que je sens : déconsidérée. Et D.M. qui m’accueille avec joie tous les matins! Ça, ça me stresse!! Pas simple…

– º – º – º –

J’ai eu la gorge pas mal serrée quand j’ai dit à mon amie C.T. hier, au téléphone, que je ne me sentais pas bien, mais cela non plus n’a pas duré… J’ai minimisé mon sentiment, puis nous sommes passées à autre chose.

Bizarrement, j’ai aussi été très émue avec ma mère au téléphone il y a deux ou trois semaines, quand je lui ai raconté que j’avais acheté un figuier pour une amie. Avec ma mère, mon ton, par défaut, est sec et tranchant, presque méprisant… J’essaie de respirer et de rester calme, de l’écouter sans la juger et de lui répondre normalement. Mais ce qui sort, c’est souvent de l’impatience et du mépris 😦 Et, ce soir-là, en faisant un effort supplémentaire pour réellement tenir une conversation avec elle, je lui ai parlé du figuier et de mon amie et j’en ai eu les larmes aux yeux. Je ne sais vraiment pas ce qui m’a émue autant.

Et puis ce soir, ça va… J’ai assez d’énergie pour écrire 🙂

Une affaire à suivre.

(Et merci de m’avoir lue 😉 )

États d’esprit du vendredi #52 (2018/10/26)

En attendant d’écrire à nouveau sur la signification de « prendre soin », me voici à nouveau après une longue absence pour les États d’esprit du vendredi de Zenopia et Postman. C’est que je reçois de nouveau une alerte par courriel lorsque vous publiez un post… Donc j’ai recommencé à vous lire un peu plus… et ça m’a redonné le envie de faire les EEV.

Pour participer, c’est tout simple : on copie-colle le questionnaire ci-dessous, on y répond puis on laisse un commentaire aux instigateurs (en fait, à Zénopia, puisque Postman est absent pour cause de réconciliation familiale.)

20h28

Fatigue : Pas vraiment. Fatiguée lorsque quelque chose me pèse, mais ça n’arrive plus trop.

Humeur : Pas mal. J’essaie de devenir adulte et de prendre la responsabilité de mes choix.

Estomac : Wrap tofu-salade-avocat-tomates avec une bière aromatisée d’un filet de citron.

Condition physique : Pas mal. Mes tensions se logent dans l’épaule et les hanches, j’ai hâte de les voir partir. Pour aider la chose, j’ai imprimé tout à l’heure l’horaire de deux piscines du quartier.

Esprit : Mmm. Pas sûre… Pas triste, mais peut-être un peu stressé… Par la vie.

Boulot : Bien. Des rapports de plus en plus chaleureux et naturels avec ma supérieure, mes collègues… Cette conférence TED sur l’apprentissage et la performance — et surtout sur l’importance de bien distinguer les deux et d’alterner de l’un à l’autre — m’a inspirée à quelques reprises cette semaine à aller vers les autres.

Culture : L’excellent, mais alors là excellent Paroles d’un bouleau jaune : un ouvrage de vulgarisation où un biologiste parle à un bouleau de 250 ans — qu’il surnomme Vieux Jack — à plusieurs reprises pendant le cours d’une année en posant sa main sur son écorce. On apprend plein, plein de choses sur la biologie des végétaux, des forêts et de la nature et c’est merveilleusement bien écrit. Je dois absolument lire les autres ouvrages de cet auteur que je ne connaissais pas, Michel Leboeuf.

Ah oui, et aussi cette excellente capsule des Brutes sur le coût de l’expression. En gros, pourquoi les hommes qui soutiennent qu’ils n’ont plus le droit de rien dire… ont tort.

Penser à : Faire mon TP2 et étudier pour mon examen!

Avis perso : L’élection de la CAQ (centre-droit) à la tête du Québec n’est pas une catastrophe. C’est la vie. C’est l’histoire. Avec 10 solidaires (gauche) en prime, contre seulement trois dans le gouvernement précédent, c’est déjà bien.

Message perso : Je vais me retenir puisque ça fait longtemps que je ne suis pas passée!!

Loulou la poilue : De plus en plus câline, guérie de son ongle arraché, contente de ses nouvelles croquettes.

Amitiés : En cours et en évolution.

Love : Les journées d’automne férocement ensoleillées comme celle d’aujourd’hui.

Essentiel : Ne pas me faire du mauvais sang pour les amitiés qui ne fonctionnent pas; me concentrer et m’investir plutôt dans celles qui fonctionnent.

Divers : J’ai vu mon père le week-end passé et, vraiment, je l’aime et j’ai de la chance qu’il soit dans ma vie.

Courses : Aaaah, je ne sais pas!

Sortie : Spectacle de danse mercredi, achat de laine demain, sortie en voiture dimanche… Sans oublier les études et le TP2!

Envie : De prendre ça cool sans devenir légume.

Zic : Un jazzman que je découvre

Pic : Expo enrichissante sur l’influence des arts premiers sur les oeuvres de Picasso.

expo-picasso

Mon énergie est (re)bloquée et se débloque II

Intrigante énergie! Elle est parfois présente, parfois absente, et les causes de ces variations demeurent encore globalement obscures. Pourquoi, depuis plus d’une semaine, il n’y a rien, rien qui me tente? Pourquoi, après l’appel de mon père, hier, j’ai commencé à ranger mes choses en me rendant compte que cela me faisait du bien? Alors que, pourtant, je n’avais pas sauté de joie en voyant son nom sur l’afficheur (désolée, papa…). J’ai répondu en prenant sur moi et en faisant attention à mon ton, et nous avons eu une belle conversation. Il faut dire qu’il y a prit la peine de me demander ce qui se passait de mon côté, ce qu’il ne fait pas toujours…

Il était chez-moi le week-end passé et, alors que je me faisait une fête de sa visite, il m’a énervée pendant presque tout son séjour. Je ne sais pas pourquoi… Il est d’ailleurs parti en me disant (gentiment) « J’espère que je ne t’aie pas trop embêtée. » Euh, non, non… Hier, il m’a envoyé un article de journal par courriel avec un mot tout simple (« Bonjour Anick, bisous »). J’ai répondu avec message un peu plus long et personnel, et ç’a été suffisant pour qu’il m’appelle et nous réconcilier.

Pourquoi ce matin je me suis levée quand je me suis réveillée à 4h45? D’habitude, même si je suis souvent éveillée à cette heure, je préfère bougonner intérieurement et tourner dans mon lit jusqu’à 6h00, voire 7h00…  Ce matin, je me suis dit : « Bah, c’est génétique (c’est vrai), lève-toi donc. » Et j’ai nourri le chat, je me suis habillée, j’ai réglé des broutilles administratives et je suis en train d’écrire un post 😉

J’ai essayé d’écrire quelque chose vendredi, et c’est cette liste qui est sortie. Ce sont les choses que j’aime dans ma vie en ce moment :

  • mes ongles plus longs et mieux coupés, plus féminins
  • ma découverte de la musique francophone, autant du côté français que québécois, de Gilbert Bécaud à Diane Dufresne, en passant par Nougaro et Bernard Adamus
  • mon rapprochement de mes amies C.T. et A.T. et D.N.
  • les relations en développement avec mes collègues de la prévention
  • l’espace physique où je travaille, au boulot
  • ma lecture des blogueuses amies ces derniers jours, sans liker ni commenter (ou à peine 😉 (je sens qu’un post arrive sur ce sujet de la plus haute importance :p )
  • ma lecture plus fréquente de livres de non-fiction
  • la relation avec mon père que j’approfondis à chacune de nos rencontres
  • mon régime vraiment, vraiment plus souvent végétarien
  • mes rénos de salle de bain et de cuisine qui avancent bien (au moins sur papier! 😉

Je voulais compléter cette liste avec une autre des choses que j’aime moins dans ma vie, mais je ne suis pas arrivée à la faire. Une question d’énergie, sûrement.