L’humilité II

Fin de journée. Première journée de retour des vacances. Une inertie forte me cloue au divan, malgré une nette envie de bouger. Vélo? Course à pied? Marche? Rangement? Je n’arrive pas à me décider. J’enfile mon casque de vélo, je l’enlève, je le remet. Je mets un livre dans mon sac, je l’enlèveFinalement, je pars en vélo avec portefeuille, téléphone et clés, sans cadenas, masque, livre.

Entre deux coups de pédale, je me questionne sur la cause de cette puissante inertie. Je prends conscience qu’il y a plusieurs éléments en jeu, au-delà de l’apitoiement sur soi (Que la vie est dure! Je veux bouger mais je n’y arrive pas! Pauvre de moi!).

D’abord, je me rends compte qu’une des choses qui me rebutait dans une balade en vélo ou à pied, c’est que je n’ai nulle part où aller, ni personne à rencontrer. Je suis une looser, malgré ma jolie robe et mon beau vélo.

Humilité, humilité, humilité.

Puis, lorsque je rencontre un espace vert aménagé d’une jolie fontaine, les larmes me viennent aux yeux. Pas parce que je n’ai personne à rencontrer, mais parce que… Je ne sais pas trop. C’est un peu la même émotion qui m’habitait quand je m’étais arrêtée dans un grand parc un soir après le travail pour le simple plaisir. Je décide de m’arrêter pour écrire ce mot. 

L’inertie n’a pas disparu, mais je suis fière d’être sortie. Et je me sens mieux. #victoire

Je me confie, jour 4 de 30 : une belle journée et un sentiment d’étrangeté

L’inspiration me manque un peu. Je suis fatiguée, et j’ai les yeux fatigués d’être devant un écran… Aujourd’hui a été une bonne journée pourtant. On pourrait penser que je serais contente de vous la raconter. Eh bien… pas tant. Allons-y tout de même.

D’abord, je me suis couchée tôt la veille, ce qui m’aide toujours à passer une belle journée. En plus, je n’ai pas trop traîné au lit et, avant de me lever, j’ai fais quelques exercices d’étirement, ce qui soulage mes jambes et mes hanches et m’aide aussi à passer une belle journée. Puis, avant de sauter dans le bus, j’ai marché environ 30 min en direction du bureau, ce qui fait sortir le méchant, me donne de l’énergie et m’aide aussi à passer une belle journée.

En arrivant au travail j’étais tout de même un peu grognon (…) jusqu’à ce que je jase un peu avec ma collègue F.B.D. puis avec quelques recrues de notre service de soutien à l’arrêt tabagique. Là, mon sourire et mon énergie sont revenus et j’ai compris que j’avais simplement manqué de contacts sociaux.

Le reste de la journée a été à l’avenant. J’ai même eu envie de descendre à la cafétéria pour l’heure du lunch. C’est très surprenant parce que la cafétéria de ma boîte est un endroit qui m’angoisse beaucoup : je ne sais pas qui regarder, qui saluer, où aller m’asseoir. Depuis que je l’ai dit à mon équipe et à ma supérieure, c’est (un peu) plus facile…

Et ce soir, j’ai marché 5 km sur le chemin du retour et j’ai fais quelques courses avant de prendre le bus. En arrivant à la maison, j’ai aussi échappé à Facebook et j’ai écrit à A.T., C.T., M.A. et N.S. et je me suis même cuisinée un souper. Bref, une belle journée all around. C’est réellement bizarre de le reconnaître et de l’écrire, et ça m’étonne à quel point ce sentiment d’étrangeté est fort.

(Ah oui, ce soir, j’ai même reçu de ma collègue B.B. une vidéo hyper-mignonne des premiers pas de son garçon, alors que je ne lui avais rien demandé, et A.T. a répondu hyper-gentiment à mon texto. Non, je n’ai rien à redire sur cette journée…)

Prendre soin des siens III – douleur au psoas

J’ai un peu honte de ce post, mais pas cooooomplètement, parce que ce blog est quand même un outil de travail et que, parfois, il faut ce qu’il faut. Mais n’empêche : parler du corps n’est pas toujours facile.

Donc, voici mon histoire de psoas.

Je post depuis quelques semaines sur les bonnes façons de prendre soin des gens qu’on aime. C’est un thème qui me tient à cœur, et qui me le brasse. J’ai pleuré d’angoisse et de peur dans le bus aujourd’hui en allant au travail… Puis j’ai réalisé que ce qui me brasse le plus ce sont les liens vrais et solides que je suis en train de tisser avec ma petite équipe et le reste des collègues. Mais j’ai été accueillie avec gentillesse et avec respect.

Heureusement, je me rends de plus en plus compte que le soin de soi et le soin de l’autre ne sont pas opposés. Au contraire, ils se nourrissent l’un l’autre. Je n’arrive pas encore toujours à les faire coexister, mais j’apprends!!

Le psoas, donc… C‘est le muscle de l’âme, selon Body Divine Yoga, un blogue recommandé par une collègue. Ce genre de site m’énerve habituellement, mais là je ne peux pas nier les faits… Les voici :

Il y a environ quatre semaines, une douleur intense s’est installée dans mon épaule droite. J’ai déjà eu mal à cette épaule, mais rarement de manière aussi intense et persistante.

J’ai fini par m’obliger à m’étirer lentement et doucement, en utilisant des mouvements très simples appris dans mon cour de yoga. La douleur a disparu en environ une semaine.

Mais là, patatras, voilà que quelques jours plus tard un douleur très intense surgit de nulle part dans le fléchisseur de ma hanche gauche. Bon, j’ai les hanches raides depuis un moment et j’ai souvent des douleurs sur la bande extérieure de la cuisse (je crois qu’on dit « bandelette ilio-tibiale »), mais je n’avais jamais ressenti une telle douleur. Je ne pouvais même pas m’asseoir.

Enfin… J’ai contacté pour la première fois de ma vie un cabinet d’ostéopathie d’urgence et, merci la vie, je suis tombée sur un kinésiologue-massothérapeute formé, qui connaissait son affaire et qui m’a fait un grand, grand bien. Pas encore guérie, mais quand même mille fois mieux (je vais probablement d’y retourner au moins une autre fois d’ici la semaine prochaine).

Le muscle de l’âme, donc. Pffffffff, comme écrivait Postman 😉 Voici ce qu’en dit la blogueuse. Après avoir un peu déblatéré sur ce blogue, j’ai pu aller le lire . Et cela me parle pas mal, même si ce genre de truc me m’impatiente d’habitude…

Alors voici :

« The Psoas muscle (pronounced so-as) is the deepest muscle of the human body. The Psoas is the only ‘muscle’ to connect the spine to the legs. It is responsible for holding us upright, and allows us to lift our legs in order to walk. A healthily functioning psoas stabilizes the spine and provides support through the trunk, forming a shelf for the vital organs of the abdomen.

The psoas is connected to the diaphragm through connective tissue or fascia which affects both our breath and fear reflex. The psoas helps you to spring into action – or curl you up into a protective ball. If we constantly contract the psoas, the muscle eventually begins to shorten leading to a host of painful conditions including low back pain, sacroiliac pain, sciatica, disc problems, spondylolysis, scoliosis, hip degeneration, knee pain, menstruation pain, infertility, and digestive problems. [Wow, ça me parle ces symptômes…]

Liz Koch writes: “The psoas is so intimately involved in such basic physical and emotional reactions that a chronically tightened psoas signals you’re in danger, exhausts the adrenal glands and depletes the immune system.” A relaxed psoas is the mark of play and creative expression, ready to lengthen, open and dance. »

Le blogue conseille même des herbes et des poses de yoga pour relaxer le tout. Bon, décidément, c’est cool et ça m’impatiente moins quand même.

Alors, les remèdes :

In yoga, the First or Root chakra is related to issues of survival, security and stability. Located at the base of the spine, it governs our hips and psoas muscle and is the source of our life-giving connection to the earth. It gives us a lesson from mother nature : there is no standing strong without first rooting firmly. Feelings of being ungrounded, anxious or depressed, of never feeling truly safe in the world, can signal a first chakra imbalance.

The perfect 1st chakra remedy is dandelion! [Des pissenlits!! Ben sapristi! C’est justement ce que j’achetais pour guérir ma peau/mon eczéma! D’ailleurs, je n’en fais presque plus.] Because if you’ve ever tried digging up dandelion’s roots you know the true meaning of being deeply, firmly and stubbornly rooted in the earth. […]

Restorative yoga should be slow, movements should be gentle. You might begin by lying on the floor, taking time to settle down and feel all parts of the body supported by the earth. Using belly breath (place both hands over the navel area) begin to relax into the floor, sinking into the earth’s supportive energy…

Using postures like knee to chest (apanasana) and happy baby (ananda balasana) exhale to soften your hips, gently releasing the tops of the thighs and psoas muscle. 

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Image du haut de ktrnaaa + source

Don’t wrench your knees up close to your chest all at once, take your time, breathing in lemon balm. Remember also to soften your mouth, neck, shoulders, chest and belly. 

To release deeper, try Garland Pose (malasana). You might want to sit on a block or high firm pillow, you want your entire feet on the ground for this posture. Concentrate on feeling the rooting through the toes, heels feet, legs, and breathe, allowing the pelvic floor to open, bringing in fresh blood flow to the lower body. »

Faque c’est ça l’histoire. My God, ça fait au moins une heure et demie que je suis là-dessus. À plus, et merci de m’avoir lue!

Notes de camping I : camper sur le Saint-Laurent et la dame de Pennsylvanie

Ça y est : je suis partie cinq jours camper seule en canot au Parc national des Mille-îles, sur le fleuve Saint-Laurent, malgré les inquiétudes de ma mère, de mon père, de ma tante. Je suis revenue en un seul morceau (et le canot aussi 😉 ) même si j’ai réussi à casser une pagaie!

Je suis arrivée à attacher le canot sur la voiture, à me rendre au parc, à remplir le canot de mes bagages et canoter jusqu’à mon île sans me perdre ni renverser et à visiter plusieurs îles en canot. Ce fut une superbe expérience, à refaire absolument. Le silence et le calme des îles (il n’y a aucune voiture puisque les îles ne sont accessibles que par bateau), leur sérénité, sans eau courante ni électricité, juste de la nature, de l’eau et quelques campeurs… Mmmmmm. À la fois très contemplatif et très physique, très satisfaisant et très frustrant. Canoter dans le vent, c’est du sport 🙂 J’ai eu un gros, gros coup de coeur pour ce mode de transport ancestral, pour sa simplicité, son élégance, son silence et la liberté de mouvement qu’il permet (je peux faire le tour des îles et aller d’une île à l’autre, c’est extraordinaire).

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J’ai pris quelques notes sur ma sociabilité, que je retranscris ici. C’est une réflexion en cours sur laquelle j’aurai sûrement l’occasion de revenir.

Elle est à moins de 100 mètres, sur la même île que moi, sur son bateau, avec son mari, sa fille et ses beaux-parents. Elle est américaine (elle vient de Pennsylvanie), aime pêcher et connait bien le Parc des Mille-Îles.

Son bateau était amarré au quai quand je suis revenue de ma journée de canot. Nous avons discuté un peu et nous avons tout de suite sympathisé. Puis, quand je suis venue pour partir, elle m’a lancé un « Viens faire un tour ce soir si tu as envie de compagnie! »

Ouf… Moi qui ai si soif de contacts, spontanément, j’ai eu envie de lui répondre : « Mais oui, avec plaisir! Vers quelle heure? » Au lieu de quoi, apeurée par les rapprochements, j’ai bafouillé, je suis retournée à mon camp la tête un peu basse et je pense à cette femme. À 100 mètres. Qui aime pêcher et qui vient de Pennsylvanie.

Aujourd’hui, alors que j’étais assise sur la rive de l’île MacDonald, une jeune fille en kayak est passée tout près de moi. Nous nous sommes saluées puis, je ne sais plus comment, nous avons engagé la conversation. Alors qu’elle était encore sur son kayak, je lui ai demandé si elle était seule (elle l’était) puis, quand elle a appris que je l’étais aussi, elle a accosté puis est venue s’asseoir à côté de moi sans autre forme de cérémonie. Nous avons parlé agréablement pendant 45 minutes. Elle venait de l’Alberta et s’en allait jusqu’à Terre-Neuve (en voiture, pas en kayak!) et trippait camping et nature.

Je remarque que c’est souvent moi qui pose la question qui ouvre véritablement la conversation. Quand, avec mes amies, je remonte aux origines de notre amitié, je réalise que c’est souvent moi qui ait initié la conversation avec une remarque ou une question qui a donné à l’autre l’envie de poursuivre. Dans le cas de la jeune fille de l’Alberta, c’est en lui demandant si elle était seule. Dans le cas de la femme de Pennsylvanie (qui avait une canne à pêche dans les mains), c’est en lui demandant si les îles étaient un bon endroit pour pêcher.

Je me suis sentie un peu obligée d’aborder gentiment cette dame. Elle m’avait spontanément aidée à amarrer mon canot, mais l’avait attaché au mauvais endroit. Quand je lui ai dit, elle l’a simplement détaché puis m’a redonné la corde pour que j’aille le placer au bon endroit. Je me sentais obligée de rattraper le coup… En l’écrivant, je me rends compte à quel point ma réaction est bizarre : cette femme m’a nuit sans le vouloir, je lui ai dit gentiment et elle a bien réagi, mais je me sens obligée de me « rattraper » en étant gentille avec elle…

C’est ici que s’arrête le texte sur la sociabilité que j’ai écris en camping. Vraiment une réflexion à poursuivre.

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Enfin, j’ai décidé d’inclure désormais dans mes posts des aventures un peu plus concrètes, histoire de m’habituer tranquillement à raconter des choses qui ne parlent pas seulement de mon ego ou de mes pratiques méditatives 😀

Donc, concrètement…

En camping, j’avais bien heureusement avec moi un livre sur les techniques de canotage recommandé par mon professeur. Un classique : L’aviron qui nous mène, de Bill Mason! J’étudiais le matin ou le soir et je pratiquais pendant le jour 🙂 Le plus beau c’est que mes coups de pagaie et la direction de mon canot se sont nettement améliorés au cours de mon séjour ^^

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Taï chi, quelques exercices de base

Bon, je fais du ménage dans des affaires qui traînent depuis des semaines (Zenopia serait fière de moi 😉 ). Je retrouve notamment cinq exercices de base en taï chi suggérés par le professeur que j’ai eu cet automne.

En laissant le tan tien guider le mouvement et en se concentrant sur sa respiration, répéter de 5 à 10 fois chaque exercice suivant :

  1. Tourner le bassin de gauche à droite en laissant les bras se balancer
  2. Remonter les poignets jusqu’à la hauteur des oreilles puis les laisser retomber en laissant le poignet droit aller devant le corps et le poignet gauche derrière, puis l’inverse
  3. Soulever les talons du sol puis se laisser retomber lourdement; ressentir la vibration dans tout le corps
  4. Plonger :
  • lever les bras et coller les paumes des mains ensemble
  • tout en gardant les talons au sol, s’accroupir afin de placer les coudes à l’intérieur des genoux
  • pousser le haut de la tête vers le plafond
  • [respirer!]
  • plonger en dépliant les jambes, en laissant le haut de la tête aller vers le sol et en décollant les paumes des mains
  • [respirer 2!]
  • remonter, une vertèbre à la fois, en s’assurer de redresser la tête en dernier.

5. Plier le dos afin de pousser ses paumes des mains dans le sol. Plier les jambes au besoin. Déplier autant que possible une jambes à la fois, tout en continuant à pousser dans le sol.

J’ai aussi trouvé ces deux schémas qui résument les exercices d’échauffement (c’est tiré de ce blogue). C’est proche de ce que nous faisions au cours de taï chi du YMCA.

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Antisèche : stratégies anti-déprime

Malgré un congé pascal de quatre jours, je n’ai aucune énergie ce matin et très peu envie d’aller au boulot. À bien y penser, ce n’est pas très étonnant. Au cours des derniers jours, j’ai passé le plus gros de mon temps à jouer à Candy Crush et à regarder des films (en cousant des pantalons, mais tout de même). Bref, j’ai fais très peu d’exercices physiques, je n’ai pas appelé d’amies et je n’ai pas vraiment pris soin de moi. Heureusement que j’ai cuisiné un peu!

Ce matin, mon premier réflexe a été de me plaindre : je suis fatiguée, j’ai besoin de vacances… C’est vrai, mais ce n’est pas très utile de se rappeler quand vient le moment de se lever!

Une fois sous la douche, je me suis rappelée ce post de L.B. sur comment prendre soin de soi permet de secouer une déprime. Prendre soin de soi, c’est-à-dire manger, aller à l’extérieur, prendre une douche, s’hydrater, mettre des vêtements propres…

Il y a aussi les stratégies qui me sont propres et dont j’ai testé l’efficacité : danser juste pour moi sur de la musique que j’aime, chanter mes chansons préférées, faire un peu d’exercice… Autant d’activités qui me rendent heureuse et me donnent de l’énergie. À faire et à refaire!

Émotions et ski de fond

J’ai passé une belle semaine. J’ai redécouvert mes émotions 😉 Jeudi, surtout, quand ils nous ont présenté la campagne de publicité que nous allons diffuser pour les Relais (une marche de nuit qui est levée de fonds). Les publicités étaient très touchantes et j’ai pleuré ma vie… Les publicités touchent à plusieurs de mes valeurs : la communauté, la solidarité… Sans compter qu’on parle de cancer ce qui est quasiment touchant en soi :/ J’ai été aussi très émue par le travail derrière les vidéos et toute la compétence de mon équipe qu’elles démontraient. C’était bien fait, touchant et c’était mon supérieur qui les avaient produites. J’étais pleine d’admiration pour lui. La compétence me touche beaucoup (juste en parler ici me ramène les larmes aux yeux…)

Cette séance m’a ramollie, et j’ai passé un très bel après-midi. Je ressentais mes émotions, je me disais « ça m’appartiens » et ça allait bien. J’osais être en colère, et ça passait tellement mieux avec les autres… Colère est un bien grand mot, même si c’est bien de cela dont il s’agit lorsque j’ose interrompre quelqu’un, regarder ailleurs pendant qu’on me parle… Ça m’appartient et, quand j’assume, les autres sont rassurés et, on dirait, embarquent.

Cette capacité à rester avec l’émotion a perduré jusqu’à mon souper avec M.B., vendredi. Un vrai plaisir d’être là, d’être capable de savoir ce que je ressens et de l’exprimer.

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J’ai ressorti du placard les textes que j’écrivais à 16, 17, 18, 19 ans… Que de confusion, quelle tristesse… Je me posais tellement de questions sur l’âme, l’esprit, ce que j’appelais « le je » , mes rapports avec l’autre, le bonheur, mes obligations… Tout cela dans un langage hermétique au possible… Disons que mes questionnements ne datent pas d’hier et que je suis bien contente (quand même) d’en voir un peu le bout!!

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C’est bizarre. Ce matin, je me sentais bien. J’avais décidé que j’irai faire du ski de fond, je me suis levée tôt, je n’ai (pas trop) procrastiné et je suis allée. Je me sentais bien, j’étais contente d’avoir fait du sport et profité de la neige. Puis N. m’a écrit au sujet de notre rendez-vous au musée et a conclut par un « Je te quitte, dîner en gang 🙂 » C’est N., il est comme ça : sympa. Mais du coup, j’ai perdu toute mon énergie. Plus capable de ne rien faire, mélancolique comme je sais si bien l’être 😦 Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé, mais j’ai hâte d’être capable de le comprendre.

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Cahin caha vers un mieux-être

Pas mal de choses ont bougé depuis le week-end passé et ma soirée de jeux chez des amies qui m’a tant affectée. C’est fou, d’ailleurs, de voir à quel point mes angoisses sont amplifiées: avec le recul de la semaine, je vois bien que cette soirée ne s’est pas aussi mal passée que je le craignais et que ces deux copines ne m’en veulent pas à mort… Tiens, une belle leçon à retenir, ça.

Beaucoup de choses ont bougé, donc, pendant la semaine. D’abord, mon cours de taï chi de lundi m’a activé le tan tien (centre d’énergie vers le bas du ventre). Je réalise que ce cour me donne dans l’immédiat une lucidité et une énergie folles, mais qu’il me laisse complètement démunie le lendemain, sans énergie, triste et découragée. Mettons que ça fait réfléchir une fille 😉 Je vais en parler avec le professeur…

Mardi, c’était la présentation informelle du pré-spectacle de danse de Nika. Nous y allions pour regarder et commenter sa performance, puis danser à notre tour. La danse était optionnelle, comme toujours avec Nika. Me lever pour y aller a été très dur. Ne pas craindre le ridicule est très dur. Tiens, je devrais faire les exercices recommandés par Christophe André pour me défaire de cela. Bon, je m’égare. L’important, c’est que j’y suis allée, danser. Et même  deux fois.

La première fois, Nika nous a fait faire des échauffements puis nous a demandé d’improviser quelque chose sur la base de sa performance. La deuxième fois, il fallait danser un événement marquant que nous avions vécu avec de l’eau. J’ai dansé une baignade dans le lac Michot, au début de l’automne, quand l’eau est belle, mais froide, et que plus personne — sauf moi — ne veut s’y baigner. Je suis montée sur scène les yeux pleins d’eau, émue — je crois — de mon audace. J’ai encore été émue quand Nika m’a remerciée d’avoir dansé. Par contre, j’ai éclaté de rire ur scène, alors que je faisais des pirouettes pour illustrer celles que je fais dans le lac.

Mercredi, enfin, je suis allée méditer avec Annie sous la direction de Pascal Auclair. J’ai d’abord éprouvé une grande colère contre ce professeur, qui n’appliquait les mêmes techniques que celles utilisées à Montebello. Je le trouvais bavard et incompétent. Mon mépris s’étendait aux méditants. Je les trouvais tout aussi idiots que le professeur de penser qu’ils appliquaient une bonne technique de méditation. Et puis, en regardant autour de moi, j’ai compris tout à coup à quel point c’est moi qui était méprisable: j’étais en colère et dédaigneuse de tous ces élèves et de leur professeur alors que chacun avait son histoire, que je ne connaissais pas, et faisait probablement du mieux qu’il pouvait. Peut-être que certains étaient même déjà allés à Montebello!

À un moment, je ne sais pas pourquoi, peut-être à cause d’une parole de Pascal A., je me suis rappelée ce que me disait Cedric. Je juge négativement, ou tout au moins de de manière critique, toute mes émotions: tout ce que je ressens et qui est liée à ce que je vis me paraît incorrect, louche, presque indigne d’exister.

Vous vous en doutez: une fois que je me suis rappelée cela, la méditation a été beaucoup plus sereine et utile et, finalement, m’a fait beaucoup de bien. J’ai hâte d’y retourner la semaine prochaine — et d’apprendre à maîtriser mon tan tien!

Pour bouger mieux

En ce début d’année, la Société canadienne du cancer (SCC) nous conseille de faire appel à un kinésiologue — un professionnel spécialisé en activité physique — pour mieux encadrer notre activité physique : www.kinesiologue.com. Mmmmm. Moi qui cherche quelqu’un depuis des années pour me conseiller deux ou trois routines petites quotidiennes d’étirements et de musculation! À suivre!

La SCC conseille aussi :

  • au moins 150 minutes d’activité physique par semaine;
  • des activités aérobiques. Malheureusement, la SCC n’explique pas ce qu’elle entend par là, mais j’imagine que ça veut dire des activités cardio;
  • des activités d’une intensité modérée, c’est-à-dire qui fait battre le cœur plus vite qu’au repos, mais qui vous permet de parler durant l’effort;
  • d’alterner au besoin entre des périodes de faible intensité et d’intensité plus élevée: par exemple, marche modérée pendant 3 minutes/marche rapide pendant 1 minute, ainsi de suite;
  • de faire des exercices de musculation et de flexibilité, qui sont complémentaires et permettent de maintenir os, muscles et articulations en bonne condition.