Ma spiritualité en 2022, réconcilier bouddhisme et christianisme

Avis : cette publication va être négative, amère, échevelée, confuse, mais il faut bien que je commence si je veux en voir le bout. Mettre cela par écrit va m’aider – je l’espère – à y voir plus clair.

Mes livres de chevet…

En ce moment, je lis La Bible (d’auteurs multiples), Bouddha vivant Christ vivant (de Thich Nhat Hanh), Trois enseignements sur la méditation vipassanā (Satya Narayan Goenka) et Une année avec Thérèse d’Avila (un recueil d’extraits). On peut dire que je cherche Dieu 😉

J’étais assez motivée au retour de trois jours de bénévolat au centre de méditation vipassanā, début décembre. J’y ai retrouvé la même clarté et disponibilité d’esprit et de cœur en l’absence de conversations superficielles (small talk), d’ordinateur, de téléphone portable, de sucre, de musique, de drogue, d’alcool… Bref, dans cet espace sobre et silencieux, ce qui existe à l’intérieur de nous a suffisamment d’espace pour se déployer et ça fait un très, très grand bien.

J’ai trouvé mon séjour à la fois très agréable et pénible, comme d’habitude, mais j’ai réussi à ne pas me laisser emporter par ma colère. Et j’ai été émue aux larmes, le dernier matin, par mon souhait de plaire à un jeune homme.

Le deuxième jour, j’ai aussi trouvé, dans la petite bibliothèque du centre dédiée à Bouddha et à vipassanā (et à laquelle seulement les servants ont accès), un livre de S.N. Goenka que j’ai trouvé très inspirant : Trois enseignements sur la méditation vipassanā. Dans ce livre, Goenka y a des mots pour dire à quel point nous sommes composés de vide (la matière, après tout, est essentiellement composée de vide) et, donc, que s’attacher au moi et au je est non seulement souffrant, mais inutile. En somme, vipassanā nous invite à nous défaire de notre ego pour créer un véritable contact avec les autres, tous les autres.

En revenant de là-bas (et grâce aussi à mes conversations avec M.-J.L.), j’ai réussi à quelques reprises à méditer une heure en continu, ce qui ne m’était à peu près jamais arrivé en solo. J’ai même participé à une demi-journée de méditation vipassanā, pendant laquelle j’ai médité trois fois pendant une heure, avec bonheur.

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Alors, quel est le problème? Le problème, c’est qu’avec vipassanā, il n’y a pas de mots, mais seulement la respiration. Certes, il y a les discours de Goenka, et ses instructions, mais la technique de méditation elle-même nous invite à observer nos sensations physiques et à demeurer équanimes. C’est tout. Disons que dans l’angoisse, le doute ou la tristesse, ce n’est pas toujours suffisant. Parfois, ressentir la présence de Dieu me réconforte. Je me sens soutenue, moins seule.

Attention, c’est ici que l’amertume débute… Avec mon petit côté autiste, j’aime que les règles soient claires, que les directives fassent sens et que je puisse les respecter. Donc, avoir une pratique spirituelle qui va et qui vient entre vipassanā et protestantisme ne me convient pas vraiment. Mais… les chrétiens ne recommandent pas la méditation 😦 Ils ont peur de je ne sais pas trop quoi, leur amour et leur bonté universels ne sont apparemment pas assez large pour inclure la méditation ou même, pour certains, l’avortement ou l’homosexualité. J’ai malheureusement retrouvé la même fermeture dans mon groupe chrétien de discussion et de prière… Leur ignorance quasi-totale des pratiques méditatives ne les empêchait de les déconseiller… Mon ancienne collègue A.J.-C., qui fait partie du groupe, a publié sur sa page YouTube quelques vidéos sur la méditation que je dois aller voir… Mais je crains de ne découvrir qu’un discours négatif (je vous ai averti que j’étais amère…).

Bon, cette amertume et ces jugement ne sont guère chrétiens 😉 J’ai aussi été contente de trouver, un peu par hasard, le livre Bouddha vivant Christ vivant de Thich Nhat Hanh. J’avais souvent entendu parler de cet auteur, sans jamais le lire. Je suis contente de le faire enfin. Thérèse d’Avila, au contraire, ne m’inspire pas trop… J’aime sa naïveté, mais je trouve son amour Dieu beaucoup trop intense, ça ne me parle pas du tout. Et La Bible, eh bien… J’y reviendrai.

Je vous embrasse, merci de me lire 🙂

[Finalement, ma publication n’est pas si échevelée, confuse ou négative. Cool…]

Ma spiritualité en 2022, I

Commençons par deux extraits d’une prédication Daniel Décary, pasteur invité à La Chapelle, à un moment donné dans les derniers mois de 2021 :

Accueille les autres de la façon dont le Christ t’accueille : avec amour, humilité, douceur et patience.

Tous les chrétiens trébuchent, il n’y a personne de parfait, et c’est tout à fait normal. L’Église est un hôpital pour les pêcheurs, pas un musée pour les saints!

Et puis, et puis… je ne sais pas. Il se passe plein de choses dans ma vie d’un point de vue spirituel – je suis notamment retournée bénévoler trois jours au centre de méditation vipassana de Montebello – et je veux revenir depuis au moins deux mois sur la question que m’a posée Crevette de Mars au sujet du jugement. Je suis d’accord, mais pas complètement 😉 Et je me rends compte qu’une grosse part de mon ouverture à ma propre spiritualité vient de ma mère! Ma mère, que j’ai tant et tant critiquée sur mon blogue! Misère… Pauvre elle. Pourtant, c’est vraiment d’elle que je tiens cela.

Donc il se passe plein de choses d’un point de vue spirituel, mais je ne trouve pas le courage d’écrire sur mon blogue, même si je sais que cela m’allégerais l’esprit et m’aiderait à aller mieux. Mon public me gêne :p Et je sais, pour l’avoir essayé, qu’écrire toute seule dans mon coin, sans public, est encore pire.

Hum. Je sais qu’écrire toute seule dans mon coin, sans public, est encore pire. Hum… C’est une leçon de la vie, ça… Je vais essayer de capitaliser là-dessus : je sais, pour l’avoir essayé, qu’écrire sans public, toute seule dans mon coin, est encore pire.

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Ce n’est pas seulement un manque de volonté. Je cherche depuis quelques temps un exercice d’écriture qui m’obligerait, pendant quelques semaines ou mois, à écrire régulièrement sur mon blogue. Je pense que j’ai trouvé il y a un jour ou deux et dont je serai contente de vous en faire part… dans ma prochaine publication! À bientôt alors 🙂 Et bonne année 2022.

L’humilité I

Ce post me trottait dans la tête depuis plusieurs semaines, mais je n’arrivais pas à lui trouver un angle ni un titre. Ça s’est clarifié ces derniers jours/semaines, mais ce n’est poas vraiment facile à écrire. Comme d’habitude, me regarder en face et admettre que je ne suis pas parfaite n’est vraiment pas facile.

L’humilité, donc.

Ça m’a frappée quand je suis allée visiter mon père de 82 ans il y a quelques semaines. Depuis un an ou deux, des douleurs lancinantes assaillent ses jambes, ses épaules et ses bras un peu n’importe quand et pour des durées variables qui peuvent s’étirer sur une journée ou plus. Mon père dit que ça s’apparente à un poignard qui pénètre lentement dans sa chair. Douleur, court répit, douleur, court répit. Il va sans dire que les médecins ne savent pas de quoi il souffre. Je pense le comprendre assez bien, car je suis affligée des mêmes douleurs, quoique moins souvent, probablement grâce à mon plus jeune âge.

L’humilité, donc.

Pour moi, l’origine de ces mystérieuses douleurs est claire : des émotions non-digérées et des stress jamais évacués. La preuve? Mon père sursaute bruyamment à tous les bruits, dit lui-même qu’il est stressé, s’enflamme pour des choses banales (oui, je suis la fille de mon père). Sur les conseils de son médecin, mon père traite des douleurs à coup d’une dizaine de Tylenol par jour!!

En le regardant, j’avais de la peine pour lui, mais je me disais aussi : « Ouf, je ne serai jamais comme lui, je vais continuer à faire mes étirement le matin, à méditer et à faire du sport. » Puis, j’ai compris que c’est notamment son expérience qui me poussait à faire mes étirement, méditer, etc. L’humilité.

Mes lecteurs savent que je développe depuis quelques mois un sentiment religieux, surtout grâce aux très inspirantes dévotions matinales de La Chapelle, l’église pour ceux qui n’y vont pas. La dévotion sur l’humilité m’a particulièrement inspirée. C’est siiiii facile pour moi de me sentir supérieure!!! Plus intelligente, plus avisée… Plus intelligente. Plus attentionnée. Plus sensible. Plus calme. Plus n’importe quoi, franchement!

Dieu que c’est dur de publier ceci, d’admettre que je suis bébé.

Le pasteur a suggéré trois pratiques pour cultiver son humilité : considérer les autres comme supérieurs à soi-même, élever les autres (souligner leurs bons coups) et servir les autres (chercher des occasions de les servir). Quelqu’un qui craint de déplaire fait preuve d’orgueil, parce que sa crainte tourne autour de lui : qu’il soit assez bon, que les autres l’aiment, etc. Disons que je me suis reconnue, moi la perfectionniste en chef qui voudrait être amie avec tout le monde… (Enfin, plus tant maintenant, heureusement!)

En fait, c’est moins lourd de rester humble parce que nous ne sommes plus là pour être les meilleurs ou meilleurs que les autres, mais pour les servir du mieux qu’on peut.

Source : https://deeshaa.org/2017/06/24/on-selflessness-and-nation-building/

Une autre dévotion sur l’ambition, cette semaine, tournait un peu autour du même thème, et m’a également beaucoup inspirée. Le véritable sens de l’ambition et de la grandeur n’est pas le contrôle ou la domination qu’on exerce sur les autres, mais le service. Or, rares sont ceux qui rêvent d’être serviteur!

Bon, je publie! Ça va aider à la réflexion!

[Je ne parlerai pas de P.] et comment j’ai (enfin!) trouvé Dieu

Ça va peut-être paraître bizarre à certains, mais j’ai « trouvé Dieu » il y a environ deux mois. Et il n’était pas du tout là où je croyais!

Laissez-moi vous raconter… Tout a commencé avec je ne sais plus quel auteur (peut-être Alessandro Barrico) où les thèmes de la religion et de Dieu, sans être centraux à l’histoire, réapparaissaient de manière récurrente. Je me suis rendue compte que réfléchir sur Dieu et la nature du divin me faisait du bien. J’ai donc demandé à mon amie pasteure, P., de me suggérer des lectures qui pourraient m’aider à réfléchir là-dessus. Elle m’a répondu entre autres qu’elle avait beaucoup aimé Marion Muller-Collard, qu’elle décrivait comme une bonne vulgarisatrice des grandes questions théologiques, poétique et existentielle. Comment refuser? 😉 Effectivement très bon.

Par exemple, Muller-Colard demande dans L’intranquillité (je paraphrase): où est Dieu dans l’attitude un peu blasée d’une jeune fille pimpante et en santé qui, par un magnifique jour d’été, doit écouter une vieille femme radoter, dans une pièce sombre, aux rideaux tirés, radoter donc, sur ses malheurs et les « épreuves » que lui envoie Dieu. Ouf! Il est là, hein, mais il se fait rare.

Pour moi, en ce moment, Dieu (ou ce que l’on appelle Dieu) est une lumière qui émane de mon plexus solaire. C’est chaud, c’est rassurant, c’est très agréable 😉 (Dieu n’est pas censé faire mal hahaha) C’est le sentiment d’être en train de poser la bonne action, au bon moment, de la bonne façon. L’impression de faire un avec l’univers. C’est être présente à et à l’aise avec cette belle et chaude lumière qui émane de moi.

Cette lumière qui m’appartient profondément est à la fois très intime (cachée) et public (visible de l’extérieur). C’est… étourdissant!!

Mieux : cette lumière me donne des forces pour surmonter des obstacles, lorsque j’en rencontre. Sans tomber dans le lyrisme, je dirais que cette force m’aide à percer mes véritables envies, mes vraies motivations, ce qui me permet de (re)trouver le droit chemin, c’est-à-dire en train de poser la meilleure action pour moi.

ps : les sources des images sont Simple English Wikipedia et Pinterest. Et je constate, en cherchant des images de Dieu, qu’il y a une grande confusion entre Jésus et Dieu, qui sont selon moi deux concepts complètement différents!

Avec Dieu, ou sans?

C’est dur d’écrire sur mon blogue en ce moment… Sûrement une question de mettre par écrit ce que je ressens et d’assumer la réaction (ou non-réaction) des autres. Pas facile de s’exposer…

Dieu a pris un peu de place dans ma vie, récemment, entre mon post au sujet du Tsimstoum, celui sur mon amie pasteur et la conférence à laquelle j’ai assisté récemment sur la religion et la science. Voici donc une petite réflexion sur cette forme de spiritualité.

Certains vous diraient que Dieu est là, qu’on y croit ou non. Mais soyons agnostiques pendant quelques minutes… J’ai assisté la semaine passée à la conférence d’un physicien des particules sur la compatibilité entre la science et la religion. Le conférencier travaille au CERN, un centre célèbre où les physiciens — en gros — précipitent des particules les unes contre les autres afin qu’elles explosent et dévoilent leurs intérieurs.

Aaron Dominguez a passé beaucoup de temps à nous parler de ses recherches. La science nous montre que le monde est intelligible, a-t-il fini par conclure. En somme, lorsqu’on s’y applique, il est possible de comprendre comment fonctionne l’univers, qu’il s’agisse de l’ADN ou des fondements de la matière. Mais la science ne peut pas nous dire pourquoi l’univers est construit ainsi, ni quelle est sa finalité. Pour donner un sens à l’univers et toucher la transcendance des choses — c’est-à-dire leur signification universelle, au-delà des mots –, Aaron Dominguez se tourne vers Dieu. Admettons. Admettons qu’en découvrant le boson de Higgs (une particule qui donne une masse à d’autres particules), on peut ressentir sa propre finitude et avoir l’impression de voir l’oeuvre de Dieu.

Aaron Dominguez a aussi dit qu’il va à l’église tous les jours, ce qui l’aide à calmer ses angoisses et à mener ses recherches. C’est proche de la méditation que je pratique moi-même et c’est vrai que ça m’aide à passer à travers mes journées. Admettons.

Admettons aussi que les personnes présentes à la conférence étaient particulièrement souriantes, voire bienveillantes. Ç’a m’a rappelé l’Amicale des étudiants en théologie dont parlait souvent mon amie pasteur (Pascale de son prénom), à un moment, ainsi que les visages ouverts que l’on voit à la fin d’un cours de méditation de 10 jours.

Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi les personnes croyantes ressentent le besoin de donner ce cadre religieux à leur spiritualité. J’ai compris quand quand Aaron a parlé de l’humilité qu’il ressent face à la complexité élégante des particules. Je comprends aussi quand mon amie pasteur parle d’ouverture, de la création de liens, d’efforts, de talents à exploiter.

Mais pourquoi parler de Dieu?

 

Après-midi de soleil et changements

Je suis en route vers l’appartement de A.-M. et H. Nous avons prévu jouer à 7 Wonders, un jeu de table. Alors que je préparais le nécessaire chez-moi, et maintenant que je suis dans le métro, en route, et même en me levant ce matin, en me réveillant cette nuit ou avec ma collègue cette semaine, de plus en plus souvent j’arrive à revenir aux sensations dans mon abdomen, à desserrer les dents et à composer avec le réel : le pas plus lent d’une passante qui regarde son téléphone plutôt que devant elle, ma tante qui me donne des conseils plus ou moins appropriés, un ami qui change nos plans à la dernière minute, une collègue qui a besoin de beaucoup de reconnaissance.

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Nous sommes déjà trois jours plus tard. L’après-midi 7 Wonders avec A.-M. et H. a été très agréable. Me voici maintenant devant mon ordinateur, avec une heure qui avance et un post que je n’ai jamais terminé.

Je remarque que j’écris moins qu’avant sur mon blogue. Je me demande si je serais prête à passer à des narrations plus terre-à-terre, comme Rosaline qui parle de son travail, de ses travaux d’aiguille, de ses lectures, de son ado, de son husband… Moi, j’ai plus de mal à parler du sac à main que je veux acheter que de mon ego qui me fatigue. Disons qu’en société, ça fait drôle.

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Même si j’écris moins, je voulais tout de même noter les choses qui m’ont émue dernièrement, comme écrire ce post :p M’ouvrir à moi-même me fait pleurer… Mais pas de tristesse. Plutôt de joie, voire de surprise, genre : « Oh, il y a encore quelqu’un là-dedans qui ne s’en fout pas?! » Dernièrement, j’ai pleuré…

  • en lisant la fin de L’homme blanc, de Perrine Leblanc, quand Kolia rend hommage seul et en silence à un ami enterré depuis plus de 50 ans dans une fosse commune invisible aux non-initiés
  • en écrivant « Prends soin de toi, A. » dans un courriel, un peu comme je pleurais il y a un ou deux ans en écrivant à Sy.L.
  • en écrivant un article sur ceux qui développent une nouvelle méthode de soutien à la cessation tabagique basée sur les principes de la méditation bouddhiste
  • en regardant des travailleurs de la construction travailler, chacun à la fois isolé dans sa tâche et membre d’une équipe
  • en écoutant un chercheur vulgariser ses connaissances lors d’une conférence grand public

C’est toujours le lien qui m’émeut, la capacité de l’humain à donner de manière naturelle, à s’intégrer dans un tout plus grand que lui.

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Je me suis déconnectée de Facebook il y a deux ou trois jours, comme je voulais le faire depuis déjà quelques mois. Ce fil de nouvelles public, où chacun est invité à réagir sur tout et n’importe quoi, me rend généralement maussade et mélancolique. Je vais plutôt essayer de contacter directement les gens que j’ai envie de voir, les inviter, prendre de leurs nouvelles.

Tout cela appartient à un changement à multiples facettes et plus profond qui s’opère en moi. En écrivant mon texte sur la méditation bouddhiste et la cessation tabagique, je suis tombée sur un graphique qui l’illustre bien. Être bien dans ses baskets, c’est notamment ne pas éviter certaines expériences qui nous angoissent ou nous effraient; accepter que notre définition de nous-mêmes change; connaître ses valeurs et agir selon elles.

ACT_changer

ACT, pour acceptance and commitment therapy.

Or, dernièrement, j’ai commencé à aller voir des spectacles de danse et je me rends compte que je deviens une personne qui aime la danse. J’ai aussi énormément réduit ma consommation de viande et de sucre (presque sans effort), ce qui correspond tout à fait à mes valeurs environnementales et de soin de soi. Je me rends compte que je me sens beaucoup mieux physiquement. Ces derniers jours, j’ai même commencé à me lever quand mon corps se réveille naturellement, à l’aube. J’appelle plus souvent mes amies et ma famille.

Je crois que tout cela forme un tout.

Bon, j’ai peut-être l’air ben zen de même, mais il me reste encore tout un chemin à parcourir. Juste ne pas pleurer quand j’écris « Prends soin de toi » à A. serait un bon début 😉

Soirée avec une âme soeur

J’ai vu mon ancienne coloc hier. Ça faisait longtemps. Ça m’a permis de mesurer le chemin parcouru au cours des derniers mois. Plus que jamais, je suis à l’écoute, présente. Mais je ne tombe pas dans une ouverture tout azimut qui m’englouti et m’efface. Je reste présente à moi et à l’autre et c’est doux.

Mon ancienne coloc m’a raconté quelques aventures désastreuses qu’elle a vécues sur des sites de rencontres. Elle m’a rappelé qu’il ne faut pas s’ouvrir complètement aux autres, ni n’importe comment. Il y a des étapes à respecter. Il faut s’assurer que le terrain est ferme avant de se lancer. Beau rappel. Belle soirée.

J’ai pu constater, entre autres, à quel point nos parcours et nos quêtes se recoupent : colère et méfiance envers l’autre, besoin de s’impliquer dans un projet avec d’autres, pour le bien commun, goût du vrai, recherche de spiritualité, sensibilité… Ça m’a fait du bien de voir que je n’étais pas seule et que, chacune de notre côté, on prenait du mieux. J’entendais Pascal qui me dit « Tant mieux » quand je lui parle de mon rapport avec L., et ça me rassurait.