L’essentiel : agir

L’année passée, je me suis questionnée avec d’autres partisans de Québec Solidaire sur le meilleur moyen d’être actif et d’augmenter la notoriété du parti entre les élections.

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Les animateurs de l’atelier ont mentionné quatre grands choix :

  • organiser des événements politiques, comme des réunions de cuisine, des conférences ou des assemblées sur des enjeux locaux ou autres;
  • organiser des événements festifs où les candidats du parti jasent avec les participants de manière informelle;
  • se greffer à des événements locaux organisés par d’autres;
  • faire du porte-à-porte, en ciblant les sympathisants qui ne sont pas membres du parti.

Et si, bêtement, les sympathisants de QS, comme moi, faisaient vivre les principes du parti (aider les malmenés et être solidaires avec eux, quels qu’ils soient) en aidant les autres, concrètement, et en étant solidaires avec eux?

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Cette réflexion m’est encore réapparue, aujourd’hui, en lisant ce très bon article sur l’avenir du Québec signé par quelqu’un que j’admire beaucoup, Nicolas Langelier. Nicolas y rappelle notamment que « l’Histoire nous a appris que ce sont toujours les mouvements sociaux qui font bouger les États, et non l’inverse. » Les lendemains qui chantent dépendent donc de nous. Il y rappelle aussi que « le monde d’aujourd’hui est celui de tous les possibles, mais [que] nous vivons encore comme s’il était une épicerie soviétique des années 1970. Redevenons conscients que nous avons plus de choix. » Non, la croissance n’est pas indispensable (ni le travail à temps plein) et l’évasion fiscale n’est pas inévitable.

Cela m’a ramenée à ce que je fais, moi, pour créer un monde plus solidaire et moins pollué. En fait, depuis la fin de mon implication avec QS-Laurier-Dorion, pas grand chose… Je devais contacter QS Hochelaga-Maisonneuve (ben tiens, je vois qu’ils organisent une assemblée générale le 14 avril…) mais je ne suis pas sûre que ce soit le meilleur véhicule pour moi. Les politiciens, je ne leur fait guère confiance, même s’ils sont de gauche. Rien qu’à regarder la page Facebook de QS, je suis fatiguée : des manifs et des discussions et encore des manifs.

En lisant le texte de Nicolas, je me suis (encore) demandé ce que j’avais envie de faire. J’ai (encore) réalisé que j’ai envie d’actions très concrètes. Pas de réunions ou de manifs, mais vraiment d’aider quelqu’un. Un peu comme J.P., qui bénévole à l’aide aux devoirs dans un YMCA. Les manifs, c’est sympa 😉 Mais je ne sais pas si c’est la meilleure façon de faire bouger la société. Entre-temps, je me suis abonnée au blogue Accès bénévolat.

Une dernière pensée de Nicolas pour finir. Si nous nous impliquons dans la réinvention de la société, « attendons-nous à perdre des combats, des luttes et des élections, écrit-il. Soyons prêts à être frustrés, souvent. Des échecs se produiront, comme chaque fois que de nouvelles expériences sont tentées. Mais soyons patients. Le vrai changement prend du temps. »

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Cela m’émeut de penser à tout cela. Je pense aussi à P., bien sûr. Son engagement en politique si fort et son amertume si grande. C’est difficile d’accepter la réalité telle qu’elle est : imparfaite, toujours, et continuer à croire que nous pouvons l’améliorer. Au minimum, j’y gagnerais de belles rencontres, une meilleure estime de soi et un meilleur sommeil… Et peut-être un monde un peu meilleur.

 

Mes rêves me parlent IX (attention, c’est vulgaire)

Bon, j’ai hésité à parler de ce rêve puisqu’il est assez vulgaire, mais bon — vous êtes avertiEs!

Ce rêve date d’environ une semaine, donc les détails sont un peu flous. En gros, je suis dans un endroit public (genre : une gare). Je suis assise sur un bol de toilette et, à la vue de tous, sans aucune gêne, je chie. Je me rends compte que mes excréments ne sentent pas très bon, et que certains certains passants en sont incommodés mais cela ne me dérange pas du tout. Encore mieux : tout en faisant mes besoins, je discute naturellement et aisément avec deux collègues dont, dans la vraie vie, j’apprécie la personnalité et dont j’aimerais me rapprocher.

Ce rêve m’a frappée par le sentiment d’aise que je ressentais malgré ma position… osée. Cela m’a d’autant plus frappée que j’ai souvent rêvé de toilettes publiques complètement bouchées, dégueulasses, coulantes, débordantes de merde, de papier toilette et d’eau (oui, c’est vraiment dégueu). Je trouve cela très positif que la toilette en plein coeur de la gare était propre et servait mes besoins sans que j’en éprouve de honte. J’ai l’impression que quelque chose « débloque », littéralement 🙂

Antisèche : stratégies anti-déprime

Malgré un congé pascal de quatre jours, je n’ai aucune énergie ce matin et très peu envie d’aller au boulot. À bien y penser, ce n’est pas très étonnant. Au cours des derniers jours, j’ai passé le plus gros de mon temps à jouer à Candy Crush et à regarder des films (en cousant des pantalons, mais tout de même). Bref, j’ai fais très peu d’exercices physiques, je n’ai pas appelé d’amies et je n’ai pas vraiment pris soin de moi. Heureusement que j’ai cuisiné un peu!

Ce matin, mon premier réflexe a été de me plaindre : je suis fatiguée, j’ai besoin de vacances… C’est vrai, mais ce n’est pas très utile de se rappeler quand vient le moment de se lever!

Une fois sous la douche, je me suis rappelée ce post de L.B. sur comment prendre soin de soi permet de secouer une déprime. Prendre soin de soi, c’est-à-dire manger, aller à l’extérieur, prendre une douche, s’hydrater, mettre des vêtements propres…

Il y a aussi les stratégies qui me sont propres et dont j’ai testé l’efficacité : danser juste pour moi sur de la musique que j’aime, chanter mes chansons préférées, faire un peu d’exercice… Autant d’activités qui me rendent heureuse et me donnent de l’énergie. À faire et à refaire!

L’art de la conversation II

J’ai déjà abordé ce sujet. L’art de la conversation est un art que je maîtrise très mal. Hier, une altercation avec mon amie J.B. me l’a encore rappelé. Elle aime cuisiner et bien manger et me parlait d’une nouvelle recette qu’elle avait essayée. Après l’avoir un peu questionnée sur son expérience, je n’ai pas pensé dire quelque chose à mon tour sur ce sujet. Par exemple, que j’avais cuisiné un gratin aux légumes pendant le week-end, un plat que j’aime beaucoup. Non, je n’ai pas fait cela. Je lui ai plutôt poussé une vanne qu’elle a très mal pris… 😦

L’art de la conversation : parler de ses expériences personnelles autour du thème qui est sur la table.

La pleine conscience, en tout temps

Je suis tombée sur la carte d’affaire de Momentum Collective dans le studio de yoga où je vais méditer. Le « collectif » m’a attiré et j’ai empoché la carte. Il s’avère que ce sont des consultants d’entreprise. C’est peu intéressant pour moi, mais j’ai été frappée de voir à quel point leur méthode de travail ressemble à la philosophie de Spiralis, l’organisme qui enseigne la communication non-violente. Et à quel point ça colle.

Avec des assomptions, le raisonnement se bloque rapidement. On tombe sur des culs-de-sac ne comportant aucun choix vraiment satisfaisant, des raisonnements binaires « moi ou eux »… En restant connecté sur la réalité, au contraire, on gagne en discernement et en choix, on crée des connexions avec les autres et on avance. Ce n’est peut-être pas pour rien que j’ai trouvé cette carte d’affaire dans un studio de yoga 😉

Mes relations

Ce post s’est d’abord intitulé « Les %&$#@ de relations » mais, après réflexion, je trouve que ce n’est pas une bonne idée de les qualifier de la sorte. Même si je suis en colère, même si je suis triste, même si c’est « pour rire » ou pour exagérer, cela ne peut que nuire aux dites relations que je veux bâtir…

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La colère dans le titre [original] le dit : ce sujet me touche profondément (je  commence à me connaître hein, héhé). Juste en parler m’humecte les yeux, c’est pour vous dire 😦 Par contre, je précise tout de suite que, si cela me fait pleurer, ce n’est pas parce que je suis triste (encore que…), mais plutôt très émue, très touchée. [Raison de plus pour demeurer vraie à ce sentiment et ne pas parler de mes %&$#@ de relations…]

J’ai plusieurs exemples récents de cette émotion que je tiens à noter pour me rappeler à quel point c’est une corde sensible chez-moi et que je dois… J’allais écrire « que je dois m’endurcir », mais c’est plutôt : me rappeler que je dois m’habituer à cet état de fait et apprendre à vivre avec.

Dernièrement, j’ai pleuré chez le psy en parlant de la petite communauté qui lit et like désormais mes posts. C’est un lien vrai et il m’émeut, comme tous les liens.

J’ai réalisé il y a quelques jours que c’est cette même sensibilité exacerbée qui m’empêche de me rapprocher de mes collègues. Je crains tellement d’être inadéquate et de rater mon coup que ça me fige. Mes gestes de rapprochement ne se forment pas, mes mots amicaux ne traversent pas mes lèvres… Enfin, si, plus qu’avant 🙂 Mais je demeure encore incroyablement isolée… et triste :/

Un article aussi, ce matin, m’a émue aux larmes. Encore une histoire de communauté, de volonté d’appartenir et de contribuer. L’article parle d’un couple italien, aujourd’hui âgé, qui a émigré au Canada dans les années 1950. Dès son arrivée, mari et femme « se retroussent les manches » et, bientôt, ouvrent une mercerie. Soixante ans plus tard, âgés et malades, c’est à regret — et à celui de toute leur clientèle — qu’ils ferment les portes…

Tiens, un autre exemple. Ce soir, j’ai encore été émue aux larmes pendant les 15 premières minutes du cours de méditation avec Pascal Auclair, comme cela m’arrive souvent. Après réflexion, je crois que ce qui m’émeut tant, c’est d’appartenir à cette communauté de méditants, de me « donner » à ce professeur, de lui montrer avec ma présence que j’apprécie sa façon d’enseigner. Pour aller à ce cours, je dois laisser ma colère et mon impatience derrière moi et accepter… Mmmm… Que je n’ai pas toujours raison. Dur dur!

Et que dire du party de Noël de mon entreprise? Tous ces gens avec qui je travaille quotidiennement à combattre le cancer. Ouf… J’ai été (très) émue toute la soirée.

Il y a aussi cette amie de longue date, E.N., qui a profité de la Saint-Valentin pour m’envoyer un très gentil message : « Même si on ne se voit pas souvent, je voulais te dire que je t’aime. » J’ai répondu bien sûr, mais cela n’a pas vraiment donné de résultats concrets. Or, depuis un bon deux semaines, j’ai envie de l’inviter à boire un café, mais je n’ose pas 😦

Et que dire de S.L., de G.S. et sa charmante moitié M.J.L.? Des communautés, des appartenances que je choisis de ne pas choisir, à mon grand regret.

Hmmhp! Va falloir faire quelque chose… Peut-être commencer par exprimer moins de colère quand je parle de mes relations :/ [Ouais, gagné! 🙂 ]

Maelstrom

Ça fait des jours que ça me travaille, peut-être même quelques semaines. Je suis débordée d’émotions et de pensées contradictoires et je ne me décide pas à mettre le tout par écrit. Alors, voici un essai :/

M.-J.L., cette collègue qui m’ignore copieusement, allant parfois jusqu’à quitter un groupe lorsque je m’y joins.

P.D., bien sûr, qui n’est jamais bien loin de mes pensées (surtout quand je suis triste, bizarrement; je cherche peut-être de l’empathie :/ ).

La méditation, que j’essaie de faire deux fois par jour (soir et matin) depuis environ une semaine et qui m’apporte tellement de réconfort!

Les choses que je remarque davantage, comme ma colère, mon impatience ou mes malaises. Cette colère qui me met encore trop souvent en colère parce que j’aimerais la voir disparaître…

Mon manque d’empathie ou de considération envers l’autre qui me pousse à ne pas attendre, à couper court, à ne pas prendre de nouvelles. Et le fort regret qui m’habite alors pendant des heures ou des jours…

Ces choses aussi que je ne faisais pas avant, ou moins, et qui deviennent de plus en plus facile, comme appeler ou texter une amie ou répondre patiemment à ma mère…

Mes collègues avec qui, après trois ans et demi, je suis enfin plus à l’aise. Maintenant, j’arrive parfois à m’arrêter à leur bureau pour prendre de leurs nouvelles et donner des miennes.

Mes découvertes, aussi, comme le fait que je dois ralentir le pas quand je m’approche d’un groupe, voire m’arrêter, si je veux savoir de quoi il discute et prendre part à la conversation.

Le sentiment parfois d’être arrivée quelque part, d’avoir  compris ou réglé quelque chose puis me rendre compte un peu plus tard que le problème n’a pas complètement disparu.

Et cette amitié avec A.-M., enfin, qui s’approfondit et se renforce et me donne espoir un jour d’être capable d’avoir des amis intimes et d’être heureuse avec eux.

À voir

Puisque je commence à tout mettre sur ce blog (vraiment), j’ai pensé y regrouper aussi mes liste de bouquins à lire et de films à voir. Voici donc les films :

Something to eat, a place to sleep and someone who gives a damn: a 2008 Canadian film that « focuses on the homeless, telling their stories in their own words. » C’est sûr qu’avec moi, ce ne sont pas que des sujets faciles lol