Six cours avec La Chapelle

Comme souvent, écrire sur mon blogue me demande un effort. C’est angoissant d’aligner mes idées, peut-être par peur de me rendre compte qu’elle sont inachevées ou pire, banales… Surtout que c’est du lourd : Dieu, encore! Rien de moins!

Commençons par le cours d’introduction sur la vie chrétienne de six semaines que j’ai terminé il y a quelques semaines avec La Chapelle. Je n’ai pas été d’accord avec tout, mais cela m’a permis de mieux définir mes croyances et, au final, le tout m’a été très utile. Les organisateurs ont parlé d’une deuxième « session » et je suis plus que partante.

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Les six cours ont abordé les thèmes suivants : Jésus-Christ, la Bible, le Saint-Esprit, le combat spirituel, la vie en communauté et la prière. Donc, qu’est-ce que j’en retiens?

Le premier cours nous a appris que Jésus-Christ est à la fois 100 % homme et 100 % Dieu (ça m’a fait penser à la lumière, qui est à la fois une onde et une particule 😉 )

Les chrétiens croient aussi que Dieu s’est incarné en Jésus, qu’il est Dieu et même qu’il est la seule incarnation de Dieu… Sincèrement, et sans méchanceté, cela me semble un peu borné. Comme si Dieu, s’il existe, ne s’était pas manifesté sous d’autres formes avec plus ou moins de force, que ce soit dans Martin Luther King, Gandhi, Bouddha ou d’autres.

Cela dit, cette croyance en Jésus-Christ Fils de Dieu n’a pas que des défauts. Par exemple, si j’ai pu assister à ces cours et bénéficier des lumières/réflexions de La Chapelle, c’est bien parce que des gens se sont rassemblés autour de Jésus. Sans leur croyance, j’aurais eu plus de mal à appronfondir la mienne.

Ce premier cours nous a aussi appris que le Christ est l’enfant de Dieu, comme nous tous sauf que, contrairement à nous, il serait parfait et n’aurait jamais pêché. C’est le héros qui vient nous sauver. Selon Jean 14:6, il aurait dit : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » Pour les chrétiens, cela signifie qu’il est mort sur la croix pour laver nos pêchés. Je ne sais pas trop ce que je pense du symbolisme de la croix, mais je trouve les concepts de grâce et de péchés très riches.

En gros, le pêché ne mène nulle part, sauf à la séparation – les chrétiens disent « d’avec Dieu », ce qui est sûrement vrai, mais aussi d’avec soi-même (on s’éloigne de qui nous sommes et de nos valeurs) et des autres (on les blesse, on boude, on médit, etc.). De plus, dans la théologie chrétienne, c’est moi qui aurait dû mourir sur la croix à cause de mes innombrables pêchés (actes égoïstes, paroles brusques, ressentiment, etc.) mais, Dieu m’a tout de même laissé la vie. Cette vie que je ne mérite pas, c’est la grâce. Tout ce que j’ai, mes dons et qualités sont autant de grâces : des cadeaux de Dieu gratuits et éternels qui entraînent (ou soulignent?) ma dépendance envers lui. Jusque là, je suis assez d’accord. En fait, cette série de cours m’a fait réaliser à quel point je ne contrôle pas grand chose — mes talents, mes parents, ma génétique — alors qu’ils ont une si grande influence sur ma vie!

Pour bénéficier de ces grâces, les chrétiens n’ont que deux obligations : d’une part, croire que Jésus a fait ce qu’il a prétendu faire et qu’il a été ce qu’il a prétendu être et, d’autre part, se repentir, c’est-à-dire ne excuser leurs comportements répréhensibles, en blâmer les autres ou les balayer sous le tapis.

Le deuxième cours a abordé la Bible. Celle-ci aurait été inspirée par le Saint-Esprit à des hommes nécessairement imparfaits. Les chrétiens ne voient pas la Bible comme un livre, mais bien 66 livres, c’est-à-dire l’équivalent d’une petite bibliothèque.

Pour ma part, j’ai encore vraiment du mal à lire cet ouvrage qui est présenté comme la « parole de Dieu » alors que, dans les faits, il a été écrit par bien des gens différents avec bien des motifs différents, comme le démontre notamment Thomas Römer en utilisant une approche socio-historique dans La Bible, quelles histoires! Et j’ai même appris dans cette conférence d’Henri Guillemin sur « l’affaire Jésus » que C.M. m’a envoyée récemment que Jésus a découvert sa vocation de messie sur le tard, vers 30 ans, lorsque Jean Baptiste l’a baptisé…

Tout ça pour dire que je ne suis pas encore sûre de la valeur réelle ce cet ouvrage… C’est sûr qu’il s’agit d’un ouvrage important. Peu de livres sont aussi connus et ont aussi bien traversé les siècles que la Bible. Pour les chrétiens (ou en tout cas, pour les gens de La Chapelle), cet ouvrage a été dicté par Dieu et qui ne contient pas d’erreurs (!). Les gens de La Chapelle recommandent les vidéos du Bible Project, qui présentent apparemment très bien les différents livres de la Bible.

Selon La Chapelle, la Bible contient seulement deux enseignements principaux :

  1. Aime Dieu de tout ton cœur, ce qui veut dire : apprend à le connaître, et passe du temps avec lui. C’est difficile d’aimer quelqu’un qu’on ne fréquente pas et qu’on connaît mal.
  2. Aime l’autre comme toi-même, volontairement et de bonne foi, prends-en soin. Corinthiens 13 aborde la question de l’amour.

Et comment doit-on lire la Bible? D’abord, en se recueillant. Ensuite, en gardant l’histoire globale de cette « petite bibliothèque » en tête, c’est-à-dire la Création, l’Éden, la Chute et l’attente du Messie (je ne savais pas du tout que les chrétiens croient au retour du Christ o_O ). Et enfin en lisant toujours un verset ou un chapitre dans son contexte.

Parce que l’objectif, c’est de lire la Bible régulièrement et idéalement tous les jours (hum, hum, comme la méditation que Goenka recommande aussi de pratiquer tous les jours!). L’intention : connaître Dieu. Je ne sais pas trop si je suis d’accord, mais selon les pasteurs de La Chapelle, contrairement aux autres livres, la Bible te permet de te révéler à toi-même et de connaître la Parole de Dieu.

Le troisième cours a abordé le Saint-Esprit. Le pasteur a d’abord insisté sur la nature unique de Dieu. Il est plusieurs (par exemple, il n’est pas justice ou amour, mais justice et amour), indépendant (il existe par lui-même), immuable (il ne change pas) et omniscient (il sait tout).

Bref, il est à la fois un et trois êtres en même temps : Dieu, Jésus-Christ et le Saint-Esprit.

Pendant ce cours-là, je pensais beaucoup au principe scientifique de « l’élégance » voulant que les théories élégantes (et donc les plus simples) soient les meilleures. Genre : E = MC2. Simple, universel et applicables à plein de phénomènes. Le Dieu trinitaire, l’Éden, la chute, le Fils de Dieu mort pour nos pêchés, tout ça me paraissait très compliqué et très lourd jusqu’à ce qu’une participante me fasse remarquer que moi aussi je suis composée de trois « êtres » : mon corps (en parallèle au Christ), mon esprit (en parallèle au Saint-Esprit) et Dieu (en parallèle à ma spiritualité). Je ne dis pas que je suis équivalente à Dieu, mais l’idée qu’il soit trinitaire me paraît seulement un peu plus sensée!

Mon amie J.C. appelle ces contes chrétiens « le gravy« , c’est-à-dire le décor dans lequel les premiers chrétiens ont planté leur croyance, ou avec lequel ils l’ont enjolivée, dans le but de marquer les esprits et de convaincre. Plus j’avance dans mes réflexions, plus cette fixation sur Jésus me dérange. En ce moment, je me dirige davantage vers le panthéisme : Dieu est tout. Après tout, on est tous des poussières d’étoile et on vient tous de la même tête d’épingle pré-Big bang…

Revenons aux chrétiens 😉 Selon eux, c’est normal de ne pas tout comprendre : les êtres imparfaits que nous sommes ne peuvent pas réellement saisir pleinement qui est ou ce qu’est Dieu. Alors que cette idée me choquait au début, mais elle me paraît maintenant sensée. C’est un exercice de modestie et de lâcher prise que de se dire : « Je ne peux pas tout comprendre/contrôler et c’est très bien comme cela. » Dans le fond, c’est reconnaître la réalité.

Pour revenir au Saint-Esprit comme tel, son rôle est de nous accompagner au quotidien. C’est lui qui nous guide, nous console, nous encourage, nous enseigne à distinguer le bien du mal et à agir. L’Esprit nous parle de différentes manières : dans notre tête (quand on entend des choses vraies et aimantes), à travers des événements (par exemple, un hasard qui tombe vraiment trop bien) ou à travers les textes (quand j’ai l’impression qu’un passage me parle à moi personnellement).

Chanter l’Esprit, louer l’Esprit m’aide à m’en imprégner, à me rapprocher de lui. Dans mon « débat » sur la méditation chrétienne avec mon ancienne collègue A.J.-C., j’ai réalisé que l’illumination à laquelle aspire les méditants vipassana est vraisemblablement une vie en présence constante du Saint-Esprit.

C’est l’un des six cours qui m’a le plus parlé. J’ai souvent l’impression d’entendre Dieu (ou le Saint-Esprit) lorsque j’essaie de choisir entre deux options. Si j’écoute bien, le meilleur choix m’apparaît souvent assez rapidement, et j’en suis clairement satisfaite par la suite.

Ce cours a aussi abordé la justification et la sanctification. La justification, c’est mon droit à la vie. Tous les dons que j’ai reçus (par exemple, pour ma part, la capacité d’écouter, une vision particulière de la vie, une belle intelligence, une facilité à écrire, des parents aimants, le goût des défis, etc.) sont des grâces : des cadeaux que Dieu me donne même si je n’ai rien fait pour les mériter/les obtenir. La sanctification, c’est le processus interne qui me pousse à ressembler de plus en plus à Jésus, à me libérer du pêché grâce au pouvoir de Dieu. C’est mettre mon cœur de côté pour mettre celui de Dieu au centre de ma vie. Lorsque c’est le cas, l’esprit de Dieu, qui est déjà au cœur de qui je suis, rayonne à travers mon âme (sentiments, motivations) et mon corps (comportements). Le contraire, c’est l’anxiété.

Le quatrième cours a abordé le combat spirituel. Ici aussi, le cours a ressemblé aux enseignements de Goenka, au moins au début. Pour lui, comme pour les gens de La Chapelle, tout commence par la pensée. C’est la pensée (et donc l’intention) qui est à la base de nos paroles, de nos actes, de notre caractère.

Pour les chrétiens, la pensée de Dieu est faite de connaissance, de sagesse, d’intelligence, de persévérance et de patience. Ce sont surtout ces idées très humanistes qui m’attirent au discours chrétien et à La Chapelle, d’ailleurs…

À l’inverse, le propre des pensées malsaines est de stagner. Et c’est bien vrai que le ressentiment ou l’amertume qui nous amène à ressasser les mêmes histoires n’a guère le potentiel de nous faire avancer. En somme, changer ses pensées permet de changer ses comportements et ses priorités.

Le combat spirituel, en gros, c’est de délaisser nos intérêts égoïstes et matérialistes pour mettre Dieu au centre de nos vies. Ce passage du cours m’a beaucoup troublée, parce que le pasteur nous a demandé : « Qu’est-ce qui est au centre de vos vies? » Hum… La tristesse? L’ego? Rien de très réjouissant pour ma part en tout cas…

Le pasteur recommandait de placer au cœur de nos vies : la prière, l’adoration/la reconnaissance, la confiance en la Parole, l’obéissance, le partage de l’Évangile et le soin des plus vulnérables. Je me doute que le conseil d’obéissance doit en faire tiquer plus d’un, mais il faut voir à quoi on nous demande d’obéir, c’est-à-dire quelle définition l’on donne de Dieu : est-ce l’institution de l’Église (surtout pas), notre cœur inspiré par le Saint-Esprit (un peu plus) ou l’esprit d’amour de Dieu (probablement plus ça)? En fait, je le sens quand j’obéis : je fais ce que dois, sans rancune et au meilleur de mes capacités, selon mes moyens.

Enfin, le pasteur nous a dit que nous devions combattre contre le monde des ténèbres et l’esprit du mal avec les armes suivantes : la prière, la foi et l’esprit de paix et de justice. Personne n’a dit qu’il serait facile de suivre dans les pas de Jésus… :p

Le cinquième cours a abordé la vie en communauté. C’est un thème qui me touche beaucoup de manière générale. Nous avons été créés pour vivre en communauté, ça j’y crois, c’est-à-dire pour connaître et être connu, aimer et être aimé, soigner et être soigné, célébrer et être célébré. Tout le monde, du plus petit au plus grand, a un rôle à jouer dans la communauté. Comme la main a besoin de tous ses doigts, une communauté a besoin de tous ses membres.

À l’inverse, le péché (une parole brusque, une rancune, un désir de vengeance) détruit notre relation avec nous-mêmes, avec Dieu et avec les autres.

Le pasteur qui donnait ce cours-là a aussi noté que prendre soin d’un autre, ce n’est pas seulement savoir qu’il est souffrant ou mal en point, c’est de me sentir concerné par sa situation.

Pour référence, Romains 12 aborde cette vie en communauté, ce partage des dons et ces pardons que nous devons accorder de bon cœur aux autres, sans rien attendre en retour – je vous l’ai dit que ce ne serait pas simple! 😉 En fait, je dois pardonner comme Jésus m’a pardonnée, même si je ne le méritais pas. De la même façon, je dois partager les grâces que j’ai reçues, c’est-à-dire mes dons.

Après le cours comme tel, pendant la conversation en petit groupe, quelqu’un a mentionné que la communauté ne doit pas juger ses membres, mais au contraire rester inclusive — et que cela va dans les deux sens. Si l’autre doit m’accepter comme je suis, moi aussi je dois le prendre comme il est. Je ne peux pas imposer mes croyances ou convictions à quiconque; je peux seulement en témoigner. C’est Dieu qui transformera le cœur de mon interlocuteur — ou le mien! — si, comme disent les gens de La Chapelle, tel est son plan.

Enfin, la communauté n’est pas nécessairement omniprésente ou oppressante. Parfois, il suffit de saluer quelqu’un pour créer un lien qui, à ce moment-là, fait du bien. Des fois, seulement un petit « Bonjour » ou un sourire peut faire toute la différence.

Enfin, le sixième et dernier cours a abordé la prière. La prière est une conversation. On parle à Dieu du fond de notre cœur afin d’entendre Son cœur. La prière peut changer au fil du temps, se clarifier, s’approfondir et se rapprocher de plus en plus de la volonté du Tout-Puissant.

Est-ce qu’on peut faire des requêtes à Dieu en priant? Oui. Va-t-il systématiquement y répondre? Non. Selon la pasteure qui a présenté ce dernier cours, Dieu fait trois promesses à ceux qui prient : de les écouter et de les aider, de pourvoir à leurs besoins (aux besoins, hein!, et non aux désirs) et de leur apporter une paix profonde.

Pour avoir commencé à développer ma pratique de la prière, je peux confirmer qu’elle contribue à ce que je me sente davantage écoutée, aidée et en paix, ce qui m’aide probablement à mieux voir mes besoins et donc à y répondre. (Petite note : cela se rapproche encore une fois beaucoup des pratiques de vipassana.)

La pasteure a créé un genre d’acrostiche avec le mot « prie ». Donc, prier c’est :

Proclamer. On proclame la grandeur de Dieu, sa toute-puissance, on l’adore, on chante ses louanges.
Retourner. On se retourne vers Dieu. En gros, on enlève le grésillement sur les voies de communication entre nous et Dieu en faisant un inventaire honnête de ce qui nous détourne de lui (amertume, accusations envers les autres, ressentiment, colère, etc.), on reconnaît nos torts et on demande pardon.
Implorer. On implore Dieu de répondre à nos besoins, aux besoins des autres, pour que les autorités agissent au mieux.
Engager. Chaque jour, on s’engage à suivre Dieu, à accepter son autorité souveraine, à suivre ses pas et sa volonté, à le mettre au cœur de notre vie. Se battre contre Dieu, c’est un combat voué à l’échec.

Oui, c’est beaucoup. Et ça ne devient pas plus simple avec le temps. Par contre, ça devient plus intéressant, plus vrai. Il ne faut surtout pas hésiter à prier pour tout et n’importe quoi, sans se censurer. Cela aide à faire sortir la « vraie » prière.

Enfin, le thème de la prière serait particulièrement présent dans l’évangile de Luc.

Ouf! Ça fait un bon trois semaines voire un mois que je travaille sur cette publication! Allez, je publie!

Mes expériences de prière : un peu perdue, mais confiante

Ça ne va pas trop, récemment. En fait, c’est plutôt très variable. Et c’est souvent dans des moments pareils que je prend la plume pour essayer d’y voir un peu plus clair, décortiquer mes émotions et continuer à avancer. Donc me voilà 😉

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L’envie de vous écrire me tenaille depuis un moment déjà, mais je viens tout juste de réaliser que ma dernière publication date du 18 mars – diantre, presque trois mois! Bien des changements se sont produits depuis le printemps. D’abord, j’ai commencé à lire la Bible plus sérieusement. J’ai enfin trouvé une méthode qui me convient, du moins pour l’instant : la lecture méditative. Ce type de lecture se fait en quatre étapes :

  • on se recueille quelques minutes afin de calmer l’effervescence de nos pensées et se préparer à rencontrer Dieu (comme ces mots — « rencontrer Dieu » — me paraissent faux, écrits ici!!)
  • on lit un passage de la Bible avec application et lenteur (par exemple, un chapitre), en restant attentif aux réactions qu’il provoque en nous, à nos sensations et émotions
  • on médite sur ce qu’on a lu et ressenti
  • on prie quelques minutes, idéalement, sur le même thème que notre méditation

J’ai trouvé cette technique dans un vieux numéro spécial de la revue Prier, « 10 méthodes pour prier », mais je ne retrouve rien de tel sur le Web. Wikipedia parle plutôt de lectio divina, ou lecture sainte, et les étapes sont un peu différentes :

  • on se recueille quelques minutes pour se préparer « à la transition entre l’état d’esprit normal et un état contemplatif et priant ». On respire de manière profonde et régulière pendant quelques minutes et on formule une prière courte invitant l’Esprit Saint à nous guider pendant ce temps de lecture.
  • on lit un passage de la Bible lentement, à plusieurs reprises (hum! un chapitre serait peut-être un peu trop long ici…)
  • on médite/réfléchit sur ce passage, sur des expressions ou des mots spécifiques, et sur leur application dans notre vie
  • on répond au passage en ouvrant son cœur à Dieu, en entamant une conversation avec lui
  • enfin, on contemple en écoutant Dieu nous parler et en ouvrant notre esprit, notre cœur et notre âme à son influence

Je me rends compte que cela doit sembler très ésotérique à quiconque ne s’est jamais vraiment intéressé à la culture religieuse. Mais ça commence à faire sens pour moi. J’ai rejoins il y a environ deux mois un groupe chrétien de discussion et de prière (organisé par La Chapelle, qui appelle ça des 5@7, même si c’est de 19 h à 20 h et qu’on ne boit pas une goutte d’alcool ¯\_(ツ)_/¯ ). Ces groupes sont vraiment sympas. TRÈS humains, TRÈS authentiques, on y parle des « vraies affaires » sans pathos, et toujours respectueusement, c’est riche et très nourrissant.

J’ai aussi commencé il y a trois semaines un cours de six semaines sur la vie chrétienne : qui est Jésus Christ, qu’est-ce que la Bible, qui est le Saint-Esprit, etc. Très sympa aussi. Les organisateurs sont très souriants, naturels, et ouverts à mes nombreuses questions, même si j’étais très remontée au premier cours… Il y a plusieurs aspects du christianisme que je ne comprends ou avec lesquels je ne suis pas d’accord, mais plus les cours avancent, plus je suis capable de respirer dans mon désaccord : de prendre ce qui me convient ou m’inspire et de laisser tomber le reste, ou essayer de le comprendre.

Tout cela me bouscule beaucoup, car je suis loin — très loin — de ma traditionnelle posture d’agnostique… Mais je sens que, si je ne fais pas cette expérience, c’est la colère et la frustration qui m’attendent. Je dois mieux comprendre ce Dieu dont j’ai tant entendu parler, et voir par moi-même de quoi il s’agit et comment me rapprocher de lui va m’aider à mieux vivre.

Ah oui, j’ai aussi commencé La Bible, quelles histoires!, qui aborde l’histoire de la rédaction de la Bible, en la remettant dans son contexte socio-historique. Disons que ça détonne sérieusement avec les cours sur la vie chrétienne de La Chapelle, qui présentent la Bible comme la parole de Dieu et même, quelle horreur, comme meilleure que les autres livre religieux tels que la Thorah ou le Coran.

Je suis déstabilisée, ça, il n’y en a pas de doute. Mais je suis quand même positive pour la suite. J’y reviendrai, j’espère avant trois mois.