Un jour, une question de Proust #26

Ce que je déteste par-dessus tout

Il y a bien des choses que je n’aime pas : les gens qui monologuent ou qui n’écoutent pas, le manque de civisme, la pollution, l’avarice, les gens en retard, les bruits très forts, me sentir vulnérable, ceux qui pensent tout savoir… Qu’est-ce que j’aime le moins dans tout cela? Je dois bien admettre que c’est me sentir vulnérable.

Un très bon exemple de cela, c’est au travail, lorsque je m’approche d’un petit groupe qui est en train de discuter. Avant, je passais à toute vitesse, sans même ralentir, fixée sur mon objectif. Il y a à peu près un an, j’ai compris que m’arrêter auprès de ces groupes (ou tout au moins ralentir en les croisant) était une façon de leur montrer que je m’intéressais à eux et à leur conversation et de renforcer mes liens avec eux. C’est peut-être évident pour plusieurs d’entre vous, mais ça été une découverte majeure pour moi (merci en passant à C.T., qui m’a aidée à verbaliser le tout!).

vulnerable

Il faut s’accrocher si on veut réussir !! (source)

Or, quand je m’arrête à côté d’un groupe, il y a un moment où je me sens très
vulnérable : celui où je ne suis plus simplement une personne qui passe, mais je ne fais pas encore partie du groupe et de la conversation. Un genre de no man’s land où je suis à la merci du groupe, qui peut choisir de m’ignorer, de m’inclure avec un regard ou un mot, ou encore de mettre fin rapidement à la conversation. Ouf… Quelle responsabilité!! Cela dit, je sais que c’est à force de m’arrêter que je vais m’habituer à ce sentiment de grande vulnérabilité, signifier à mes collègues que mon intérêt pour eux est bien réel, entamer une relation avec eux et augmenter les probabilités d’être bien accueillie. Ça s’en vient peu à peu, mais c’est long 😉 

Répondre à un courriel ou un texto, envoyer une invitation, passer un coup de fil à un ou une amie sont autant d’exemples où je me sens vulnérable : j’ai envie de voir l’autre ou de lui dire comment je me sens, et je lui montre. Par contre, il y a le danger toujours présent (mais souvent imaginé) de ne faire rabrouer, rejeter, ridiculiser 😦

La bonne nouvelle, c’est que je suis de plus en plus capable d’aller de l’avant, de montrer seulement les aspects de moi (ou de ma journée) que je veux bien montrer, d’accepter d’avoir des relations qui se bâtissent peu à peu avec le temps… Je ressens aussi que je suis plus à l’aise avec certaines personnes qu’avec d’autres. Ça aussi c’est nouveau, et ça fait du bien à l’âme…

Un jour, une question de Proust #25

Ma nourriture et boisson préférée

Une autre question simple en apparence qui, pour moi, ne l’est pas tant que cela. Ce n’est jamais facile pour moi de dire ce que j’aime ou n’aime pas. Ce n’est pas un hasard si je dis souvent que j’aime tout (ce qui est presque vrai :p ). Ce n’est pas pour rien non plus si je m’accommode de bien des choses avant de me rendre compte, souvent, quelques minutes ou quelques semaines plus tard, que cela me convient plus ou moins… Bref, ce questionnaire de Proust est un vrai défi! 😉

Bref, à bien y penser, je crois que ma nourriture préférée est le poulet bouilli comme le cuisine ma maman (et maintenant moi aussi, merci maman pour la recette 😉 ) C’est simple à faire, goûteux, tendre, plutôt santé et ça se mange avec tout. Tel quel, avec des légumes grillés, crus ou marinés (avec des champignons marinés ou des aubergines en sauce : mmmmm!); en salade; dans un sandwich avec des tomates, du bacon, de la laitue et de la mayo (mmmmmmm!!); avec des pâtes et une sauce blanche; sur une pizza avec du fromage fondu et des olives…

Mon ingrédient préféré pour accompagner le poulet bouilli, c’est la mayo. Y a-t-il quelque chose de meilleur et de plus réconfortant qu’un morceau de poulet bien tendre avec de la mayo? Non 😉 Les club sandwichs sont d’ailleurs mon confort food de choix (ma « nourriture confort » ou celle vers laquelle je me tourne pour me consoler). Cela dit, depuis  un an ou deux, les club sandwichs prennent un peu moins de place dans ma vie parce que je vais mieux. Mais je craque encore une fois par mois pour ces énormes sandwichs extra-mayo 😉 Mmmmm!

Quant à ma boisson préférée, j’en ai trouvé deux. Parfois, il n’y a rien de meilleur qu’un grand verre d’eau froide. Mmmmmm 🙂 Le matin en arrivant au travail, par exemple, ou le soir, avant le coucher. Souvent, je les cale d’un coup 🙂 Sinon, j’aime aussi beaucoup les thés glacés maison… Mmmm. Facile à faire, personnalisable à volonté, rafraîchissant, délicieux et santé… Il faudrait vraiment que je m’achète des cruches ou des bouteilles pour verser mes créations! :/

Un jour, une question de Proust # 24

Mes héros dans l’histoire

Décidément, ce questionnaire de Proust me fait réfléchir à qui j’admire!

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Claire Kirkland-Casgrain a été la première femme à être élue à l’Assemblée nationale du Québec, en 1961. Seule femme à siéger à l’assemblée jusqu’en 1973 (!), elle a notamment présenté un projet de loi mettant fin à l’incapacité juridique des femmes (source).

Cette fois, c’est ma mère ma mère m’a aidée à trouver ma réponse. Quand je lui ai posé la question, elle a spontanément répondu : les premières féministes. Je suis complètement d’accord avec elle : ce sont définitivement des héroïnes historiques. Ces femmes déterminées et courageuses ont élevé la loi, marché dans la rue et, souvent, brisé la loi afin qu’elles et toutes les autres femmes puissent voter, signer un contrat, étudier à l’université, ouvrir un compte de banque, voire « simplement » être considérées comme de vraies citoyennes.

Franchement, en tant que femmes, nous leur devons tout. Qui plus est, elles m’inspirent personnellement à tenir mon bout, à être une digne héritière de leurs batailles et à continuer à aller de l’avant.

Merci maman de me l’avoir rappelé 🙂 Ça tombe bien d’ailleurs que ce soit ma mère qui m’ait suggéré ces héroïnes 😉 J’y reviendrai…

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Cette photo est incroyable! Vous imaginez le courage et l’aplomb de Mme Kirkland-Casgrain? (source)

 

Un jour, une question de Proust # 23

Mes héroïnes préférées dans la vie réelle

Hier, j’ai un peu clarifié ce qu’est un héros pour moi : quelqu’un dont je pourrais imiter un comportement admirable au prix d’un certain effort. Sachant cela, trouver mes héroïnes sera beaucoup plus facile 😉

amies_a-tJe dirais : mon amie A.T. J’admire A.T. pour plusieurs raisons. D’abord, parce qu’elle est très généreuse de son temps et de sa joie de vivre. Par exemple, elle a bricolé et envoyé une quarantaine de cartes de Noël cette année (!!), m’incluant même parmi ses destinataires 🙂 Quand j’ai eu des difficultés avec J.B., elle a aussi été très présente dans son soutien et ses conseils. Sa présence à mes côtés a rendu le tout beaucoup plus vivable.

Par contre, même si elle est généreuse, A. sait aussi fermer la porte au besoin et se protéger. Elle aime les autres et leur montre, mais sans se nuire à elle-même et ça, c’est admirable. 

A. est aussi mon héroïne de la vie réelle préférée parce que, à la suite de son cancer, elle a hérité d’une grande cicatrice entre les seins. Or, elle ne s’empêche pas pour autant de porter des décolletés. Elle en fait même des blagues, disant que cela accentue son décolleté!!

Enfin, A. est mon héroïne parce qu’elle a quitté deux entreprises (où elle travaillait depuis de nombreuses années) parc que leurs valeurs et leurs pratiques ne lui convenaient plus. Elle a su écouter ses propres valeurs, ses intérêts et ses préférences, suivre son instinct et démissionner, malgré la tristesse et les risques que cela entraînait. Elle de retour à la pige aujourd’hui, contente de ses choix.

Bref, A. s’écoute et agit selon ses besoins et semble avoir trouvé un équilibre entre le don de soi et le soin de soi. Je trouve cela héroïque parce que cela demande de faire des choix (et donc des deuils), de s’ouvrir aux autres, de se montrer vulnérable et se souffrir (mais aussi avoir du plaisir – l’un ne va probablement pas sans l’autre). Éteindre des incendies et sauver des vies est également héroïque, mais à un autre niveau 🙂

États d’esprit du vendredi #13 (23/12/2016)

Vendredi, jour des états d’esprit 🙂 On copie le questionnaire de Zenopia et de Postman, on remplit puis on partage sur leur blog respectif en ajoutant un lien dans les commentaires. Belle façon de terminer la semaine 🙂

14h29

Fatigue : Ah, la journée d’hier (travail à la maison en avant-midi puis repos en après-midi) a fait beaucoup de bien!!

Humeur : À la fois contente et inquiète du congé qui s’annonce.

Estomac : Commence à gargouiller…

Condition physique : Bien meilleure depuis hier : j’avais vraiment besoin de repos.

Esprit : Content et inquiet, comme l’humeur :/

Boulot : Contente des vacances 🙂

Culture : Encore Louise Penny et les enquêtes d’Armand Gamache.

Penser à : Apprécier le moment présent et essayer de prendre les choses à la légère plutôt que m’énerver.

Avis perso : Deux jours avec ma maman, ce ne sera pas facile (mais je sens que le dire, déjà, améliore les chances que cela se passe bien 😉

Message perso : Joyeux Noël et plein de repos à tous et toutes, en France, en Belgique et à Québec!

Loulou la poilue : Va être toute seule pendant deux jours 😦

Amitié : À venir en janvier.

Divers : Mon boss est en train de m’apprivoiser avec des livres. Je suis vraiment contente qu’il ait enfin trouvé une façon de m’aborder (je pense que lui aussi!)

Courses : Demain avec maman pour notre journée cuisine. Ça va être relaxeeeeee.

Sortie : Une soirée « perspectives 2017 » un peu ésotérique mais très agréable avec N.S. et ses amies.

Envie de : Je ne sais pas… D’être sensible aux choses autour de moi et de me laisser toucher.

Zic : Je pensais que je n’aimais pas k.d. lang avant de la réécouter encore une fois cette semaine.

 

Pic : Mes engagements pour 2017, noté grâce à la soirée de N.S.

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14h58

Un jour, une question de Proust #22

Mes héros dans la vie réelle

Qui sont mes héros est un peu clair, mais pas tant. J’ai un rapport amour-haine avec les personnes héroïques. En effet, je tends à admirer à peu près tout le monde autour de moi, mais à ne leur pardonner aucun écart ni aucune erreur. Je passe vite au mépris :/ Ce n’est pas reposant pour les autres, ni réaliste de ma part et surtout pas très humain.

Heureusement, à force d’observation, je commence à comprendre que la plupart des gens font généralement du mieux qu’il peuvent. Rares sont ceux qui, sciemment, essaient systématiquement de nuire et de faire mal. Parfois, on ne vole pas très haut mais, la plupart du temps, les gens « se rattrapent » avec une action exemplaire. Bref, je réalise peu à peu que tout le monde est humain et que personne n’est parfait, pour le meilleur ou pour le pire 🙂

Mais qu’est-ce qu’un héros?

Je pourrais nommer un classique, comme Martin Luther King. Ce leader célèbre des droits civiques des noirs aux États-Unis a toute mon admiration pour avoir mobilisé des centaines de milliers de personnes et changé le cours de l’histoire sans recourir une seule fois aux armes. Mais je ne pense à peu près jamais à lui au quotidien et il ne m’inspire pas à être une meilleure personne… Ni Rosa Parks, d’ailleurs, qui est une autre militante pour les droits civiques dont j’admire le parcours et le courage.

Je pourrais aussi nommer mon père, qui se soucie réellement du bien-être des autres et qui refuse rarement de rendre service. Mon père qui a appris l’informatique en autodidacte et qui a toujours lu et cherché à comprendre le monde autour de lui, malgré sa scolarité limitée. Mon père, qui a su me prendre comme j’étais et à m’aimer malgré mon attitude agressive. Lui, déjà, il m’inspire pas mal plus au quotidien que Martin Luther King!

Mais est-ce le rôle d’un héros, de nous inspirer? Ou est-ce qu’un héros serait plutôt une personne que l’on trouve admirable, tout en sachant qu’on ne fera jamais comme elle? Ça me semble un peu stérile comme concept… S’agit-il au contraire d’une personne qui a accompli quelque chose qui nous semble difficile mais à notre portée, et qui nous inspire à aller de l’avant? Ah, là je sens que j’arrive à quelque chose 🙂

Je dirais que l’un de mes héros, c’est Y.V., pour sa détermination à vivre selon ses valeurs, sur une terre qu’il espère transformer en village écologique. Moi aussi j’aimerais mettre plus de nature dans ma vie. Y. me montre que c’est possible 🙂 J’ajouterai peut-être de nouveaux héros au fil des semaines…

Un jour, une question de Proust #21

Mes peintres préférés

J’ai perdu mon rythme ces derniers jours. J’ai eu envie d’écrire sur le don de soi, puis tout m’a paru compliqué et difficile, surtout avec le départ de la moitié de mon équipe vendredi passé 😦 Une demie-journée de travail à la maison (combinée à une demie-journée de repos) a réussi à me redonner assez de pep pour reprendre cet exercice…

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Kandinsky, Étude de couleurs. Carrés avec des cercles concentriques, 1913 (source)

Alors, je ne connais pas beaucoup la peinture, mais j’ai tout de même des peintres préférés. Adolescente, j’aimais beaucoup les surréalistes et je suis même allée jusqu’à New York, une fois, pour aller voir une exposition du belge René Magritte. Je porte aussi dans mon coeur le peintre franco-russe Vassily Kandinsky. J’ai aussi découvert il y a quelques années que j’aimais beaucoup le fauvisme : un courant de peinture où les objets sont peints avec des couleurs franches, pleines et souvent extravagantes (par exemple : un peau verte, des cheveux bleu). Il s’agit moins de représenter la réalité qui existe « objectivement » que celle qui est ressentie.

Enfin, je me rends compte que j’aime aussi les peintres plus classiques. Je suis allée voir l’exposition Merveilles et mirages de l’orientalisme, il y a un ou deux, et j’ai adoré. Bref, j’aurai tout à gagner à prendre un abonnement pour le musée :p

J’espère revenir avec la question #21 dès demain 😀

Un jour, une question de Proust #20

Mes compositeurs préférés

Pour répondre à cette question, j’ai décidé de prendre le terme « compositeur » dans son sens large, c’est-à-dire : quelqu’un qui compose de la musique.

Je l’admets d’emblée : je suis mélomane et j’aime de nombreux styles de musique, de la pop à l’opéra, en passant par le rock et la chanson française. J’ai quand même une préférence pour le piano et la nostalgie, les airs doux et rythmés et les paroles poétiques qui m’amènent ailleurs. Cela dit, je constate  que mes compositeurs préférés changent au fil des années, un peu comme mes auteurs préférés.

II y a un an ou deux, par exemple, je n’ai quasiment écouté que Jack Johnson pendant plusieurs mois. Sa voix douce, ses airs mélodieux et ses histoires à la fois poétiques et simples me convenaient à ce moment-là. Tomorrow morning et Banana panckakes figurent encore parmi mes préférées. Tiens, ça me redonne le goût de l’écouter 😉

À un autre moment, c’est Tony Bennett qui avait ma préférence. Sa voix suave, ses airs à la fois mélodieux, grandioses et savamment orchestrés, me faisaient chanter – et ses paroles aussi, comme Where do you go from love ou When in Rome [I do as the Romans do]. Les vieux albums d’Elton John figurent aussi sûrement dans mon top 5. This song has no title, avec ses paroles sur la justice et d’art me plait particulièrement, de même que I’ve seen that movie too.

En ce moment, toutefois, je ne lâche guère Rufus Wainwright, que j’écoute parfois pendant une journée entière. Ses airs tour à tour mélancoliques et entraînants m’amènent dans un endroit très tendre. Coeur de Parisienne me fait fondre 🙂

Enfin, j’ajouterais les opéras de Mozart dans ma liste. Je ne les connais pas tous encore. En fait, je me rends compte en regardant la liste de Wikipedia que je connais essentiellement ses dernières oeuvres, sûrement plus célèbres : Don Giovanni, La flûte enchantée, Les noces de Figaro. C’est mélodieux, entraînant, dramatique ou drôle et les histoires sont imbattables 😉

Bonne nuit 🙂

Un jour, une question de Proust #18 et #19

Mes héros dans la fiction

Mes héroïnes favorites dans la fiction

Je n’ai jamais trouvé la question des héros facile. C’est tellement vrai que j’ai même demandé à Google « Qu’est-ce qu’un héros ». On pense tout de suite aux héros de guerre ou à ceux qui posent des gestes extraordinaires et risquent leur vie. Mais ça m’inspire plus ou moins. Heureusement, les héros peuvent aussi simplement être des gens dignes, lucides et sages. Ça, ça m’inspire beaucoup plus 🙂

Et, pour une fois, je vais jouer le jeu homme / femme de Proust 😉

Pour le héros, je dirais donc : Elias, le personnage principal d’Éden à l’ouest. Ce film du cinéaste grec Costa-Gavras raconte l’histoire d’un réfugié de l’Europe de l’est qui arrive en Europe par bateau, en pleine nuit, et qui prend tous les moyens non-violents possibles pour se rendre jusqu’à Paris. Le film est dur et très touchant. Elias est mon héros parce qu’il croit très, très fort à un rêve et qu’il met en oeuvre tous les efforts pour l’atteindre, même si cela est très difficile.

Mon héroïne, c’est Katness Everdeen, de premier film des Hunger Games. Non seulement elle se sacrifie et prend la place de sa soeur mais, tout au long des combats, elle préfère la collaboration à la compétition. Elle sait qui sont ses véritables ennemis. Jusqu’à la fin, elle refusera de laisser ses compagnons derrière, allant jusqu’à proposer à son coéquipier d’avaler les baies empoisonnées avec lui. Katness Everdeen est mon héroïne car elle est solidaire, même dans les moments les plus difficiles.

Bon, deux questions de moins! 🙂

(source du GIF)