C’est le bordel, mais je m’y habitue

Récemment, écrire sur mon blogue est une véritable torture. Un peu comme toutes ces tâches que l’on sait bénéfiques ou nécessaires, mais que l’on remet sans cesse à plus tard par lâcheté ou par paresse. Ou parce que l’on craint de se faire du bien. Je vais donc y aller en vrac, comme l’autre fois.

Au BBQ d’équipe, jeudi, V.G. m’a dit que j’avais l’air bien et qu’elle me trouvais belle. Cela m’a fait très plaisir. À ce moment-là, j’avais justement un grand sourire et les yeux légèrement humides tellement j’étais reconnaissante de faire partie de cette équipe accueillante et vraie. Néanmoins, au même BBQ, je me suis sentie blessée plusieurs fois par G.L. parce qu’elle ne me parlait pas autant que je le voulais. Intellectuellement, pourtant, je comprends que cette fille vraie et belle ne se lie pas d’amitié avec n’importe qui, n’importe comment. Et comme je l’admire d’être capable de prendre son temps, même si cela me blesse.

Après avoir pensé contacté G.S. et M.-J.L. la semaine passée (ce que je n’ai pas fait), c’est E.N. que j’ai pensé recontacter cette semaine. E.N., une amie de 30 ans que j’ai abandonnée peu à peu jusqu’à ne plus la voir du tout. Hier, je me disais que je pourrais lui envoyer un petit mot sur Facebook, genre : « Reprendre contact après un silence de 5 ou 6 ans, ça se fait-tu? » Et prendre sur moi quand nous nous verrions pour ne pas me sentir inférieure, conne, méprisante ou envieuse (oui, oui, toutes ces « belles émotions » qu’il vaut mieux ne pas nourrir lorsque l’on cherche à entretenir une amitié avec quelqu’un).

Je me rends compte aussi que je suis sympa. Je suis du genre à remercier, à prendre des nouvelles, à terminer mes courriels avec un smiley — et à me sentir coupable quand je n’y arrive pas :/

Je suis enfin montée au 2e étage cette semaine pour aller parler avec A.L., au travail. C’est littéralement à l’autre bout du bâtiment. Je lui ai parlé de mes vacances à la baie de Fundy qui ne m’inspirent pas. Et encore, j’ai dû insister un peu pour lui parlé parce que C.B., dans le bureau d’en face, m’a interceptée 😉 A.L. a rigolé de mes angoisses, m’a posé des questions. Et, là, je me sens mieux par rapport à mes vacances 🙂

J’ai aussi pris sur moi quand mon père est venu poser un ventilateur de plafond dans ma salle de bain, avec un nouveau tuyaux d’évacuation et tout et tout. J’ai tendance à juger et les gens le sentent, même quand c’est plus ou moins conscient de mon côté. Les gens le sentent lorsqu’ils acceptés à certaines conditions. Au final, nous avons passé un week-end correct — je crois que, cette fois, c’est lui qui a trouvé cela un peu difficile… Notre relation avance tant bien que mal, à force de conversations et d’activités partagées, de demandes et de compromis. Je l’aime et je suis contente qu’il soit dans ma vie.

J’ai aussi vu mon ancienne gardienne, S.D., qui m’appelle « ma fille ». Elle aussi je suis contente qu’elle soit dans ma vie. Elle a l’âge de ma mère, est très sensible, possède une excellente culture générale et rien jamais n’est compliqué avec elle. Nous sommes allées nous promener dans mon quartier, où se trouvent plusieurs beaux bâtiments historiques.  On a parlé de plein de chose, dont ma mère, ce qui m’a fait un grand bien. S.D. a aussi spontanément abordé la situation des Premières nations, un sujet dont je voulais justement reparler avec elle. Il y a quelques années, elle m’avait fait un commentaire très raciste, du type : les Première nations n’ont rien apporté à la société depuis des lustres, ce sont des plaignards et des paresseux. Pour ceux qui connaissent leur histoire et celle des pensionnats indiens, une telle affirmation ne peut que faire sursauter. Cette fois, S.D. m’a plutôt confié qu’elle ne comprenait pas pourquoi Premières nations étaient autant dans la misère… Bon, son cœur ne saigne pas encore tout à fait pour eux, mais elle a progressé dans sa compréhension de leur situation. Comme moi j’ai progressé dans ma compréhension de ma mère en parlant avec S.D. 😉

Je me dis qu’il y a des sujets particulièrement sensibles, comme le racisme, qu’on n’aborde pas nécessairement toujours à cœur ouvert, surtout lorsqu’en parle avec une nouvelle personne. Je crois qu’il faut prendre le temps de se sentir en confiance, non-jugé, pour dire les vraies choses : je ne comprends pas ce qui passe, mais ça me fâche et ça me rends triste en même temps; je me sens impuissant.

Une photo pour finir. C’est la première fois de ma vie que je plante des tomates. Je suis vraiment fière de mes plants!!

tomates

James Pennebaker : Pascal II

C’est toujours dur de commencer… Je me rappelle une chicane, une fois, sur le ressentiment. P. me racontait des disputes qu’il avait eues avec d’anciens collègues et je remarqué qu’il en était encore amer. Je lui avais souligné et cela c’était transformé en une discussion surréaliste où il remettait en question le concept de ressentiment, le sens de ce mot. J’en pleurais de frustration et d’incompréhension. Je me rappelle aussi quand nous avions décidé de ne plus nous voir pendant un mois ou deux… Au bout de cette période, j’étais revenue avec des demandes, des excuses et des suggestions. De son côté, rien. Tout ce qu’il avait à dire était (je paraphrase) : je ne veux plus vivre des soirées comme celle que nous avons vécue, où nous nous engueulons et tu quittes en pleurant. Aucune analyse de sa part sur les causes de nos engueulades, sur ses émotions, ses envies. Aucune piste de solution… J’étais abasourdie qu’un homme aussi intelligent et sensible ait si peu de choses à dire au sujet de notre relation.

Je me rappelle que je le jugeais parce qu’il fumait beaucoup de cannabis. Cela était inapproprié de ma part et reflétait surtout mon malaise face à cette drogue (j’aime beaucoup en prendre, mais de temps en temps seulement). Je me rappelle comment nos rapports ont changé quand j’ai commencé à fumer (beaucoup) moins.

Je me rappelle comment Pascal tendait à exagérer sa maladie, par exemple, en exagérant le nombre d’années de son congé maladie. Je regrette de ne pas m’être intéressée davantage aux maladies physiques dont il souffrait, de ne pas avoir lu sur ce sujet. Je l’ai fait, mais très tardivement, alors que notre relation se cassait déjà la gueule. Je trouve que j’ai manqué d’empathie et que de m’intéresser réellement à sa santé nous aurait rapproché.

Je me souviens de nos rapports sexuels houleux. La chimie était très, très forte. Franchement, alors que je cherchais (et cherche) plutôt une copine, je ressentais pour lui un attrait que j’ai rarement ressenti dans ma vie. J’ai résisté pendant plusieurs mois, puis j’ai flanché devant ses invitations répétées à « se faire du bien ». Mais, même si c’était absolument délicieux, faire l’amour avec lui n’était pas une bonne idée. Ces rapports intimes très intenses brouillaient nos repères – ou, en tout cas, mes repères. Cela créait une intimité qui n’était pas encore mûre. Je pense que nous sommes allés trop loin, trop vite.

Je me rappelle que je l’appelais quasi-quotidiennement alors que je n’avais jamais fait cela de ma vie avec une autre personne et que je ne l’ai jamais fait depuis. Je me rappelle comment je me pointais parfois très tard chez-lui, juste pour dormir avec lui et me blottir dans ses bras, comme sa petite amie — que, pourtant, je n’étais pas…

C’est une histoire triste, finalement, parce qu’elle raconte une relation qui n’a malheureusement pas duré alors que son meilleur ami me disait à quel point il était surpris et content que Pascal se soit fait une amie — moi.

Lâcher prise, pleurer moins

C’est dur d’écrire en ce moment. J’ai un public maintenant 😉 des gens que je connais sans les connaître vraiment : Z., qui aime le feng shui et le reiki et qui a une fille et un mari; Po., qui a aussi une fille et qui travaille comme un fou sur ses ordinateurs; C., qui aime lire, la bonne bouffe et qui s’apprivoise tranquillement; R., qui aime le crochet, la lecture, la popote, la marche; A., qui improvise sur des thèmes philosophiques ou politiques… (Je ne sais pas si P. me lit… Ça me paraîtrait bizarre, mais on ne sait jamais.) Bref, ce n’est pas évident de vider mon sac avec tout ce public, tout comme ce n’est pas de prendre la parole devant mes collègues ou même en famille ou avec des amis… (J’hésite entre soupirer, me taper sur la tête ou… ah oui, respirer. C’est ça que je dois faire, respirer 😉

Bref, ce brouillon traîne depuis plusieurs jours dans ma tête et sur mon ordi… Allons! Courage!

J’ai assisté à une soirée de méditation très intéressante au Centre Paramita, lundi, à l’invitation de ma collègue M. Le thème de la soirée était le lâcher prise et Jason (le moine qui animait le cours) était intéressant et clair.

Quand on dit « lâcher prise », il ne s’agit pas de lâcher prise avec un objet extérieur, comme une tâche ou une relation. Il s’agit de lâcher prise à l’intérieur, avec soi-même, parce que ce qui nous garde emprisonné est à l’intérieur, pas à l’extérieur. Comme l’expliquait Jason, même si on aime la pizza, on n’a pas envie d’en manger à tous les jours même si la pizza ne change pas d’un jour à l’autre. C’est nous qui changeons et qui, un jour, salivons devant une pizza et un autre jour, non. De même, si nos réactions dépendaient de l’extérieur, tout le monde réagirait de la même façon. Au contraire, face à quelqu’un qui crie, par exemple, on peut crier en retour, rester bouche bée, pleurer, hausser les épaules, etc. Chacun réagit à sa façon.

L’ego est mêlé à tout cela, bien sûr, et c’est le bout dont je me rappelle le moins. En gros, on se prend tellement au sérieux qu’on oublie que tout le monde vit les mêmes peurs : être rejeté, ne pas être aimé, être exclu. Ainsi, je serai plus touchée par un accident s’il arrive à ma mère qu’à un étranger, même si l’accident est aussi grave dans un cas que dans l’autre.

Jason nous a aussi rappelé que les choses qui nous gardent prisonniers se situent habituellement dans le passé ou le futur : on ressasse des événements et on refait l’histoire, ou on s’inquiète pour l’avenir. Or, comme il l’a souligné avec humour, ces comportements nous rendent rarement heureux. Alors, pourquoi les faire? Mieux vaut rester dans le présent. C’est cliché, je le sais, mais c’est vrai. Comment rester dans le présent? Vous l’avez deviné : respirer, prendre conscience de sa respiration et… lâcher prise.

Dans le métro, ce matin, j’ai croisé deux grands jeunes hommes noirs. Je le dit en toute franchise, j’ai hésité à m’asseoir près d’eux. Je craignais qu’ils soient arrogants, bruyants. Au contraire, d’un peu plus près, j’ai vu qu’ils étaient tranquilles, polis… J’essayais de respirer et de garder « vivant » mon sentiment de préjugé, mais sans me parler, juste… en le ressentant. J’ai eu une pensée pour le poids de ces préjugés — mes préjugés — sur les deux jeunes hommes, qui savent bien à quoi ils ressemblent et l’effet qu’ils peuvent avoir sur une jeune femme blanche… L’un d’eux s’est même levé pour laisser sa place à un père et sa petite. Au final, les deux jeunes me faisaient penser à mon demi-frère et son look  gangsta qui ne l’empêche pas d’avoir une belle intelligence et un grand coeur…

Pour expliquer le « lâcher prise intérieur », Jason avait un geste très parlant. Il se recroquevillait un peu sur lui-même et serrait à deux mains, devant son coeur, un genre de cordage imaginaire. Je ressens très bien cette prise, je la reconnais : une angoisse qui me fait craindre le rejet, me coupe des autres et me pousse à faire ce que je crois qui est attendu de moi plutôt que ce dont j’ai envie — la persona de Jung.

Persona-Conciousness-Shadow

La persona, c’est ce qu’on fait pour se conformer à ce qu’on pense qui y est attendu de nous; l’ombre, ce sont nos aspects que l’on juge non-présentables et que l’on rejette; le conscient, c’est ce qui gère le tout (source).

Je m’arrête là sur cet atelier de méditation. J’y retournerai certainement, j’ai vraiment apprécié et l’ambiance, et l’enseignement.

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Vous le savez, un rien m’émeut. Encore aujourd’hui, j’ai pleuré aux larmes en visionnant ce documentaire d’un jeune père qui, pour savoir s’il devrait baptiser son bébé, va à la rencontre de religieux humanistes et progressistes : un imam gai, un prêtre qui marie les gais et qui appelle à l’ordination des femmes, etc.

Dernièrement, par contre, j’arrive mieux contrôler mes larmes. Spontanément, les larmes commencent, mais j’arrive à me ressaisir tout en continuant à vivre l’émotion. C’est dur à expliquer… On dirait que c’est moins à vif, et que j’arrive à prendre un pas de recul pour mieux intégrer l’émotion plutôt que seulement la vivre… Je grandis, quoi 🙂

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Enfin, une dernière nouvelle aussi étonnante que triste : une excellente amie à moi s’est suicidée il y a une dizaine de jours… 😦 😦 C’est bizarre de le dire, c’est bizarre même de le croire… Je pleure par à-coups… Ce n’est pas tout à fait réel encore. Je crois que ça va bien me rentrer dedans samedi prochain, lors de la cérémonie 😦 Tout ça pour dire que ce très triste événement m’a bien ramenée dans le présent. Le lendemain, au travail, j’arrivais à parler normalement avec mes collègues, même à rire et à être joyeuse. Même si je ne me suis pas confiée à eux parce que nous ne sommes pas assez proches, disons que j’hésitais moins que d’habitude à aller dire bonjour à l’un ou à poser une question à l’autre. Le « Je pourrai toujours y aller demain » ne tenait pas la route…

Bon, je suis venue à bout de mon post… Toujours pas certaine de vouloir le publier… Allez!

Ressentiment, pleine conscience et sociabilité (et un rêve)

Hier, je suis allée courir avec deux collègues sur l’heure du dîner. Elles sont plus expérimentés que moi et, assez vite, elles ont pris de l’avance, me laissant plusieurs mètres derrière elles. J’ai eu quelques pensées négatives sur elles et/ou ma performance en ayant du ressentiment. Puis j’ai réalisé qu’il avait tellement de choses autour de moi – les odeurs de terre, le gazouillis de oiseaux, mon souffle court, le ciel gris et nuageux – que je n’avais absolument pas le temps d’être dans ma tête. Ça m’a ramené sur terre (là où je dois être et là où la vie réelle se passe) et ça m’a redonné assez de courage pour continuer à courir. Quand mes collègues sont revenues vers moi, j’étais assez connectée pour dire un truc à la fois vrai et qui a su résonner en elles. Ressentiment, pleine conscience, sociabilité.

Hier, je suis aussi allée à un souper des M., un réseau de pigistes très sympa auquel j’ai appartenu autrefois. Je parlais moins que les autres, même quand c’était à moi de prendre la parole. Je ne sais pas encore bien raconter, en faisant le pari que mon histoire sera intéressante.

À un moment, je me suis quand même mise à vociférer contre l’information en continue et sur l’obligation des journalistes de réagir à chaud, avant même de comprendre de quoi il s’agit. Petite montée de lait qui a été accueillie dans le silence. Bon, que je me dis, je suis encore allée trop loin. J’apprends un peu plus tard dans les discussions que certaines des invitées font… de l’information en continu! Gloups. Mais, plutôt que de me taper sur la tête, minimiser ce que je venais de dire ou faire une blague poche pour me rattraper, j’ai laissé flotter mes paroles en restant bien consciente de mon malaise. Et ç’a passé. Je voyais J.R., M.-C.M. ou S.L. qui écoutaient réellement les histoires des autres, I.H. ou G.R. qui racontaient leurs aventures en donnant plein de détails sans que les autres s’impatientent. Plutôt que de bougonner intérieurement que je parlais moins que les autres, je me rappelais de ressentir mes fesses, d’entendre les sons autour de moi. Ça me rendait plus présente et plus calme, au moins pendant quelques minutes. Ressentiment, pleine conscience et sociabilité.

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Hier, j’ai rêvé à P. Un beau rêve. J’étais dans un appartement en colocation (ou du moins avec des gens qui y habitaient temporairement) et j’étais plus ou moins confortable et à l’aise. Ça sonne à la porte et, contente de cette diversion, je vais répondre. Je sors sur le balcon en fermant la porte derrière moi. C’est P. qui est là. Je le trouve beau, je suis contente de le voir, il est souriant et a l’air en forme. Un peu plus tard, nous sommes sur le terrain, dehors, et une bonne quinzaine de mètres nous séparent. Il m’envoie des cartons pour me faire passer des messages que je comprends plus ou moins. Il y a aussi des chevaux de son côté mais je ne comprends pas leur sens non plus.

La maison, c’est moi. Me protéger avant d’aller vers l’autre, chose que je ne fais pas assez (je montre tout et ensuite j’en m’étonne que les autres réagissent drôlement! Il faut doser, Anick!).

Ensuite, je pense que P. était un exemple de toutes mes relations, où j’ai peut-être du mal à comprendre ce qu’on me montre…

Deux jours, une question #12

La belle mort pour vous?

C’est la dernière question du questionnaire de Socrate.

Ma réponse? Une mort sans regret et sans ressentiment, où j’aurai l’impression d’avoir, de mon vivant, dit tout ce que j’avais à dire et réglé tout ce que je voulais régler (ou décidé qu’il était impossible de régler une question donnée et que c’était très bien comme cela.).

Ma mère se rapproche un peu de cet idéal en vieillissant. Quand je lui parle de ce qui l’a blessée dans le passé, elle dit que cela est derrière elle, maintenant, et elle semble réellement sincère et sereine. Elle a réellement pardonné et ne nourrit pas de ressentiment… même si elle peut trouver certaines personnes ou situations très critiquables 😉

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Pas fâchée que ce questionnaire-défi soit terminé! Je vais pouvoir revenir à des billets plus personnels… J’ai plein de choses à dire, j’ai hâte de me vider le cœur! 😉

Des parcours parallèles

Je continue à digérer l’absence de P. et à réfléchir à nos vies respectives, nos parcours, nos leçons apprises. C’est toujours ce discours que je lui tiens et qui n’est souvent en fait que des choses que je souhaite me dire à moi-même.

Le ressentiment en est une grosse part. P. a beaucoup de ressentiment envers un tas de gens (dont moi j’imagine maintenant). Avoir du ressentiment, dans le fond, c’est bouder, c’est refuser d’interagir avec quelqu’un parce qu’il n’a pas complètement répondu à nos besoins. Je me demande si c’est cela que cache ma « timidité » maladive, i.e. ma peur constante de déranger. Est-ce parce que j’en veux à Stéphanie, par exemple, que je ne la contacte pas plus souvent?

Un curieux message

C’est la fin. Cet ami qui m’a tant appris et que j’ai tant aimé m’a envoyé un courriel dans lequel il m’accuse de toutes sortes de choses, comme de lui avoir menti et de l’avoir délibérément dénigré… C’est fou.

J’essaie de ne pas prendre ces accusations de façon personnelle, même si ce n’est pas toujours évident. J’essaie aussi de pas l’imiter et de l’accuser à mon tour. Plutôt que de nourrir mon ressentiment ou ma tristesse, je veux rester dans le moment présent et dans la compassion. J’y arrive à peu près… Je me rappelle qu’on ne peut pas aider quelqu’un contre son gré et qu’il existe d’autres amitiés. C’est triste, mais c’est comme ça. Ciao, cher ami.