Je procrastine depuis plusieurs jours pour écrire ce post. Ça doit être un signe que c’est important 😉
En gros, cela fait au moins deux fois, récemment, que je deviens distraite ou irritable lors d’un rendez-vous avec des amies parce que je pense à la pizza ou le club sandwich que je vais manger après notre rendez-vous. Ce qui me rend irritable, je crois, c’est la honte: je ne veux pas leur dire que je vais aller manger une pizza ou un club sandwich parce que cela me fait honte. J’ai l’air d’une égoïste préfère manger seule — et donc sans eux ou elles — et, qui plus est, pour aller manger de la malbouffe. Cela me rend irritable de porter ce secret et de croire que, si je le partage, je serai jugée.
Hier, je suis allée au marché Jean-Talon avec deux amies que j’apprécie beaucoup. Sur un coup de tête, elles s’arrêtent à une crêperie et décident de manger un morceau. Les crêpes avaient l’air délicieuses, mais j’ai décidé de ne pas en manger. Officiellement, je les trouvais trop chères. Mais, dans ma tête, je pensais avec regret à ma pizza. Mais, arrivée à la maison, la pizza que j’ai commandée m’a coûté deux fois le prix d’une crêpe!!
Le plus dur, dans tout cela, est de ne PAS me taper sur la tête. De me dire, tout simplement, que je devrais être plus transparente avec mes amies. Par exemple, leur dire que j’ai l’intention de bouffer une pizza au retour. Et que je gagnerais à être moins rigide, aussi: par exemple, manger une crêpe quand l’occasion se présente, en acceptant de bouffer de la pizza une autre fois… Dur, dur de ne pas me taper sur la tête, de revoir les regards blessés — ou tout au moins intrigués — de mes amies.
Tiens, pendant que je me confesse. J’ai eu la même réaction crispée quand, toujours au marché, une amie a décidé d’acheter des marrons chauds. Mon ventre disait: «Mmmm, des marrons.» Mais ma tête voyait le prix — 5$ — et se disait qu’avec la pizza ou le club sandwich, cela commençait à faire cher. Je lui ai proposé d’acheter des marrons à deux, mais finalement elle m’en a simplement donnés, sans que je la paye. Plusieurs heures plus tard, je me disais: «Pourquoi ne pas avoir demandé au commerçant si je pouvais avoir la moitié d’une portion pour la moitié du prix?» Le plus important, finalement, c’est de savoir ce que je veux vraiment et trouver ce qui pourrait répondre à ce besoin. Cette fois-ci, je voulais remplir mon bedon d’un truc «week-end» bon et pas trop cher. Des marrons et une crêpe auraient été parfaits si je n’avais pas été aussi rigide et aussi… Hum, cachottière.
Transparence, flexibilité. C’est la leçon du jour.