Parler avec mon enfant intérieur

Je vous vois déjà vous crisper, grincre des dents ou lever les yeux au ciel. L’enfant intérieur! Ce concept des années 1970 complètement discrédité, proche du tout aussi ésotérique « Écoute ton corps »!

Eh bien non, justement. La petite Anick, que j’ai découverte au centre de médiation, n’est rien de moins que mes apprentissages et traumatismes d’enfant. Pendre acte et valider ses émotions et ses besoins m’aide énormément. Ce sont des choses qui existent, mais qui demeurent généralement cachées, car douloureuses. Leur tendre l’oreille, les reconnaître, aide la « grande Anick » a mieux comprendre sa tristesse, son apathie, sa colère…

Un exemple parmi cent. Aujourd’hui, au cours d’une réunion, ma supérieure directe a affirmé sans détour et un peu brusquement qu’une idée que je venais de proposer était mauvaise. Je me suis sentie insultée, sans valeur, pas respectée… Je sais que c’est débile, mais mes sentiments étaient là et, après la réunion, je faisais la baboune (la moue) et toute envie de travailler avait disparu. J’ai d’abord pensé aller marcher un peu au soleil pour retrouver mes esprits, puis je suis plutôt allé à la toilette pour parler un peu avec la petite Anick.

Les larmes me sont rapidement monté aux yeux, ce qui est toujours un bon signe selon moi puisque ça veut dire que je touche à quelque chose d’important, de précieux. Puis après une minute ou deux, je l’ai entendue me dire qu’elle était triste que son idée n’ait pas été entendue. Les larmes ont aussitôt cessé (vrai vrai!) et mon cœur s’est allégé. J’ai expliqué à la petite Anick que notre supérieure changerait peut-être d’avis et que le fait que notre idée soit retenue ou non ne mettait (vraiment) pas en péril la mission de l’entreprise qui m’emploie. Je suis sortie de la toilette plus calme et, bien que je sois restée un peu anxieuse toute la journée, j’ai réussi à accomplir mes tâches, à parler avec mes collègues et même à confier ma tristesse au PDG — qui a d’ailleurs été très humain, m’a dit « pauvre toi! » et confirmé que je devais pas le prendre personnel (bon, je le savais mais ça m’a fait le plus grand de l’entendre).

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Je rencontre deux difficultés principales lorsque je parle avec la petite Anick. D’abord, alors que j’ai plutôt envie de la secouer ou de la sermonner, comme on le ferait avec un enfant un peu difficile, je dois au contraire l’écouter et la réconforter. Ensuite, je dois me rappeler que c’est moi, l’adulte : ce n’est pas à la petite Anick de m’accuser ou de chigner, mais à moi de l’entendre et de lui expliquer ce qu’il en est, avec calme et affection.

C’est facile de me laisser emporter par les sentiment de mon enfant intérieure. Ces dernières semaines, j’ai souvent été très triste et sans énergie, incapable de poser des gestes pour aller mieux même si je savais quels gestes poser. Ma nouvelle psy, A.M., m’explique que je me laisse traverser par la joie de vivre de mon enfant intérieure mais que je refuse de ressentir sa tristesse — ce qui engendre de l’angoisse et, franchement, beaucoup de confusion. Parler avec cette petite moi d’antan est peut-être ésotérique, mais diantre que ça fait du bien 🙂 (Et les personnes embauchées par l’organisation qui m’emploie à qui j’en ai parlé ont toutes réagi positivement à date ❤ ).

[Source de l’image : https://thrivedowntown.com/rescuing-your-inner-child/%5D

C’est rough

Je suis triste et je ne sais pas pourquoi. C’est la plus difficile des tristesses, car on ne sait pas trop comment la soigner, quelle action poser pour aller mieux… Je n’aime pas le dernier texte que j’ai publié sur ce blogue : Être meilleure que. Avoir besoin de fumer pour s’ouvrir, hum… ce n’est jamais un bon signe.

Je suis triste, et je ne sais pas pourquoi. Je me sens seule, et j’en suis la seule responsable. Quand j’ai écris « Être meilleure que », j’ai aussi noté dans mon cahier les occasions de socialiser que je n’avais pas saisies : l’appel à M.A. qui reste à faire, les photos jamais envoyées à F.L., l’invitation à C.T. qui traîne… Depuis, heureusement — et je m’en rends compte en rédigeant ce texte — j’ai écris à M.A. et j’ai envoyé mes photos à F.L. et, du coup, une sortie est prévue avec chacune d’elle.

Je suis triste et, dans le fond, je sais un peu pourquoi. Je me suis chicanée avec ma mère, que j’ai blessée. Heureusement, je lui ai demandé de m’expliquer ses sentiments et je me suis engagée à faire plus attention à l’avenir – et j’entends bien tenir mon engagement. Mais la peine que je lui ai causée me pèse… D’ailleurs, je planifie l’appeler pour voir comment elle va et jaser encore un peu de notre différend, afin d’en atténuer encore davantage les tranchants acérés. Écrire ce texte va m’aider à y arriver.

Je suis triste et, dans le fond, je sais un peu pourquoi. Hier, j’ai rencontré des militants de Québec solidaire et J.V.-P. — un être particulièrement doux et allumé — m’a confié une anecdote. Et moi de répondre « Oh, c’est méchant [de ta part] d’avoir fait ça! » Je l’ai senti se rétracter physiquement. Oui, ça se dit, mais pas avec le degré d’intimité que nous partageons actuellement. Bref, même si je me pardonne (je commence à me connaître!), ça me rend triste.

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Cette tristesse est présente depuis plusieurs semaines, voire quelques mois. Ce matin, j’ai parlé au Seigneur pour la première fois depuis au moins trois semaines, et ç’a m’a fait du bien. Suivant un des conseils de David Pothier, j’ai prié en parlant de ce qui est présent, même si ça parle de moi, même si ce n’est pas glorieux, même si c’est égoïste.

Mais aujourd’hui, ou hier, je me suis aussi dit que je dois lâcher au moins temporairement les grandes réflexions sur le bien et le mal — et ce texte sur ce sujet que j’essaie d’écrire depuis plusieurs mois — et me concentrer sur des choses plus concrètes, comme la relation avec ma mère, avec C.T. et avec les autres, et des pratiques spirituelles concrètes, comme la prière.

Mon ego fragile

J’ai souvent parlé de mon ego sur ce blogue – et ce n’est pas pour rien. Il s’agit d’un espace essentiel où je peut exister sans m’imposer outre mesure ni me sentir menacée. Un safe space que je retrouve plus souvent qu’autrefois, mais qui m’échappe encore. Comme aujourd’hui, par exemple.

Source

Aujourd’hui, ma collègue M.B. a envoyé à tous les membres de notre équipe des photos de sa nouvelle-née. Chaque, chacune y est allé de son commentaire : « Qu’elle est belle! », « Bravo! », etc. Et M.B. a accolé un cœur à tous les messages… sauf au mien.

Je me sentais… nulle, pour changer 😉 Comme si j’avais déçu M., que mon commentaire l’avait dérangée ou lui avait déplu. C’est une toute petite chose, je sais, mais ce genre d’événement revient souvent. Son caractère restreint me permet justement de mieux l’analyser.

Il y a d’abord eu la peur d’avoir déplu. Puis je me suis souvenue de tous les posts ou gentils mots que j’ai reçus et pour lesquels je n’ai jamais donné de remerciement — parfois sciemment, pour envoyer un message (je sais, ce n’est vraiment pas gentil).

Il y a eu de la colère aussi à travers tout cela, ou plutôt de l’amertume. J’aime beaucoup M., et nous nous sommes échangé plusieurs services. J’étais triste et amère de constaté le peu de cas qu’elle faisait de mon mot…

Et puis j’essayais de minimiser l’événement en me répétant « Ce n’est pas grave », ce qui était visiblement faux. En réalité — et j’ai à peu près réussi à le faire — je devais reconnaître ma déception et mon désarroi, mais sans m’y complaire. Laisser être et vivre mes sentiment, mais sans accuser M. ou me victimiser.

Ce qui est difficile avec un ego fragile, c’est qu’écrire le mot lui-même a été ardu. Avant même d’appuyer sur le bouton « Envoyer », je voulais plaire, me distinguer, répondre avant les autres, être drôle… Être vraie et authentique, oui, mais surtout plaire, me distinguer, être drôle. C’est pour cela que l’absence de réponse de M. fait aussi mal. Les enjeux étaient considérables!

Ce qui me ramène à la confiance en soi, à la capacité d’être soi, de rester soi-même sans m’imposer outre mesure ni se sentir menacé.

Pourquoi j’ai pleuré aujourd’hui et autres grenailles

Dernièrement, j’ai l’humeur en montagnes russes. L’humeur et l’énergie, aussi. Souvent, je n’ai pas la force de faire grand chose… Mon ménage — aie! N’en parlons pas! Et mes tâches pour Québec solidaire qui traînent… Et mes projets de vacances qui avancent trèèèès lentement (je vais aller camper ici, probablement avec une amie).

Quand je suis revenue du Nord, dimanche, j’étais de bonne humeur et j’avais envie de faire des choses. Lundi aussi. Je revenais de deux jours en famille, où j’ai démoli un vieux chalet avec mon cousin, mon père, mon oncle et un bon ami de la famille… La famille… Ça, ça me donne de l’énergie d’habitude. Voir des gens que j’aime, des gens qui me connaissent depuis toujours et qui me ressemblent.

chalet

La démolition en cours.

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Je suis allée souvent à ce vieux chalet, et j’y ai amené quelques amis au fil des années. Mais le seul auquel je pensais en roulant était P. C’est réellement fou à quel point cet homme m’a marquée… Ça m’amène à ma première grenaille : P., qui est toujours là… Je me demande souvent s’il lit ce blogue… Ce serait carrément bizarre qu’il ne veuille officiellement rien savoir de moi, mais qu’il lise mes pensées les plus personnelles. Penser à cela m’enlève le goût d’écrire :/

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Alors, pourquoi ai-je pleuré aujourd’hui? Je ne le sais pas trop… En fait, je le sais plus qu’hier 😉 Hier, je n’avais pas d’énergie du tout. Parce qu’il faisait beau et chaud et que j’avais promis à mon collègue D.M. de profiter de la soirée d’été, j’ai fini par me décidée à une balade en vélo dans le quartier…

Et puis je me suis demandé ce qui me ferait vraiment plaisir, ce dont j’avais envie. J’ai réalisé que ce serait de parler à quelqu’un. J’étais presque décidée à appeler mon amie C.T. quand c’est elle qui m’a appelée! On a parlé ensemble une bonne heure, je me sentais mieux après, mais ça n’a pas duré :/

Et puis, ce matin, impossible de me lever. En fait, impossible de me lever sans râler. J’ai préféré rester couchée. J’ai fini par me lever vers 9h00, prendre mon petit déjeuner puis aller au boulot sans me doucher. En chemin, de grosses larmes… Et puis encore des larmes en disant bonjour à D.M., mon nouveau collègue affable et gentil qui m’accueille tous les matins avec un sourire et un « Aniiiiiick! » J’avais carrément les larmes aux yeux, mais, heureusement, il n’a pas insisté. Nous avons conclu d’un commun accord qu’il y a des matins comme cela et que ça finit par passer… Et puis je me suis calmée, je ne sais pas pourquoi. J’ai eu ma première journée productive depuis au moins une semaine.

Ce matin, avant de partir pour le boulot, ou hier, avant de me coucher, j’ai essayé de voir ce qui me pompait autant d’énergie. Je crois avoir trouvé. D’abord, ma collègue A.J.-C., que j’admire probablement un peu trop, et avec qui j’aimerais avoir des rapports différents, plus intimes. Et ma collègue F.B-D., qui a été en vacances toute la semaine sans me le dire. Oui, je sais, ma réaction est bizarre… Mais c’est comme cela que je sens : déconsidérée. Et D.M. qui m’accueille avec joie tous les matins! Ça, ça me stresse!! Pas simple…

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J’ai eu la gorge pas mal serrée quand j’ai dit à mon amie C.T. hier, au téléphone, que je ne me sentais pas bien, mais cela non plus n’a pas duré… J’ai minimisé mon sentiment, puis nous sommes passées à autre chose.

Bizarrement, j’ai aussi été très émue avec ma mère au téléphone il y a deux ou trois semaines, quand je lui ai raconté que j’avais acheté un figuier pour une amie. Avec ma mère, mon ton, par défaut, est sec et tranchant, presque méprisant… J’essaie de respirer et de rester calme, de l’écouter sans la juger et de lui répondre normalement. Mais ce qui sort, c’est souvent de l’impatience et du mépris 😦 Et, ce soir-là, en faisant un effort supplémentaire pour réellement tenir une conversation avec elle, je lui ai parlé du figuier et de mon amie et j’en ai eu les larmes aux yeux. Je ne sais vraiment pas ce qui m’a émue autant.

Et puis ce soir, ça va… J’ai assez d’énergie pour écrire 🙂

Une affaire à suivre.

(Et merci de m’avoir lue 😉 )

La vie en groupe : une collègue dans le bus

Maintenant que j’ai supprimé les commentaires, je vais pouvoir me lâcher 🙂

La semaine dernière, j’ai vu ma collègue M.M.V. dans l’autobus qui me transporte chaque jour jusqu’au travail. Elle ne s’y trouve pas d’habitude et cela m’a créé une grande surprise de la voir.

M.M.V. est très groundée, elle ne se laisse pas distraire de ses besoins et objectifs par les réactions et les comportements des autres. Ne me méprenez pas : même si elle connaît ses priorités et s’occupe de ses besoins, elle demeure toujours professionnelle, avenante et très positive.

La voir dans le bus m’a grandement perturbée. Au début, en fait, je ne l’ai même pas vue : j’étais occupée à m’installer avec mon cartable pour étudier pendant le trajet. En levant les yeux, j’ai vu M.M.V. Évidemment, phobique sociale que je suis, je ne lui ai pas lancé un « Bonjour M.M.! » ou essayé d’attraper son regard. En fait, si, un peu… Mais elle regardait son téléphone en souriant et elle avait d’être dans sa bulle. J’ai donc essayé d’étudier, comme je voulais le faire et – miracle! – j’ai été capable de respirer et de trouver l’émotion qui m’habitait.

Mon émotion? La peur… La peur que M.M.V. se lève et m’engueule. C’est bête, mais c’est vrai. Je ne suis même pas exactement sûre de quoi elle aurait pu m’engueuler. Simplement d’être dans le bus, je crois, et d’empiéter sur son espace vital. (!!)

Bonne nouvelle : découvrir que je ressentais de la peur m’a à la fois surprise et calmée, ce qui m’a aidée à me concentrer sur mon cartable, tout en jetant de temps à autre des petits coups d’œil à M.M.V. Elle semblait aussi m’avoir vue du coin de l’œil, mais continuait à regarder calmement son téléphone.

Après 10-15 minutes, je suis descendue à l’arrêt juste avant celui où descendent généralement les employés de ma boîte. Je me sentais un peu mal à l’aise de le faire devant M.M.V., maiiiis c’est aussi quelque chose que je fais souvent, et en plus il faisait beau. Donc je me suis dirigée vers la sortie sans un regard pour M.M.V., pourtant assise juste à côté de la porte.

Arrivée toute seule sur le trottoir, je me suis rendue compte que la peur avait cédé sa place à la tristesse… J’étais triste de ne pas avoir parlé avec M.M.V., de l’avoir littéralement abandonnée dans le bus… C’est fou, hein?

À mon arrivée au travail, je n’ai pas vue M.M.V. J’ai d’abord cru qu’elle avait une réunion matinale, mais en fait elle avait effectué un petit détour pour aller acheter une carte d’anniversaire pour une troisième collègue, F.B. Quand elle est arrivée, elle ne m’a pas dit un mot à propos du bus, mais est passée par mon bureau pour me dire un beau bonjour (et me dire pour la carte), ce qu’elle fait rarement.

Je ne suis pas 100% certaine de la morale de cette histoire, mais c’est ç’a à voir avec nos obligations sociales, les réelles et celles que je m’invente, et la douceur qu’il peut y parfois avoir dans le vivre-ensemble.

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Je voulais donner d’autres exemples de ces « dénouements » de rencontres, mais c’est long dis donc… Disons que ça suffira pour maintenant!!!

États d’esprit du vendredi #41 (2017/12/08)

Retour aux États d’esprit du vendredi de Zenopia et Postman. Le principe est bien simple :  on copie le questionnaire ci-dessous et on partage le tout en commentant leur blogue respectif. C’est parti 🙂

21h50

Fatigue : Vivement les vacances de Noël. Dieu merci je dors bien en ce moment! J’ai aussi bien hâte d’essayer ma toute nouvelle lampe de luminothérapie.

Humeur : Variable. Le décès de mon amie n’aide pas, je crois 😦

Estomac : Soupe maison céleri, chou et orge perlé avec un soupçon de cardamone. Délicieuse. Je suis pas mal fière 🙂

Condition physique : Je manque de souffle…

Esprit : Lucide, un peu bougon mais prêt à faire des efforts. (Assez lucide comme description hihihi)

Boulot : Je vais apparemment officiellement changer d’équipe. Je vais migrer des comm-marketing vers la prévention, où je ne serai plus la seule à bosser sur le tabac… Yé.

Culture : La géopolitique du moustique. Oui, oui. Et c’est pas mal. L’auteur est de l’Académie française, donc c’est un peu pompeux par moments. Mais c’est bien vulgarisé et on fait réellement le tour du monde. Ah oui, et la télé-série « zéro cerveau » Un souper presque parfait où de parfaits étranges se reçoivent les uns les autres à souper  😉

Penser : J’abdique…

Avis perso : Augh, un gouvernement qui promet de baisser les taxes scolaires alors que nos écoles ont besoin de rénovations majeures (genre : les toits coulent!) et des listes d’attente pour rencontrer n’importe quel spécialiste, c’est… augh.

Message perso : J’ai envie de lire sur le Reiki 😉

Loulou la poilue : Pose ses fesses sur mes cuisses maintenant quand je la prends.

Amitiés : Tout plein demain pour les funérailles…

Essentiel : M’aimer. Me laisser des chances. Et respirer.

Divers : J’ai changé moi-même l’élément chauffant de mon four!!

Courses : Peut-être dimanche chez Costco.

Sortie : Deux jours à Québec pour le travail, demain et encore dimanche.

Envie : De vacances et de temps pour moi.

Zic : Parce que même si je n’aime pas vraiment Noël, j’aime la musique de Noël 🙂

Pic : Pas cette semaine (je n’arrive pas à les télécharger depuis mon téléphone).

22h36

Allez!

Ouf, ça ne va pas trop depuis hier. Je compte sur le pouvoir curatif des mots pour y voir un peu plus clair et dégager les nuages gris avant le début de la journée 😦

Hier, j’ai vu M.-A. et A.D. dans le bus, et je n’ai pas su leur dire bonjour. Je crois que j’aurais été mal à l’aise de me joindre à elles, mais la décision de rester à l’écart a aussi entraîné de l’angoisse. Hier aussi, j’ai eu l’impression de ne pas savoir badiner avec mon patron. J’ai toujours l’impression de sonner faux, de ne pas dire les bonnes choses 😦

Ce ne sont pas tant ces événements qui me dérangent (encore que), mais plutôt le fait qu’ils me tournent dans la tête depuis des heures. J’aimerais pouvoir me dire : bon, cela ne s’est pas passé exactement comme tu l’espérais, mais il n’y a pas eu mort d’homme (ni de femme), reviens à ta respiration et avance! (Bon, rien que de l’écrire aide…)

Okay… Faque respire, ceci aussi passera, tient bon, à chaque moment la vie peut recommencer. Xxx

Un jour, une question de Proust #21

Mes peintres préférés

J’ai perdu mon rythme ces derniers jours. J’ai eu envie d’écrire sur le don de soi, puis tout m’a paru compliqué et difficile, surtout avec le départ de la moitié de mon équipe vendredi passé 😦 Une demie-journée de travail à la maison (combinée à une demie-journée de repos) a réussi à me redonner assez de pep pour reprendre cet exercice…

wassily-kandinsky_etude-de-couleurs

Kandinsky, Étude de couleurs. Carrés avec des cercles concentriques, 1913 (source)

Alors, je ne connais pas beaucoup la peinture, mais j’ai tout de même des peintres préférés. Adolescente, j’aimais beaucoup les surréalistes et je suis même allée jusqu’à New York, une fois, pour aller voir une exposition du belge René Magritte. Je porte aussi dans mon coeur le peintre franco-russe Vassily Kandinsky. J’ai aussi découvert il y a quelques années que j’aimais beaucoup le fauvisme : un courant de peinture où les objets sont peints avec des couleurs franches, pleines et souvent extravagantes (par exemple : un peau verte, des cheveux bleu). Il s’agit moins de représenter la réalité qui existe « objectivement » que celle qui est ressentie.

Enfin, je me rends compte que j’aime aussi les peintres plus classiques. Je suis allée voir l’exposition Merveilles et mirages de l’orientalisme, il y a un ou deux, et j’ai adoré. Bref, j’aurai tout à gagner à prendre un abonnement pour le musée :p

J’espère revenir avec la question #21 dès demain 😀

Humeur changeante 

C’est drôle : après avoir écrit dans ce blogue que je vais bien, souvent, mon humeur s’assombrit et, à l’inverse, quand j’écris que je vais plutôt mal, cela m’aide habituellement à aller mieux. Donc, allons-y pour un petit post matinal puisque l’humeur n’est pas à son meilleur…

Je ne sais pas trop, comme d’habitude, ce qui me rend maussade. Hier, les bureaux de mon employeur étaient fermés et j’ai réussi à m’extirper de mon marasme pour aller à la piscine. Une petite course m’a confirmé que j’avais envie de sortir, de voir du vert, d’entendre les grillons. Je n’avais aucune excuse pour ne pas y aller, sauf ma paresse. J’ai surmonté le « oui, mais » : je suis allée à la piscine, j’ai lu dans le parc et j’ai écouté les grillons et vent dans les arbres. J’y suis même allée en vélo! 😍

La soirée n’a toutefois pas été des plus faciles et ce matin l’énergie est plus ou moins au rendez-vous 😞 Ce qui me pèse, je crois, c’est la Journée écologique de samedi, chez Y.V. et C.G. Ils se sont assurés que j’étais libre avant d’inviter les autres et ça me pèse, comme s’il fallait que je me montre à la hauteur de cet honneur, de cette gentillesse… Pourtant, d’un point de vue rationnel, je sais bien qu’ils n’ont pas d’attentes et que tout ce que j’ai à faire, c’est d’être présente et de rester moi-même. Tiens, ça me fait du bien juste de l’énoncer 🙂

À suivre!

 

Solitude, la suite

Dans mon post d’hier, j’écrivais que voir des gens me faisait du bien. Corollaire : je me sens moins bien quand je ne vois personne. Grâce à la méditation, je vois mieux cette réalité et, des fois, ça fesse. Aujourd’hui, par exemple. Avec ma collègue de bureau qui est en vacances, je voyais mieux à quel point je suis isolée et que je ne fais pas partie de la gang. Ce midi, mes collègues sont allées acheter de la bouffe à l’extérieur, sans m’inviter. Et, même si elles m’avaient invitée, j’aurais probablement refusé, arguant que j’avais mon lunch (ben oui, platte de même…).

Le plus dur n’a pas été de constater à quel point je ne faisais pas partie du groupe, mais de rester équanime, c’est-à-dire de le constater sans ressentir de colère envers mes collègues (qui ne sont pas responsable de cet état de fait — si je suis seule, c’est à cause de mes choix), de pitié envers moi-même (je ne suis pas une victime), de tristesse, de ressentiment, de découragement, etc. Juste de rester là, dans mon isolement, et de respirer là-dedans. D’encaisser cette réalité.

J’ai passé une bien mauvaise journée. Mais demain je ferai mes tâches — même celles qui impliquent d’aller vers les autres — et ce sera mieux. Surtout que je saurai mieux ce qui se passe et que, connaissant mieux la réalité, ce sera plus facile de la faire évoluer.