Poème II

Tous les poèmes me rappellent le même ami
la même absence
Les mêmes soirées tristes

La vie heureusement reprend ses droits, les droits que je lui donne, de réessayer, de se reprendre, de recommencer

Tout part de moi
La lumière n’a jamais disparu
C’est seulement moi qui fermait les yeux

La terreur au fond de mon coeur

Il n’y a pas de doute, je progresse, mais il me reste du chemin à faire.

Les conversations avec mes collègues sont plus faciles. Une petite blague que j’ai faite au dîner la semaine débute dernière a même récolté quelques rires.

Mais je vois que j’ai encore du chemin à parcourir quand je vois mon malaise face à J., la charmante jeune femme qui cohabite avec moi en attendant de reprendre mon appart. Ou mon sentiment confus de ne pas en donner assez à ma collègue de bureau…

J’ai eu un flash ce matin en voyant la brigadière scolaire devant qui je passe chaque matin. Elle parle à tout le monde et da chaleur m’émeut souvent jusqu’aux larmes. Mais je n’ose pas vraiment la saluer. Ni l’ignorer complètement. Comme souvent, je suis ambiguë. Ce matin, j’ai regardé dans mon coeur en passant devant elle avec mon demi petit sourire crispé. J’ai ressenti de la terreur. La terreur qu’elle s’accroche à moi et ne me laisse plus partir! Évidemment, j’ai pensé à ma mère, qui s’est tant accroché à moi quand elle a vécu sa séparation avec papa.

Il n’y a pas de doute, il me reste encore du chemin à faire :/

Atteindre ses objectifs

Le très actif et sympathique comité mieux-être à mon travail a distribué une feuille nous rappellant comment atteindre nos objectifs.  Il faut en faire des objectifs SMART :

Spécifique : il énonce clairement ce que je compte faire, pas seulement le résultat mais aussi les actions requises (par exemple : « m’inscrire au cours de méditation lundi prochain » et non « faire de la méditation »
Mesurable : m’assurer que je saurai si j’ai atteint mon objectif ou non
Atteignable : m’assure que mon objectif est réellement atteignable. Sinon, est-ce possible de le scinder en de plus petits objectifs?
Réaliste : mon objectif est-il important pour moi? Est-ce qu’il me motive et me donne confiance?
Terme : quelle date je me fixe pour commencer? Pour atteindre mon objectif?

Ce qui m’émeut I

Je pleure moins compulsivement dernièrement. Je pleure quasiment autant, mais je comprends mieux pourquoi. Enfin, la plupart du temps. Je pense qu’une petite liste bâtie au fur et à mesure des choses qui m’émeuvent aux larmes ne pourra que m’aider à trouver le point commun entre toutes ces expressions d’émotions.

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, le journal Metro a publié un Petit lexique trans et intersexe pour les néophytes. Le lire m’a ému aux larmes. C’est le fait de prendre la peine de se définir qui m’a émue, je crois. De prendre la peine de mettre des mots sur ce qu’on est pour que l’autre comprenne.

Un curieux message II

J’ai beau essayer, je n’arrive pas à me sortir le message de P. de la tête. En fait, ce sont nos cinq années que je n’arrive pas à me sortir de la tête : les nombreux moments où j’aurais pu mieux m’affirmer, donner mon opinion, prendre ma place,  le confronter dans ses certitudes, quitte à créer une dispute… Quand je lui proposais de films plus spirituels en ne disant rien, sachant que cela le mettait en-dehors de sa zone de confort… Et qu’il annulait notre rendez-vous à la dernière minute, n’avouant rien lui non plus, prétextant une grosse déprime. En fait, on s’est menti tous les deux parce qu’il y a un tas de choses qu’on n’a pas osé se dire. Cinq ans plus tard, ce n’est plus le temps de regretter le passé ou d’essayer de le refaire. Malheureusement… Je dois accepter… je ne sais pas trop quoi… J’imagine comment je me sens face à cet échec. Accepter mes sentiments avec compassion. Avec curiosité. Pour vivre non pas dans le passé, mais bien dans le moment présent. Et ne pas refaire exactement la même erreur deux fois 😉

Drôle de période

Drôle de période. La petite Anick — celle qui est authentique et qui a bon coeur, garde son ego sous contrôle et échappe aux ressentiment — émerge de plus en plus facilement. Évidemment, cela est un peu dû à P. Comme d’habitude, son rejet m’aide à grandir, à devenir meilleure, à me renforcer. C’est très particulier. Je me demande ce qu’il dirait de ça!!

Aller méditer mardi a aussi énormément aidé. Mercredi soir, j’aurais voyagé loin pour méditer en groupe!

Je deviens à la fois plus indifférente et plus attentive aux autres, plus vraie, plus authentique. Le bonheur est proche.

L’esprit humain, chose fragile

Dans les Ted Talks, une chercheure discute des subtilités de la conversation. Un mot peut parfois tout changer!

American conversation analysts John Heritage and Jeffrey Robinson examined the impact when doctors changed just one word in a question: “any” to “some.” The issue: Patients were frequently leaving appointments without voicing all of their concerns, resulting in dissatisfaction and inefficiencies. One reason might be that doctors’ opening questions, such as “What can I do for you today?”, typically elicit only one concern. Recognizing this problem, medical school training recommends that, after discussing the initial problem, doctors then ask, “is there anything else we need to take care of today?” However, analysts have shown that questions containing the word “any” typically receive negative responses. In Heritage and Robinson’s experiment, one group of doctors asked the “any” question; another used the word “some”: “Is there something else we need to take care of today?” That small change showed a statistically significant uplift in reported concerns.

Une méditation avec Roxanne

Un ami, un deuil
Des regrets inutiles,
lourds
Qui pèsent, me pèsent, m’épuisent
Des sensations à vivre, à laisser être
Sans culpabilité
Sans trop d’intellect
Comme dans l’enfance
Tout y est
Il suffit d’écouter

Mes rêves me parlent V

Drôle de rêve hier. J’étais encore perdue dans un lieu inconnu (un classique), mais cette fois j’étais avec quelqu’un. Nous courrions dans une station balnéaire, immense et un peu trash qui faisait à la fois office de site touristique. Nous étions à la recherche d’un troisième ami qui s’était éclipsé avec plus ou moins de prudence. Cette deuxième personne avec qui j’étais était parfois un homme, parfois une femme.

Je trouve très intéressant et positif d’avoir été perdue avec quelqu’un. Et que son sexe n’était pas fixe. L’acceptation de soi est proche – et donc le bonheur.