Mon dernier billet me dérange : il est trop positif! Tout va bien, je mange bien, j’aime mon travail, je reste active, ma vie spirituelle se développe… Hum, hum! Un chausson avec ça?! Mon amie d’autrefois J.M. m’avait fait remarqué — avec justesse — que je tendais à escamoter le côté sombre de ma vie et de ma personnalité, ce qui me nuisait. Elle m’avait parlé du film Black Swan, dans lequel une ballerine ne veut pas voir le côté sombre de son rôle, ce qui la mène à la folie et ultimement au suicide. Voici donc le volet plus sombre de mon bilan 😉
D’abord, mon dernier billet m’a portée à me demander quelles insatisfactions je ressentais encore, et quoi faire avec elles. Je suis vite tombée sur l’un de mes grands regrets : les liens perdus avec mes anciens collègues et amis de l’Association des journalistes indépendants du Québec. J’en ai déjà parlé un peu ici et là (moins que je pensais, en fait). à
Puis, en me demandant comment me libérer de cette insatisfaction, surprise : j’ai compris que je pouvais tout à fait écrire à L.M, par exemple, et lui proposer qu’on se voit. Après tout, on ne sait jamais ce qui se passe dans la vie et la tête des autres, à moins de leur demander. Aussi, cela a fonctionné avec mon amie E.M., avec qui j’ai renoué l’an passé…
L’autre grande insatisfaction qui demeure, c’est la qualité de ma relation avec ma mère. Nous nous sommes vues hier, pour aller acheter mes cadeaux de Noël, et j’ai eu du mal à sourire et à rester calme. Tout est stressant avec elle : la température, le futur, la route, la santé, les recettes à faire, name it! Ma mère n’est pas relaxante. Mais elle est drôle, facile à vivre et généreuse. Ce matin, je me disais que la seule solution pour être bien avec elle était de me détacher de toute la situation. En somme, me rappeler que ce n’est pas grave si ma mère est stressée et s’inquiète de tout et que, surtout, cela ne m’appartient pas. Elle est comme cela et je ne peux rien faire (malgré toute ma volonté), sauf la laisser être comme elle est, sans l’admonester ni la ridiculiser.
Je ne sais pas exactement ce qui vient tant me chercher dans ses inquiétudes, mais, clairement, cela me trouble. Sinon, j’hausserais les épaules, je l’écouterais d’une oreille ou ferais de l’écoute active… Bref, je dois me détacher un peu de ce qu’elle est et de ce qu’elle vit.
Un dernier côté sombre sur lequel j’aimerais travailler, ce sont mes colères. La semaine passée, par exemple, j’ai constaté que les dossiers de travail enregistrés sur mon ordinateur ne se synchronisaient plus avec le « nuage » que je partage avec mon équipe. Gros bordel. À la fin, je n’arrivais même plus à enregistrer des documents Je n’étais plus du tout en mode solution et je suis tombée à bras (un peu) raccourci sur mon collègue de l’informatique, avec des messages pressants. Puis, écœurée, je suis partie faire autre chose tout l’après-midi. À mon retour, plus posée, j’ai fini par trouver comment synchroniser mon dossier le plus important. Certes, ce n’est pas idéal, mais ça marche et ça ne valait pas la peine de m’énerver auprès de mon collègue de l’informatique (à qui j’ai d’ailleurs envoyé mes plus plates excuses…).
Une autre colère (bizarre, celle-là) m’a assaillie le weekend passé, alors que je tentais d’aller porter à un organisme de charité un calendrier de l’avent inversé : une boîte que l’on remplie peu à peu de cadeaux avant de l’offrir à une personne moins favorisée. J’avais mis beaucoup d’amour et de soin dans ma boîte et, je ne sais pas… Je m’attendais peut-être à en recevoir autant? Toujours est-il que j’ai eu du mal à trouver les locaux de l’organisme de charité et que je suis restée énervée plusieurs heures après avoir déposé ma boite.
Voilà pour le côté sombre. Je me donne un autre sept ans pour éclaircir le tout :p
ps – j’ai remarqué que j’ai publié environ un article par mois sur mon blogue… Je ne sais pas trop quoi faire de cette info. Pour l’instant, je note 😉 Et je publie!