Un vrac, un vrai…

Ouf. Ça tourne vite pas mal dans ma tête… Ça fait sérieusement au moins 3 ou 4 mois que j’essaie d’écrire un billet sur mon blogue, sans trop trop y arriver… J’ai essayé encore la semaine passée avec un peu de cannabis, et j’ai un peu avancé. J’ai recommencé encore hier, et puis ce soir, sobre.

Il faut dire que je veux vraiment l’écrire ce post, car je sens bien que mon énergie « vitale » est bloquée par des pensées et des émotions que j’identifie et que je comprends plus ou moins… Donc, je fais un nouvel essai.. Le plus beau est que je crois bien que je vais enfin y arriver 🙂

relationships

Et de quoi parle ce post? De relations, bien sûr 🙂 (source: https://www.instyle.com/lifestyle/habits-steal-couples-open-relationships)

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La semaine passée, je me suis laissée inspirée par Crevette de Mars, qui continue à écrire à écrire et à réfléchir sur elle-même, qu’importe les circonstances. Merci Crevette de m’inspirer! Et puis quand je pense à elle, je pense aux réalités personnes invalides qu’elle me fait découvrir. Mieux vaut tard que jamais pour développer de l’empathie pour gens victimes d’une discrimination… 

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Un vrac, donc, un vrai. J’ai 82 brouillons d’articles, en plus de celui-ci!!!! (Encore que, avec le travail sur ce post, ç’a descendu à 73.) Certes, il y a beaucoup d’articles de presse que je souhaite partager dans à À lire (environ 73 😉 ) Quand même, je me fais penser à Crevette de Mars et ses éternels brouillons… Encore une forme d’inspiration 😉 (Et les parenthèses à répétition, ça ne vous fait penser à personne? Il ne manque que la couleur haha).

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La semaine passée, donc, j’ai trouvé le courage — inspirée par un peu de cannabis, c’est vrai — de tout copier-coller ici et mettre un peu de l’ordre dans tout cela. 

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Ce qui est certain, c’est que P. occupe encore pas mal de place dans ma tête, même si ma vision de lui a toutefois changé au cours des derniers mois… D’abord, j’ai l’impression d’avoir développé plus d’empathie pour lui et de mieux comprendre sa colère. D’abord, comme vous le savez, j’ai commencé à m’impliquer sérieusement avec le parti politique de gauche dans lequel P. a travaillé pendant longtemps avant de tout lâcher. Voir d’un peu plus près cette organisation, ce qu’elle fait, etc., m’a permis de mieux comprendre les enjeux politiques et humains auxquels il était confronté et la vie qu’il devait avoir avant que l’on se rencontre.

Je me suis aussi cassé la main gauche début mars et j’ai dû subir une petite opération pour me faire poser temporairement deux broches, ce qui m’a fait manquer deux mois de travail. P. a de sérieux problèmes intestinaux et a arrêté de travailler pendant de nombreuses années à cause d’un burn out. Ma main cassée m’a permis de comprendre un tout petit peu mieux sa réalité. J’ai découvert la solitude d’une vie sans travail. La joie parfois d’être en « vacances », la tristesse parfois de ne pas pouvoir faire d’activités à cause de la maladie… La douleur qu’on ne comprend pas toujours mais qui est souvent ennuyante et casse-pieds.

Je sais que P. a beaucoup pleuré pendant les premiers mois de son burn out. Moi aussi j’ai beaucoup pleuré, bizarrement… Autant de gratitude, parfois, que de tristesse ou d’émotion… J’étais extrêmement émotive. On dirait que le silence et l’immobilité ont fait remonter plein d’émotions. J’ai trié de vieilles cartes de fêtes et de vieilles lettres et j’ai réalisé que pas mal de gens m’avaient grandement appréciée au fil des années. J’ai enfin commencé à coller sur le mur les photos des gens qui sont importants pour moi, et cela m’a extrêmement émue.

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Mon désir de reprendre contact avec des amies délaissées se renforce. Bon, c’est un assez gros morceau et une des grandes raisons, je crois, que mon énergie est bloquée… Cela fait bien un an que j’ai décidé de reprendre contact avec mon amie E.N., que je connais depuis plus de 30 ans. Ça fait déjà plusieurs années que j’ai envie de communiquer avec elle, mais c’est seulement l’année passée que j’ai « officiellement » décidé de passer à l’action.

Comme ce fut le cas pour plusieurs de mes relations, celle avec E.N. s’est dissoute à cause de ma passivité. Plus le temps passait, moins je lui proposais d’activités. Je lui en voulais pour des trucs débiles, comme son changement de nom… Je l’ai rencontrée comme M.S.-D., et elle est devenue E.N., pour se détacher plus formellement de sa famille, qu’elle juge toxique. Je voyais cela comme une trahison et je n’arrivais pas à m’y faire (oui, je le sais, c’est débile… mais c’est la réalité). Et puis E.N. travaille à la réinsertion de femmes battues, ce qui est loin d’être facile et peut engendrer certaines incompréhensions… Bref. Je suis prête maintenant à accepter E.N. dans son entièreté, comme elle est, et d’exprimer mes doutes avec franchise et avec respect. J’ai hâte de la revoir… Ça me fait du bien de l’écrire, ça m’encourage 🙂

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En parlant de choses qui font du bien… J’ai vu ma mère hier et nous avons passé une belle journée. Un vrai miracle par les temps qui courent. Seulement la semaine passée, justement, j’écrivais ceci à propos d’elle :

Du côté de ma mère, ouf! J’essaie de ne plus être en colère ou impatiente, de juste… respirer. C’est dur, c’est fou!!! Donc ça brasse pas mal dans ma tête et mon cœur quand on se voit. J’ai remarqué que ma mère ne m’écoute pas [c’est encore le cas une semaine plus tard ;-p]. C’est ce que je me suis rappelé avec effort avant qu’elle vienne m’aider à bien nettoyer mon appartement, et pendant qu’elle était là. Nous avons passé une bonne journée. Avec ma mère, ça aide toujours si on fait toutes les deux quelque chose. « Être assis » ne compte pas :/ Ma mère n’aime pas le silence et, donc, parle beaucoup pour le remplir, même si elle n’a rien à dire. Parfois, c’est lourd. Elle se répète aussi beaucoup. À presque toutes les fois que je la vois, elle me parle de son congélateur, qui est plein… ou vide. Toutes. Les. Fois.

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Cela dit, ma maman a plein de qualités. Et justement, hier, c’est ce que j’essayais de me rappeler. De la voir tel qu’elle est et non pas comme une débile légère (ce que j’ai tendance à faire) (oui, je me sens comme une ado attardée en l’écrivant :/ )

Bref, hier, j’ai respiré beaucoup, j’ai fais attention de ne pas bouder, de relancer la conversation et de me permettre de regarder ailleurs quand je trouvais cela vraiment trop lourd. Et ç’a marché :-)) En grande partie, je crois, parce que j’avais déversé mes frustrations ici, dans un brouillon…

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Dans un autre brouillon, j’explique que c’est de plus en plus clair pour moi quelles relations je garde et lesquelles je délaisse. J’approche de la cinquantaine après tout (j’aurai 50 ans l’an prochain!) et je crois que cela change un peu les choses.. Je crois que je réalise à quel point nous ne sommes pas éternels et à quel point la vie est beaucoup plus douce avec les autres. En somme, si je ne veux pas mourir seule, il va falloir que je fasse des efforts pour reprendre contact avec ceux qui me sont chers.

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J’ai recontacté A.-C. à la fin 2018, en m’excusant plus ou moins. Elle m’a répondu au début, puis elle a arrêté. J’ai eu très mal, mais mon deuil est terminé 🙂 Je me suis inscrite sur un site de rencontre gratuit avec plein de beaux profils de femmes qui aiment le plein-air et j’arrive à m’imaginer en couple… 🙂

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Je compte aussi reprendre contact mon amie M.H. Elle aussi, je ne la vois plus à cause de ma passivité : en gros, c’est toujours elle qui initiait nos rencontres. Je crois aussi que je suis un peu amoureuse d’elle, ce qui ne facilite pas les choses de mon côté :/ Et mon grand problème avec elle est qu’elle me pose très rarement des questions sur ma vie. Les questions que je lui pose sont le moteur de presque toutes nos conversations :/ Elle m’a dit il y a longtemps qu’elle ne voulait pas être indiscrète :/ Mais, comme c’est le cas pour ma mère, je dois trouver une façon de vivre et de communiquer avec elle parce que je tiens à elle.

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Tout cela est évidemment très long. Je crois avoir décidé avant Noël de reprendre contact avec elle. J’ai commencé par lui écrire une lettre manuscrite, puis j’ai commencé à lui écrire un courriel, puis je me suis dit que je l’inviterais plutôt à boire un verre… Pour l’instant, le tout est au point mort (sauf dans ma tête 😉 mais ma motivation à contacter E.N. croît, donc je trouve que tout cela est globalement positif.

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Dans un autre brouillon, je revenais sur le bordel que forment mes relations sociales : un enchevêtrement de personnes rencontrées il y a 2, 10 ou 40 ans au travail, à l’école ou sur mon palier, qui ont chacune une vie et une sensibilité propres et avec qui je cherche à connecter. Le bordel, quoi 😉 [J’écrivais déjà dans ce post fin 2018 que je n’arrivais pas à le terminer! Nous voici cinq mois plus tard et c’est encore un brouillon haha!!!]

Les relations, c’est le bordel parce qu’on ne sait jamais comment se sent l’autre quand on l’aborde, ce qu’il a vécu la veille. C’est le bordel parce qu’on ne peut pas savoir ce qu’il va nous dire, ni comment on va réagir – ou comment il va réagir à notre réaction.

En roulant au Nouveau-Brunswick [à l’été 2018], j’ai été soudainement très émue en pensant à mon amie A.T., que je connais depuis plus de 40 ans. Qui de nous deux savait, alors que nous avions à peine 5 ans, que nous nous fréquenterions encore 40 ans plus tard? Est-ce que nous partagions déjà certaines valeurs liées à la protection de l’environnement et à une meilleure égalité entre les humains?

Dans le fond, ce ne sont pas les relations qui se terminent qui devraient nous surprendre, mais celles qui durent.

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Bon, je m’arrête là-dessus et je clique sur publier. Zou! En avant le bonheur 🙂