Je me confie, jour 1 de 30 : être debout dans le bus

Je n’écris pas, je n’écris plus, alors que ça me faisait du bien. Je ne sais plus par quel bout me prendre pour me remettre à m’épancher un peu plus souvent. Ce n’est pas comme si je n’avais plus rien à dire ou que mes angoisses avaient disparu! C’est plutôt que je n’arrive pas à aller au bout de mes idées et que tout cela reste un peu flou… Et peut-être parce que je ne médite presque plus. Dans le bus, en tout cas, j’ai eu un coup de génie : je vais m’imposer le défi d’écrire à tous les jours, pendant 30 jours. Je verrai bien ce qui en ressortira.

Il y a tellement de choses à dire. Alessandro Barrico, dont je lis le surprenant et touchant roman Emmaüs, dans le bus… Que je lis debout, dans le bus, même s’il reste des places assises. Je suis la seule à rester debout, hein, mais je préfère parce que je suis déjà assise presque toute la journée au travail et que cela ne me paraît pas très naturel. Certains me lancent des regards bizarres, mais maintenant je suis habituée : je suis la fille qui lis et qui reste debout 🙂

Mon équipe me préoccupe aussi pas mal. Ou enfin, m’occupe l’esprit. D.M. si charmant, si ouvert, qui tisse des liens avec chacun, qui s’intéresse réellement à l’autre. Je crois avoir un rapport avec les autres moins empathique, plus pratique : je leur parle s’ils sont là, mais il ne faut pas que cela empiète trop sur mes projets. Je me rappelle les premières années de mon emploi dans cette organisation : je marchais à toute allure dans les couloirs, avec un objectif clair, sans m’arrêter. J’ai ralenti depuis, mais c’est encore rare que je prenne le temps de parler avec mes collègues plus que quelques minutes. Ma patronne D.C. peut passer 20 min dans le bureau de quelqu’un, à parler de sa vie privée, mais aussi du travail et des derniers événements ou nouvelles survenus dans l’organisation.

Je ne veux pas me taper sur la tête ici, mais c’est dur!! On dirait que j’oublie tout. À la question « Quoi de neuf? » ou « Qu’est-ce que tu as fait hier? », je dois réfléchir. Alors me rappeler dans le cours d’une conversation que la direction nous a envoyé un courriel ou que nous avons une rencontre plus tard dans la journée… Je suis plutôt occupée à penser à mes projets, à ce que je dois faire, au temps qui va me manquer, au jugement des autres si je failli à mes tâches…

Bon c’est bien dramatique, mais il y a du vrai dans tout cela.

Je continue demain 🙂