En transition…

Il me semble que ça fait des années que je suis en transition, que les choses s’améliorent tranquillement, peu à peu… Quand je dis, à la blague, que j’ai hâte d’être rendue là où je vais, on me répond invariablement qu’on n’arrive jamais, qu’on a toujours quelque chose à améliorer, à changer… Sinon, on est sclérosé, rigide…

Soupir…

Je suis fatiguée en ce moment. Je crois que mon régime végé me carence en fer. C’est peut-être aussi ma ménopause qui fait des siennes. Ou ce sont toutes ces pulsions de rapprochement vers l’autre que j’enfouis et qui, à force, me pèsent. Me réveiller vers 2:00 ou 3:00 à toutes les nuits n’aide pas non plus!

Je ne sais pas par où commencer. Je devrais méditer plus, c’est sûr. C’est la clé pour faire diminuer l’angoisse.

Ce midi, j’avais envie de lire tranquille, dehors, en mangeant mon lunch. J’ai eu un peu de mal, mais j’y suis arrivée. C’était tout bête comme envie, mais l’entendre et y donner suite m’a fait du bien. C’était bon de juste être tranquille, d’entendre la brise secouer doucement les feuilles et de me plonger dans La consolante d’Anna Gavalda (tel que prévu, j’aime beaucoup).

Hier, je me suis aussi écoutée quand je suis retournée voir l’équipe de prévention en essayant de faire taire la petite voix qui me disait « Ils ne t’aiment pas, ils ne veulent rien savoir. » M.P., cette adorable M.P., m’a accueillie avec un grand sourire et quelques remarques in petto qui m’ont amusée et (un peu) mise à l’aise. Et aujourd’hui, quand je suis allée dire bonjour à l’équipe, c’est J. qui m’a accueillie avec un grand bonjour! Plus je montre ma binette, plus j’ai de chances d’être bien accueillie.

Cette semaine, j’ai aussi écrit aux Pitounes pour leur proposer une sortie au musée, invité des amis à une soirée de jeux de table, courriellé ma cousine et une amie dont je m’ennuie, discuté avec I., C.B. ou J.-M. au travail, passé un bel après-midi avec ma mère et H…. Moi qui hésite depuis des semaines à demander de l’aide à mon voisin, je suis allée cogner à sa porte ce soir. Bon, il n’était pas là, mais je suis allée cogner!

Alors… Qu’est-ce qui ne va pas? Je vais aller méditer de.ce.pas pour me rattacher à mon corps et mes sensations et faire taire les voix dans ma tête qui me disent plein d’absurdités (ou au moins les faire parler moins fort!!!).

États d’esprit du vendredi #35 (2017/08/25)

C’est le jour des états d’esprit, un rendez-vous de Zenopia et Postman où on répond à un petit questionnaire de leur cru, on partage un peu notre vie sur leur blogue et on en apprend un peu sur celles des autres.

22h52

Fatigue : Variable.

Humeur : Pas pire. Variable aussi.

Estomac : Burritos végés maison en bonne compagnie.

Condition physique : Pas pire. Je devrais m’étirer plus souvent le matin :/

Esprit : Correct. Lucide. Je dois méditer plus.

Boulot : Journée de congé aujourd’hui qui m’a fait grand bien.

Culture : The Maiden Heist (une comédie drôle, ce qui est somme toute assez rare), avec Morgan Freeman et Christopher Walken, deux acteurs que j’aime bien.

Penser : À ma to-do… et à méditer %$?#!. (bon, ce n’est pas zen-zen mon affaire, mais j’espère que mes jurons vont me donner un coup de pied au derrière).

Avis perso : J’ai la chance d’avoir des amis très sympas.

Message perso : Merci de me lire et de m’encourager à pousser des cris d’amour!

Loulou la poilue : Pète le feu, s’amuse avec ses jouets, quémande des câlins le matin, aime mâchonner du gazon…

Amitiés : Pas grand-chose hormis un courriel de S.D., mais des trucs planifiés la semaine prochaine.

Divers : Mes cours débutent dans 15 jours, j’ai hâte.

Courses : Le frigo déborde vraiment, j’ai de la popote à faire ce week-end.

Sortie : Ici et là dans le quartier.

Envie : De ce qui s’en vient.

Zic : Encore Aretha Franklin.

23h08

Bon week-end, les gensÉ!

Se sentir rejetée, se sentir acceptée

J’écrivais il y a quelques jours que j’avais trouvé difficile de socialiser au mariage de Y. et C. Je me sentais isolée, pas tout à fait dans la gang et, plutôt que de l’accepter et d’attendre la suite, je tendais à tomber dans la rumination et le ressentiment. J’ai vécu une situation tout à fait contraire ce week-end, mais les effets n’en sont pas vraiment plus positifs.

Ce week-end, je suis allée à une petite fête chez mon père. Il avait invité ses deux soeurs et ses meilleurs amis : des gens qui m’ont vue en couches, mais que je connais peu finalement. Des gens sympathiques, généreux et sensibles, comme mon père. Des gens qui étaient contents que je sois là, qui m’ont accueillie avec des sourires et m’ont écouté quand je prenais la parole…

Eh bien, depuis mon retour, je suis épuisée. Je n’ai pas le courage de ranger, de cuisiner, d’écrire et aller au travail me demande toute mon énergie. Tiens, ça me rappelle un peu cette sortie au musée que j’avais fait avec M.H. J’en étais revenue épuisée parce que, je crois, je n’étais pas allée au bout de mes envies : l’embrasser, être tendre avec elle.

Là, je ne sais pas trop ce qui se passe… Bon, on a bien bu, bien mangé et on s’est couché tard, mais je ne crois pas que la cause de ma fatigue soit seulement physique. Si je suis si fatiguée, est-ce parce que j’ai perdu le petit cocon familial de ce week-end, si doux, avec l’incomparable R.R. qui m’a dit, en me regardant bien dans les yeux, « Je t’aime » et « Ton père t’aime et est très fier de toi »? Que, de retour à Montréal, je me suis retrouvée seule, avec une vie émotive en reconstruction, certes, mais encore pleines de trous?? Que, après avoir goûté à l’appartenance, je réalise mieux ce me manque et je n’ai qu’une envie : m’enfouir sous la couette?

J’espère que la magie du blogue opérera de nouveau et que mettre tout par écrit, ici, m’aidera à passer une bonne journée. Je me sens déjà mieux 🙂

États d’esprit du vendredi #34 (2017/08/18)

C’est le jour des états d’esprit, un rendez-vous de Zenopia et Postman où on répond à un petit questionnaire de leur cru, on partage le tout sur leur blogue et on prend un peu des nouvelles des autres tout en faisant le point sur notre vie.

17h56

Fatigue : Moins grande que la semaine passée. Voir des gens et le vélo sont les deux antidotes 😀

Humeur : Bonne. Une belle semaine derrière moi; une fête de famille ce week-end chez mon père, à la campagne; un bullet journal à jour : que demander de plus? hihi

Estomac : Une belle assiette libanaise avec pas mal de trucs maison. J’ai ENFIN trouvé une recette d’aubergines grillées qui fait des aubergines comme au resto. Mmmmmmm!

Condition physique : Pas pire… 11 kms de vélo par jour (5,5 à l’aller et au retour), ça remet en forme!

Esprit : Occupé à toutes sortes de choses, devrait méditer plus…

Boulot : La semaine s’est terminée par une prise de bec avec ma collègue, mais j’ai bien l’intention d’en reparler calmement avec elle lundi et de reprendre le travail avec elle sereinement. Still learning…

Culture : Pas grand chose : un nouveau Anna Gavalda, La consolante. Le ton est vraiment particulier et l’histoire semble assez sombre, mais en même temps très humaine. C’est mon deuxième Gavalda>/a> et je crois que je vais l’aimer autant que le premier.

Penser à : Comme la semaine passée : lâcher Candy Crush, Pinterest et Instagram pour passer à travers ma to-do (ou au moins me chronométrer quand je passe du temps sur CC, Pinterest et Instagram).

Avis perso : Dans un reportage sur Charlottesville, j’ai entendu un journaliste parler de « racisme grandissant ». Non. Le racisme n’est pas grandissant. Les lois d’aujourd’hui sont plus justes, les gens mieux renseignés et il y a, de manière générale, une volonté d’amoindrir encore les discriminations qui demeurent. C’est normal que des changements de mentalité aussi importants ne se fassent pas sans heurts. On aimerait bien que ça aille plus vite, mais on ne peut pas faire grand chose.

Message perso I : Un voyage à QC se dessine pour la fin septembre. Est-ce qu’on prévoit un café? 🙂

Message perso II : J’espère que le temps n’est pas pluvieux par chez-toi!

Loulou la poilue : Sort de sa cachette quand il y a de la visite.

Amitiés : Une belle soirée avec S.D., une rencontre courte et sympa avec mon voisin, un lunch avec M.A…. Il ne manque qu’un courriel à A.T., auquel je songe depuis plusieurs semaines, et un coucou à L.C., qui me tente, mais que je n’ose pas trop faire. :/

Divers : Arriver lentement n’empêche pas d’arriver (cf mon buffet).

Courses : Le frigo déborde, mais j’aimerais bien acheter une ou deux plantes d’intérieur qui ne craignent pas l’ombre.

Sortie : Voir amitiés.

Envie : D’un week-end tranquille, mais je crois que je vais bien m’amuser et m’énergiser au party de famille chez mon père 🙂

Zic : Trois ou quatre albums d’Aretha Franklin en boucle, toute la semaine.

18h23

Bonne fin de semaine!

Halte aux accusations, halte au mépris

J’écrivais il y a quelques jours que je ressentais mieux les émotions vues comme négatives : ressentiment, jalousie, colère, envie, etc. (J’écris « vues comme négatives » parce que les émotions ne le sont pas : elles nous indiquent simplement lesquels de nos besoins sont ou non comblés).

J’ai oublié de mentionner dans mon post que, en laissant monter et vivre ces émotions négatives, il est crucial que je ne tombe pas dans la rumination, devienne amère ou accuse qui que ce soit pour ce que je ressens. Je suis responsable de ce que je ressens. Face à un commentaire désobligeant, par exemple, certains rient, d’autres se fâchent ou restent indifférents. Bref, un même stimuli peut entraîner des réactions différentes selon la personne.

J’avais du mal à m’en rappeler, hier, au mariage de Y.V. et C.G. Je connais les mariés depuis moins longtemps que les autres. Il est donc normal que je fasse un peu moins partie du groupe, que je sois moins proches d’eux, un peu moins connue et, donc, qu’on me donne un peu moins de place. L’intimité, ça se développe, ça s’acquiert à coups d’activités communes et complicités partagées. Ça ne se donne pas.

Ça fait du bien de l’écrire, de constater qu’il y a des raisons « objectives », matérielles à mon malaise d’hier…

Disons qu’hier, dans le feu de l’action, j’avais bien du mal à m’en rappeler et à l’accepter. Sans conjoint-e, sans enfant, sans ami vraiment (sauf J.C., mais qui était accompagné de son fiancé), je me sentais mal parce que je me sentais à part, rejetée, en-dehors du groupe. Ma « timidité » n’aide pas… Mais, même cela, j’aurais pu le vivre à fond : je me sens mal, timide, rejetée et c’est comme cela, ce n’est de la faute de personne. Hier, je l’oubliais. Je tendais à m’en vouloir d’être inhibée, d’en vouloir aux autres de ne pas me donner plus d’attention, à être triste et amère et à rejeter ces émotions… Mmmmm.

Finalement, je suis partie tôt, alors que je devais originalement dormir sur place. Par contre, je suis fière de dire que je suis partie le coeur en paix. C’était trop dur pour moi d’être là et je l’ai dit aux autres : les grands groupes, ce n’est pas pour moi, je n’y arrive pas, je ne me sens pas bien. Je n’ai eu que des sourires et des yeux brillants comme réponse. Le petit groupe avec lequel j’étais a apprécié mon honnêteté. Tiens, c’est une belle image à retenir, ça : qu’en disant exactement et simplement comment je me sentais, je n’ai reçu que de l’empathie. J’ai hâte de les revoir :/

++

Pendant que je parle d’émotions négatives, j’en profite pour dire deux mots sur le mépris. Je me rends compte que je suis aussi dure avec les autres qu’avec moi. Dans une action, quelle qu’elle soit (un mouvement, un texte, un habit, un site Web, un projet…), je tends à ne pas voir l’ensemble de l’oeuvre mais plutôt le fil qui dépasse, la faute d’ortographe, le petit truc qui cloche et à rejeter le tout avec mépris. C’est vraiment cela. Il n’y a pas d’autre mot. Je crois que diminuer les accomplissements des autres est une façon de ne pas reconnaître mes propres manquements… Enfin… Ça me fait du bien de le dire publiquement. Il paraît que reconnaître un problème est le premier pas vers le changement… À suivre. xxx

États d’esprit du vendredi #33 (2017/08/11)

Vendredi, jour des états d’esprit, un rendez-vous de Zenopia et Postman où on répond à un petit questionnaire et on partage le tout sur les blogues des deux instigateurs. Une façon sympa de faire le point et de voir un peu comment vont les autres habitués de ce rendez-vous.

21h00

Fatigue : Grande. Fatiguée, fatiguée, j’ai l’impression que je dois me coucher à 21h30 pour être en forme le lendemain. Je ne sais pas trop ce qui se passe.

Humeur : Bonne. Je suis de plus en plus groundée, ce qui m’apporte des interactions de plus en plus vraies avec les autres.

Estomac : Omelette monstre, des raisins de Corinthe frais (mmmmmm!!!), des cerises, de l’eau.

Condition physique : Pas mal… J’ai un peu moins mal au coeur, mais je me suis tordue le bas du dos tout à l’heure. Je crois que de la frustration s’y est logée :/

Esprit : Sans commentaires bis. Ou coin crac boum, comme dirait l’autre 😉

Boulot : Cool. Tous mes dossiers à jour ou presque, j’ai même pris mon après-midi aujourd’hui 🙂

Culture : Des nouvelles de l’américain Russel Banks, que je connaissais pas mais que j’ai bien aimé. C’est dur, mais aussi très humain et bien raconté. Aussi un film pas mal trouvé au hasard à la biblio : Toutes nos envies, avec Vincent Lindon (que je n’aime pas trop d’habitude mais qui est pas mal là-dedans) et l’absolument délicieuse Marie Gillain, qui joue une jeune avocate de gauche atteinte d’un cancer du cerveau qui cache sa maladie à ses proches et refuse tout traitement.

Penser à : Passer à travers ma to-do plutôt que jouer à Candy Crush… :/

Avis perso : Trump, pffff, y’en a marre. Et ceux qui n’aiment pas les immigrants et les réfugiés, aussi. Tsé, on a une seule planète et elle n’appartient pas à certains plus qu’à d’autres, merde à la fin.

Message perso : J’aimerais bien trouver comment mettre ma « lecture du moment » sur la page d’accueil de mon blogue moi aussi. Faut que je regarde cela.

Loulou la poilue : A le poil dooooooux, aime bien les boîtes de chez Costco et le panier de couture.

Amitiés : Une soirée de jeux de société, une sortie à la piscine, un souper au resto, un autre chez-moi, un party pour ma mère, une rencontre familiale… C’est l’été quoi.

Divers I : Le mal de coeur a passé (j’ai un peu modifié mon alimentation et je continue à tester des choses), mais j’ai commencé à respirer très fort, comme si je manquais de souffle ou que la vie était lourde. Mes collègues s’inquiètent et me conseillent d’aller voir ma médecin, mais j’ai l’impression que je suis en train de digérer un gros morceau. J’ai hâte de voir où tout cela va mener.

Divers II : La soirée avec J.C. a été tellement sympa. Cetet fille est en train de devenir une vraie amie. Et la rencontre avec M.B. a été surprenante. Une amitié en vue, peut-être.

Courses : C’est fait, je suis passée par Costco (grande surface qui vend de tout en paquets énormes 🙂

Sortie : Voir amitiés 😉

Envie : De calme. Va falloir que je fasse gaffe, avec un mariage demain et une heure de route pour m’y rendre!

Zic : Beaucoup d’opéras.

21h23

Bonne fin de semaine xx

Notes de camping II : rester dans le moment présent

Bon, je me lance dans un nouveau post, inspirée par celles qui osent.

J’avais amené un cahier et un stylo quand je suis allée camper cet été et j’ai rédigé deux courts textes. Un sur une dame de Pennsylvanie rencontrée sur un quai et un sur le moment présent, que voici.

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Anapana ou prendre conscience de ma respiration pour me ramener dans la réalité. En respirant, reprendre comme par magie contact avec les sons ambiants jusqu’alors obnunilés par mon discours intérieur. Quand je respire, par contre, ne pas me dire « je respire », me féliciter de le faire ou laisser mon ego son gonfler parce que je pratique anapana. Juste… respirer. Et retrouver, commme par enchantement, le monde réel autour de moi tout en quittant le monde irréel créé de toutes pièces par mon esprit et mes angoisses. Respirer et réaliser que, oui, il y a un malaise avec cette personne, ce moment ou cette personne mais que personne n’en patira irrémédiablement et que ce moment passera aussi. Ouf 😉

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J’applique de plus en plus facilement ce conseil. Ça m’a frappée aujourd’hui, en particulier. Alors qu’hier a été une journée assez moche (les lundi sont toujours moches : je crois que c’est le contraste trop grand entre l’intimité et la liberté du week-end et la présence obligée loin de chez-soi au milieu d’inconnus :/ ), bref, hier a été moche, mais aujourd’hui s’est bien passé. À tel point que j’ai eu des conversations de plus que quelques minutes avec trois collègues différentes. Du jamais-vu.

Ces derniers jours, j’arrive plus facilement à rester avec ce qui est là : colère, malaise, déception, ressentiment. C’est fugace et éphémère et souvent je ne comprends pas trop ce qui se passe, mais juste de rester là avec ce sentiment — avec le réel — me rend plus naturelle, plus vraie et donc… plus à l’aise. Moins à rebrousse-poil et plus avenante. Trois conversations de plus de quelques minutes en une seule journée sur des sujets qui m’intéressaient, je suis sur le cul!!

Je me dis aussi depuis quelques jours que le changement est possible mais qu’il prend du temps. Qu’on ne change pas facilement des réflexes et des façons d’être qui existent depuis années, voire des décennies. Je dis plus facilement ce que je veux et ce que je pense alors qu’il y a trois ans cela me faisait encore pleurer de m’ouvrir de la sorte. Trois ans, c’est à la fois court et long. C’est quand même 36 mois pour apprendre à parler aux autres sans se sentir mal. Mais c’est aussi seulement 6 % du temps que j’ai passé sur Terre à date. L’important, je crois, c’est d’y arriver. ❤ ❤

The times they are a-changing, la suite

Quelques idées supplémentaires sur les changements que je remarque en moi et autour de moi.

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D’abord, je veux préciser que la marijuana est un médicament pour moi parce qu’elle ouvre des portes dans mon esprit et mon cœur. Quand je fume un pétard, j’ai des idées et des sentiments qui d’habitude, ne s’expriment pas, ou moins clairement. Avec un joint, ma réalité et mes possibilités deviennent autres. Par contre, cette ouverture est fragile. Quand je consomme trop ou trop souvent, je ne sais pas… Je prends cette ouverture pour naturelle, acquise alors que, même si elle est réelle, elle est « boostée », soutenue par la drogue? Plutôt que de travailler à la ressentir « pour vrai », je tombe dans la solution facile. Enfin, j’y reviendrai peut-être 😉 The times they are a-changin’ parce que je vois mieux l’utilité et limites du pot dans vie.

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Je veux aussi me rappeler d’un épisode avec ma collègue F.H. Je reçois un panier bio au travail et, à toutes les semaines, il contient des tomates. J’en ai déjà un peu marre. On me que F. adore les tomates. Je lui demande donc si je peux lui donner les miennes. Elle accepte puis me propose $1. Je refuse, jouant l’offusquée. F. n’a pas insisté et repris son dollar. Qu’est-ce que je l’ai regretté! En refusant son geste, c’est la relation que j’ai refusée, les termes qu’elle me proposait bien gentiment. Un dollar, c’est pile le prix d’un bon café au boulot. En l’achetant, j’aurais pensé à elle, j’aurais pu retourner la voir pour lui faire un coucou avec mon café, lui demander si avait apprécié ses tomates, bref, créer un lien partagé. Cela dit, les temps changent quand même parce que j’ai vite compris pourquoi je sentais mal. Avant, je serais restée dans le noir, et je peut-être même pas osé proposer mes tomates à F. Peeeeeeeetits pas.

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Un dernier mot sur ma chatte. Je remarque que je pratique mes habiletés sociales avec aussi. Lui parler avec naturel, sans me sentir mal, en essayant de faire ce qui me tente sans tenter de deviner sses besoins… Quand j’y arrive, je remarque qu’elle se laisse davantage flatter et être câline. Et je remarque aussi que plus facile pour moi quand j’ai fumé ou bu une bière ou deux avec des amis…

Donc, concrètement…

Ce midi je suis sortie dehors pour manger et je me suis installée à la table employés, ce que je fais très rarement. J’ai été seule un bon moment, puis M.A. et I. sont arrivées, puis D.C. Tout le monde avait l’air à la fois un peu surpris mais content de voir là. C’était chouette 🙂

ps – la chaise que j’ai montée 😉