Je suis inspirée par les bilans que j’ai publiés ici et là sur mon septième anniversaire comme blogeuse 🙂
Ce qui nous arrive prétendument de « bien », de « mal », tout cela au final ne veut pas dire grand chose. Dieu est toujours présent, dans le bien et le mal. C’est un peu ce que raconte Marion Muller-Collard dans L’autre Dieu : la plainte, la menace et la grâce, dont j’ai lu seulement le début. J’avais emprunté l’exemplaire de la Grande bibliothèque puis je l’ai rapporté sans le terminer. Je me disais que je le demanderais pour Noël, ce que j’ai fais 😉
J’ai demandé plus précisément à ma mère qu’elle m’offre comme cadeau de venir avec moi dans une librairie et m’achète des livres pour une valeur de 60 $ (38 euros). J’ai donc aussi reçu Les cent plus beaux poèmes québécois (pour parfaire ma culture et m’assouplir un peu le cœur) et S’enfuir, récit d’un otage, l’excellentissime bande dessinée de 428 pages signée Guy Delisle. J’adore ce bédéiste qui raconte dans d’autres ouvrages sa vie en Corée du Nord (!!), à Shenzen ou en Birmanie. Enfin, ma mère a ajouté un quatrième livre dans le lot, pour me surprendre et me faire plaisir : une autobiographie de Martin Luter King parce que cherchais un livre de ses prédications.
Je suis comblée!
À mon père, j’ai demandé des blocs de yoga et il en acheté de très beaux, en liège. De son côté, il a été bien content des genouillères que je lui ai trouvées (et ma mère a aimé ses deux calendriers, bien que possiblement un peu moins le calendrier perpétuel).
Donc, je disais que mes bilans m’inspirent… Écrire dans ma plus récente publication sur l’importance de me détacher de ma mère et de ce qui lui arrive (*) m’a aidé à passer un plus beau Noël avec elle et, de manière plus générale, des moments moins acrimonieux et plus agréables 😉 Cela me demande un gros effort, mais le résultat en vaut LARGEMENT la peine. [Je ne parlerai pas de P. ici.]
En essayant de me détacher de ma mère, je constate qu’il me reste plusieurs (petits) deuils à faire. Des choses du passé qui ne changeront jamais, mais pour lesquelles je ressens encore un certain manque, une certaine amertume. Ces mélancolies concerne autant ma mère que d’autres événements de ma vie.
Je vous donne un exemple. J’ai célébré Noël avec mon père, chez ma mère. Cela faisait environ 45 ans que je n’avais pas fêté Noël avec mes deux parents. (Nous avons passé un très chouette moment et ne nous sommes pas chicané une seule fois!) Un soir, j’ai marché avec mon père devant la maison qu’occupait autre fois S.L. et sa famille. S.L., ça été un de mes grands amours de l’école primaire… J’en ai eu beaucoup d’amoureux de la sorte que je regardais de loin, au primaire.
Vraiment beaucoup. Une bonne quinzaine :p Mais S.L. a est toujours resté dans mon Top 5 et, en passant devant son ancienne demeure, j’ai vu que ce chagrin n’a jamais été proprement consolé 😦
Et, pendant ces quelques jours passés chez ma mère, j’ai compris qu’il me restait des petits deuils à faire. Ma mère ne sera jamais comme je souhaitais qu’elle soit. Ma mère dit la vérité seulement quand ça l’arrange, n’écoute pas vraiment et ressent beaucoup d’anxiété. Mais bon. Comme je l’écrivais dans la publication précédente, ma mère est aussi drôle, facile à vivre et généreuse.
Je dois faire le deuil d’une certaine relation avec ma mère pour vivre la relation avec elle que me propose Dieu ou la vie.
Bonne année à tous et toutes, santé et amour xo
(*) Quand j’écris qu’il est important que je me détache de ma mère et de ce qui lui arrive, je ne veux pas dire que je dois m’en ficher, au contraire. Mais je ne dois pas trop m’inquiéter de ce qui lui arrive (ou pourrait lui arriver) ni essayer outre-mesure de l’aider ou de la conseiller puisque ma mère n’écoute pas vraiment. Elle veut seulement qu’on l’écoute, et ne cherche pas de conseils ou d’information, de manière générale. Bref, je dois seulement être empathique, sans (trop) essayer de l’aider.