États d’esprit du vendredi #40 (2017/11/17)

États d’esprit du vendredi ben parce qu’on est vendredi. On copie le questionnaire de Zenopia et Postman, on répond comme on veut et on partage le tout en commentant leur blogue respectif.

22h36

Fatigue : Oui!

Humeur : On s’en va vers le mieux. Entendre le négatif, c’est une étape essentielle.

Estomac : Salade à la roquette mmmmm 🙂 Avec du fromage, des biscottes et des fruits secs et du raisin en dessert.

Condition physique : À améliorer.

Esprit : Occupé à vouloir faire mieux, doit réaliser qu’il suffirait d’accepter que c’est déjà très, très bien comme cela.

Boulot : Occupé, intéressant, de plus en plus fluide. J’ai aimé travaillé avec notre stagiaire J. pendant une dizaine de jours.

Culture : Orange is the new black, 2e saison, ainsi que l’étonnante Histoire dessinée de la guerre d’Algérie. Torture, gouvernements fantoches, pouvoirs spéciaux octroyés à tout vent, c’est fou comme les choses ont peu changé, somme toute, entre la guerre entre la France et l’Algérie dans les années 1950 et celle que la communauté internationale mène en ce moment en Afghanistan ou en Irak. *soupir*

Penser : J’oublie hihi

Avis perso : Un jour, je serai heureuse.

Message perso : Merci d’être là xx

Loulou la poilue : Se laisse prendre avec de plus en plus de désinvolture.

Amitiés : Appeler D. pour ma fête, ça me tente mais ça me stresssssssssse!

Essentiel : Respirer demain, à Saint-Calixte.

Divers : Le rangement des fringues avance. C’est motivant de n’avoir dans ma garde-robe que des trucs que j’aime et qui me vont 🙂

Courses : Faites!

Sortie : Rien.

Envie : De voir mon papa dimanche comme prévu.

Zic : J’ai découvert cette artiste dans mes listes de chansons iTunes. C’est joli…

Pic : Pour rire avec J., et une journée de popote avec C. pour A.-M. qui vient d’accoucher.

23h00

Bon week-end xxx

Mes malaises (et un nouvel objectif)

Drôle de période, tour à tour féconde et motivante puis déprimante au possible. Ce soir, ça va, donc je vais réessayer de terminer ce post. Ça fait déjà quelques semaines que j’y pense, à ce post, sans trop savoir comment l’écrire ni quelle forme il prendra. (Même ce brouillon traîne en longueur depuis quatre jours et je n’arrive pas à le terminer.) Je vais donc faire comme Crevette de Mars et me lancer en essayant de retomber sur mes pieds. Comme elle l’écrit, « Pour moi, l’échec, ce n’est pas de ne pas réussir, mais de ne pas essayer. »

Je suis plus à l’aise avec mes malaises depuis quelques semaines. L’autre jour, par exemple, j’ai remercié avec effusion ma collègue M. pour la lampe qu’elle avait installée dans mon bureau. J’ai cru que ma reconnaissance la gênait, voire lui faisait peur, et j’ai donc terminé notre entretien prestement (mais sans me taper sur la tête). Surprise : un jour ou deux plus tard, elle a déboulé dans mon bureau, s’est mise à l’aise et m’a parlé… de sa mère. Sans entrer dans les grandes confidences, elle m’a expliqué qu’elle ne s’entendait pas très bien avec elle, etc. Bref, je croyais l’avoir gênée avec ma reconnaissance, alors que j’ai apparemment plutôt ouvert avec elle une bien belle porte.

Je n’ai pas l’impression de parler des bonnes affaires, là… Ce n’est pas inintéressant, mais j’ai la sensation de passer à côté de l’essentiel. Je me rends compte dans toutes sortes de situation que je boude : je boude que les gens autour de moi (amis, collègues ou purs inconnus) ne me donnent pas exactement l’attention que je veux. Et quand je prends le temps de me demander quelle attention j’aimerais avoir, je réalise que c’est un truc fou, comme des baisers, des félicitations appuyées, des regards admiratifs.

Je me rends compte aussi que je dois prendre des risques : quand j’entends mes collègues discuter et que je suis curieuse de ce qu’elles disent, je dois me lever de mon siège, m’avancer vers elles et aller tendre l’oreille. Je suis (presque) toujours bien accueillie, avec au moins des sourires et des signes de tête. Pareillement, dans une discussion informelle, je dois prendre la parole quand cela est pertinent, quand j’ai une anecdote qui tombe pile, sans trop penser à ce que les autres vont dire, penser… Un peu comme quand j’ai remercié M. avec effusion… Je croyais lire de la gêne ou de la peur dans son regard alors que, finalement, c’était autre chose (ou de la gêne, de la peur et autre chose).

Je remarque aussi – sans être vraiment capable d’expliquer le phénomène – que je dois tenir compte des autres. C’est drôle, dit comme cela, mais à bien y penser, c’est vraiment de cela qu’il s’agit. Hier, par exemple, nous avons tenu une réunion de copropriété chez-moi. C’est sympa dans l’ensemble, j’ai la chance d’avoir des copropriétaires qui sont polis et qui semblent vouloir bien faire les choses. Mais il y en a un qui ment (ou qui présente la réalité plus ou moins fidèlement, selon ses intérêts), un autre qui paie régulièrement ses frais de condo en retard et qui – comme par hasard – s’implique moins que les autres dans les tâches. C’est la réalité. Mon voisin S. encaissait le tout sans paraître dupe, ni fâché. Il semblait tenir comptes des autres.

Dire à celui qui ment : « Tu mens » ne l’amènera pas à dire la vérité (du genre : « Oui, tu as raison, je mens. Voici la vérité. ») Il risque plutôt de se fâcher. Il y a un espace en moi, en nous, où la réalité peut être sans que je me sente menacée… Où je peux être ce que j’ai à être, malgré la réalité. C’est dur à expliquer… Cette semaine, par exemple, ma collègue A.L. a cafouillé à quelques reprises. Sa fille était malade et elle n’a pas terminé certaines tâches à temps, ce qui a compromis mon travail. Elle a aussi oublié une réunion importante. Plutôt que de lui tomber dessus à bras raccourci ou de l’excuser (de bonne foi ou la rage au coeur), je suis arrivée par je ne sais quel miracle à lui expliquer calmement pourquoi il était important qu’elle complète ses tâches. Elle a donné un autre tour de roue, j’ai complété du mieux que j’ai pu, j’ai tranché quelques questions sans la consulter et… je me sens bien 🙂 On sait toutes les deux qu’elle a failli à ses tâches et que j’ai déjà failli aux miennes. C’était son tour et elle avait le droit, et j’avais le droit de lui dire pourquoi cela me gênait. Il y a quelque chose à la fois de très humain et de très droit là-dedans, de très juste, de très vrai. C’est l’espace en nous que l’on partage avec l’autre… Pas l’intime universel (la peur de la mort, de rester seul, etc.), mais l’immédiat, ce qui est là dans le présent (l’enfant malade, la tâche à faire).

Être à l’aise avec mes malaises, c’est cela : rester dans l’inconfort, sans l’éviter ni l’amplifier. Si je me sens mal dans le bus parce que j’ai l’impression qu’on me juge, je reste présente à cet état, sans essayer de donner le change en prenant un air indifférent, en fouillant dans mon sac ou en regardant mon téléphone. (Tout fait sens et je n’ai même pas fumé de mari – hihihi!) Mon prof de méditation, Pascal Auclair, a déjà appelé cela danser avec le feu : on fait du mieux qu’on peut avec ce qui est là, non pas en se résignant, mais en dansant (même si la capacité à y arriver peut varier d’une journée à l’autre…)

++

Je le disais au début de ce long post : c’est une drôle de période pour moi en ce moment, avec un niveau d’énergie très variable. Quand j’ai vu ma collègue A.L. courir sur le tapis roulant (nous avons un gym au travail), j’ai réalisé d’un coup à quel point le cardio du vélo manquait et je suis allée courir 20 mnts le lendemain. Le temps était ensoleillé, je suis allée dans le sous-bois à côté du travail, j’étais bien contente 🙂

J’ai aussi commencé à travailler avec une nutritionniste. Je trouvais que ça me ferait du bien, en tant que femme pré-ménopausée qui a cessé de manger de la viande et du sucre transformé dans la dernière année 🙂 En plus, le service est inclus dans les assurances que je paie au travail, alors, pourquoi pas? Bref, j’ai commencé à noter ce que je mange et mes symptômes (nausées, grandes faims, niveau d’énergie, etc.) et je vois déjà des changements. Knowledge is everything.

etirementWell, almost everything 😉 Il faut aussi agir en fonction de ces connaissances! D’où ce nouvel objectif du titre. L’été passé, j’avais trouvé très utile de réfléchir à ce que je voulais avec le livre de Jean Monbourquette. J’aimerais refaire un exercice du même genre ou tout au moins me fixer des objectifs d' »auto prise en charge » : m’occuper de moi, de mon bien-être en mangeant bien et en prenant le temps de faire du cardio, des étirements et un peu de muscu.

Je vais essayer de retrouver cet espace où je peux être ce que j’ai à être, malgré la réalité, et je vous reviens 😉 xxx