Prendre soin des siens

Ce post me traîne dans la tête depuis au moins 15 jours. Même avec un peu de cannabis, je ne suis pas arrivée à le terminer…

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Source (le lien ne fonctionne plus, mais on peut au moins voir le nom du blogue!!)

Aujourd’hui, je ne sais pas, on dirait que le courage est là. Peut-être parce que j’ai vu ma mère hier et que cela m’a donné de l’énergie plutôt que de m’en bouffer (merci la respiration en pleine conscience!), peut-être parce que j’ai écrit à A.-C. comme je voulais le faire depuis des semaines, peut-être parce que… je deviens plus adulte, tout simplement?

Donc, prendre soin… Prendre soin de quelqu’un, qu’est-ce que cela veut dire? La question peut paraître banale, mais elle très importante pour moi, surtout parce que j’ai toujours l’impression de ne pas en faire assez. Résultat, je me sens inadéquate alors que je fais le maximum puis, à un moment, je me décourage et je laisse tout tomber.

Qu’est-ce que cela veut vraiment dire, alors, prendre soin de quelqu’un? Dans l’un de mes brouillons, j’écrivais que c’est beaucoup de choses, mais en fait je crois que cela n’est pas vrai. Prendre soin d’une personne, c’est au minimum lui souhaiter un bon anniversaire, lui souhaiter un Joyeux Noël et une bonne année et prendre de ses nouvelles au moins une autre fois au cours de l’année. C’est un minimum. Après, bien sûr, on peut l’appeler ou lui écrire davantage, lui offrir des cadeaux, proposer des activités qui lui plairont, etc.

Prendre contact trois fois par année, c’est à la fois peu et beaucoup. Peu, parce que, dans l’absolu, trois est un petit chiffre. Mais c’est aussi beaucoup, parce que la multiplication des relations rend vite le tout ingérable, du moins pour moi. Car ces trois courriels, lettres ou coups de fil se transforment souvent en conversation, voire en une sortie. Or, je suis capable de répondre à une ou deux requêtes; mais répondre dans la même semaine à quatre, cinq ou six requêtes me stresse, m’essouffle et me décourage…

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Cela dit, je ressens parfois, comme aujourd’hui, que j’ai soif de liens — tiens, c’est peut-être pour cela que je trouve le courage d’écrire? Pour retrouver cette autre communauté à laquelle j’appartiens?

Cette dernière semaine, j’ai déjà contacté ou rencontré pas mal toutes mes relations « en dur » : ma mère, mon père, mon demi-frère ainsi qu’A.-C., D.N., J.C., L.B., N.S., L.C., M.B., A.T., M.A…. Et même mon voisin… Et ce soir, même si je vais bien, je sens que l’auto-apitoiement et les sentiments de solitude et de tristesse ne sont pas loin. (Sérieusement, je crois que c’est réellement pour cela que je trouve le courage d’écrire : pour me sentir moins seule… Une autre piste à explorer.)

Je dois résister à cet apitoiement, à cette tristesse et au découragement. Et résister aussi au lancement d’invitations tous azimuts car je sais que, une fois toutes ces invitations lancées, je ne pourrai pas garder le rythme et prendre contact de bon cœur avec ces personnes au moins trois fois par année. Mieux vaut répondre aux courriels qui attendent (et au commentaire de Crevette), c’est-à-dire entretenir les relations existantes. Et accepter comme inévitables les soirées plus tranquilles comme ce soir… Inévitables si je veux avoir assez d’énergie pour bien prendre soin des personnes autour de moi…

Même si trois fois par année, ce n’est pas tant.

Mes malaises (et un nouvel objectif)

Drôle de période, tour à tour féconde et motivante puis déprimante au possible. Ce soir, ça va, donc je vais réessayer de terminer ce post. Ça fait déjà quelques semaines que j’y pense, à ce post, sans trop savoir comment l’écrire ni quelle forme il prendra. (Même ce brouillon traîne en longueur depuis quatre jours et je n’arrive pas à le terminer.) Je vais donc faire comme Crevette de Mars et me lancer en essayant de retomber sur mes pieds. Comme elle l’écrit, « Pour moi, l’échec, ce n’est pas de ne pas réussir, mais de ne pas essayer. »

Je suis plus à l’aise avec mes malaises depuis quelques semaines. L’autre jour, par exemple, j’ai remercié avec effusion ma collègue M. pour la lampe qu’elle avait installée dans mon bureau. J’ai cru que ma reconnaissance la gênait, voire lui faisait peur, et j’ai donc terminé notre entretien prestement (mais sans me taper sur la tête). Surprise : un jour ou deux plus tard, elle a déboulé dans mon bureau, s’est mise à l’aise et m’a parlé… de sa mère. Sans entrer dans les grandes confidences, elle m’a expliqué qu’elle ne s’entendait pas très bien avec elle, etc. Bref, je croyais l’avoir gênée avec ma reconnaissance, alors que j’ai apparemment plutôt ouvert avec elle une bien belle porte.

Je n’ai pas l’impression de parler des bonnes affaires, là… Ce n’est pas inintéressant, mais j’ai la sensation de passer à côté de l’essentiel. Je me rends compte dans toutes sortes de situation que je boude : je boude que les gens autour de moi (amis, collègues ou purs inconnus) ne me donnent pas exactement l’attention que je veux. Et quand je prends le temps de me demander quelle attention j’aimerais avoir, je réalise que c’est un truc fou, comme des baisers, des félicitations appuyées, des regards admiratifs.

Je me rends compte aussi que je dois prendre des risques : quand j’entends mes collègues discuter et que je suis curieuse de ce qu’elles disent, je dois me lever de mon siège, m’avancer vers elles et aller tendre l’oreille. Je suis (presque) toujours bien accueillie, avec au moins des sourires et des signes de tête. Pareillement, dans une discussion informelle, je dois prendre la parole quand cela est pertinent, quand j’ai une anecdote qui tombe pile, sans trop penser à ce que les autres vont dire, penser… Un peu comme quand j’ai remercié M. avec effusion… Je croyais lire de la gêne ou de la peur dans son regard alors que, finalement, c’était autre chose (ou de la gêne, de la peur et autre chose).

Je remarque aussi – sans être vraiment capable d’expliquer le phénomène – que je dois tenir compte des autres. C’est drôle, dit comme cela, mais à bien y penser, c’est vraiment de cela qu’il s’agit. Hier, par exemple, nous avons tenu une réunion de copropriété chez-moi. C’est sympa dans l’ensemble, j’ai la chance d’avoir des copropriétaires qui sont polis et qui semblent vouloir bien faire les choses. Mais il y en a un qui ment (ou qui présente la réalité plus ou moins fidèlement, selon ses intérêts), un autre qui paie régulièrement ses frais de condo en retard et qui – comme par hasard – s’implique moins que les autres dans les tâches. C’est la réalité. Mon voisin S. encaissait le tout sans paraître dupe, ni fâché. Il semblait tenir comptes des autres.

Dire à celui qui ment : « Tu mens » ne l’amènera pas à dire la vérité (du genre : « Oui, tu as raison, je mens. Voici la vérité. ») Il risque plutôt de se fâcher. Il y a un espace en moi, en nous, où la réalité peut être sans que je me sente menacée… Où je peux être ce que j’ai à être, malgré la réalité. C’est dur à expliquer… Cette semaine, par exemple, ma collègue A.L. a cafouillé à quelques reprises. Sa fille était malade et elle n’a pas terminé certaines tâches à temps, ce qui a compromis mon travail. Elle a aussi oublié une réunion importante. Plutôt que de lui tomber dessus à bras raccourci ou de l’excuser (de bonne foi ou la rage au coeur), je suis arrivée par je ne sais quel miracle à lui expliquer calmement pourquoi il était important qu’elle complète ses tâches. Elle a donné un autre tour de roue, j’ai complété du mieux que j’ai pu, j’ai tranché quelques questions sans la consulter et… je me sens bien 🙂 On sait toutes les deux qu’elle a failli à ses tâches et que j’ai déjà failli aux miennes. C’était son tour et elle avait le droit, et j’avais le droit de lui dire pourquoi cela me gênait. Il y a quelque chose à la fois de très humain et de très droit là-dedans, de très juste, de très vrai. C’est l’espace en nous que l’on partage avec l’autre… Pas l’intime universel (la peur de la mort, de rester seul, etc.), mais l’immédiat, ce qui est là dans le présent (l’enfant malade, la tâche à faire).

Être à l’aise avec mes malaises, c’est cela : rester dans l’inconfort, sans l’éviter ni l’amplifier. Si je me sens mal dans le bus parce que j’ai l’impression qu’on me juge, je reste présente à cet état, sans essayer de donner le change en prenant un air indifférent, en fouillant dans mon sac ou en regardant mon téléphone. (Tout fait sens et je n’ai même pas fumé de mari – hihihi!) Mon prof de méditation, Pascal Auclair, a déjà appelé cela danser avec le feu : on fait du mieux qu’on peut avec ce qui est là, non pas en se résignant, mais en dansant (même si la capacité à y arriver peut varier d’une journée à l’autre…)

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Je le disais au début de ce long post : c’est une drôle de période pour moi en ce moment, avec un niveau d’énergie très variable. Quand j’ai vu ma collègue A.L. courir sur le tapis roulant (nous avons un gym au travail), j’ai réalisé d’un coup à quel point le cardio du vélo manquait et je suis allée courir 20 mnts le lendemain. Le temps était ensoleillé, je suis allée dans le sous-bois à côté du travail, j’étais bien contente 🙂

J’ai aussi commencé à travailler avec une nutritionniste. Je trouvais que ça me ferait du bien, en tant que femme pré-ménopausée qui a cessé de manger de la viande et du sucre transformé dans la dernière année 🙂 En plus, le service est inclus dans les assurances que je paie au travail, alors, pourquoi pas? Bref, j’ai commencé à noter ce que je mange et mes symptômes (nausées, grandes faims, niveau d’énergie, etc.) et je vois déjà des changements. Knowledge is everything.

etirementWell, almost everything 😉 Il faut aussi agir en fonction de ces connaissances! D’où ce nouvel objectif du titre. L’été passé, j’avais trouvé très utile de réfléchir à ce que je voulais avec le livre de Jean Monbourquette. J’aimerais refaire un exercice du même genre ou tout au moins me fixer des objectifs d' »auto prise en charge » : m’occuper de moi, de mon bien-être en mangeant bien et en prenant le temps de faire du cardio, des étirements et un peu de muscu.

Je vais essayer de retrouver cet espace où je peux être ce que j’ai à être, malgré la réalité, et je vous reviens 😉 xxx

Un jour, une question de Proust #34 et suite du #33

La faute qui m’inspire le plus d’indulgence

Admettons que je parte des sept péchés capitaux : orgueil, avarice, luxure, envie, gourmandise, colère et paresse. Je dirais la gourmandise. D’abord et peut-être surtout parce que je suis gourmande moi-même, souvent jusqu’à en avoir mal au ventre 😦 Et que manger peut être un acte de partage, contrairement à l’orgueil, la colère ou l’avarice. Un copain, c’est quelqu’un avec qui on partage le pain.

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Hier, pour la question 33 de M. Proust, j’ai décrit mon état d’esprit actuel. Et, je ne sais pas, j’ai peut-être forcé la note. Ou peut-être montré un seul côté de l’histoire. Ou peut-être suis-je trop restée dans l’abstrait? Je ne sais pas. Mais disons que ce n’est pas magique, apprendre, changer. Encore aujourd’hui, je me suis sentie mal au travail (pas toute la journée, mais quand même) et, vers 15h30, je n’avais qu’une envie : m’isoler, fuir, retourner chez-moi pour me plonger dans une couette et un bouquin. Évidemment, maintenant que je suis seule, chez-moi, avec un bon livre à portée de main, je ne me sens guère mieux. Mon malaise est intérieur. Quand il est présent, il est présent, où que je sois.

Le contact avec l’autre est un excellent antidote, mais il est dur à avaler. Il exige que je mette de côté ressentiment et orgueil et que j’accepte ce que l’autre est prêt à donner dans le moment présent : un regard fuyant, un sourire rapide ou une conversation de quelques mots ou de quelques minutes. Accepter ce qu’il a à offrir et continuer à aller vers l’autre pour augmenter les probabilités d’un échange enrichissant (bon, c’est une hypothèse, mais je pense qu’elle est bonne.)

Une des choses qui m’a rendue le plus rendue heureuse, aujourd’hui, c’est croiser P.-A. et prendre le temps de jaser un peu avec lui. J’ai commencé par le niaiser en lui rappelant une promesse qu’il m’avait faite. Puis il m’a parlé de ses tâches. Ça nous a un peu rapprochés.

L’autre moment chouette de ma journée (à part finir mes textes!), ça été de jaser avec mon collègue S.L. On a travaillé ensemble sur l’implantation du compost, mais on ne se connait pas vraiment. D’autres collègues disent qu’il est akward. C’est peut-être pour cela que je me sens à l’aise avec lui 😉 On a jasé de vacances, du Sud, de ses parents… Rien de bien profond, mais juste assez pour créer un lien et se sourire, sûrement, la prochaine fois que l’on se croisera.

Eau de boudin

Voilà ce que j’ai fais une bonne partie de la journée : de l’eau de boudin, c’est-à-dire bouder. Par contre, je ne me suis vraiment rendue compte que ce soir que c’est ce que j’ai fais. J’étais maussade et je me rendais compte que cela ne relevait que de moi, mais je n’arrivais pas à savoir pourquoi j’étais de méchante humeur ni vraiment à changer d’attitude.

Certes, j’aurais voulu rester plus longtemps dehors, ce midi, à discuter avec M.C. et M.-C.G. J’aurais aussi préféré ne pas avoir à assister à une réunion téléphonique pour défendre, au nom de S.P., un point de vue que je ne partage pas vraiment. Et cela m’embêtait d’autant plus que je l’aime bien, S.P., et que j’étais contente de lui rendre service – mais pas ce service… 😉 Bref, ma journée n’était pas des meilleures, mais pas des pires non plus. Alors, pourquoi cette mauvaise humeur?

Je l’ai un peu compris tout à l’heure. La réalité ne correspondait pas à mes souhaits et j’en comprenais bien les raisons (mes collègue ont du travail et doivent retourner besogner après l’heure du lunch; S.P. est ma supérieure hiérarchique et je dois lui obéir dans la mesure du possible), mais je n’arrivais pas à l’accepter. C’est pour cela que j’étais maussade et que je boudais : je voulais que la réalité soit autre. Misère…

C’est la réalité, bien sûr, qui a gagné. 😉

Pour m’inspirer : un réel nécessairement imparfait

Le Kiosque a publié une vidéo montrant les « améliorations » apportées à la photo d’une mannequin avant qu’elle soit publiée. Sur la photo, la fille est « parfaite » : son corps est élancé; son teint, mat; ses cheveux, bouffants et lustrés. Mais la magie de Photoshop a réalisé tout cela, ou presque. Dans la réalité, cette fille-là a le teint brouillé, un ventre moins plat, des jambes plus courtes, des cheveux moins lustrés. Sans compter qu’elle a été coiffée, maquillée, éclairée et mise en scène!

Personne n'est parfait

Cette vidéo fâchante m’a ramenée à mes belles années d’adolescente quand je scrutais les mannequins dans les publicités des magazines féminins pour découvrir leurs émotions et comment en exprimer de semblables (no wonder I’m fucked up today!!).

J’ai changé depuis. Mais cette courte vidéo me fait quand même du bien. Elle me rappelle que personne n’est vraiment « parfait » et que ceux qui semblent l’être se mettent en scène. Je vais essayer de m’en rappeler pour vrai 😉

Mes rêves me parlent VI et la &#@! de colère

J’ai enfin rêvé à P. Je dis enfin parce que, pour moi, c’est mon inconscient qui digère  enfin l’affect ce cette relation et m’en laisse enfin voir des bouts.

Dans mon rêve, nous étions à la fois dans les nouvelles pièces que je découvre parfois en rêve dans mes appartements et chez P. Lui était fâché et boudait. Moi je ne ne souviens plus trop. Je trouvais enfantin qu’il boude. Il y avait aussi de l’eau dans le fond de son grinder de mari. L’eau, symbole de changement 🙂

L’autre réflexion qui m’occupe depuis quelques jours porte sur la colère. Vous le savez, j’en ai plein: je suis quasi-constamment en colère contre les passants qui marchent trop lentement, les automobilistes qui laissent tourner leur moteur à l’arrêt, mes amis qui n’agissent pas exactement comme je le prévoyais, la politique, l’économie… Évidemment, c’est moi qui ait tort là-dedans et qui souffre le plus.

J’ai réalisé il y a deux jours qu’il vaut mieux que je reconnaisse cette colère et que je la vive, sans me juger ni rejeter le blâme sur les autres. Après tout, je suis seule responsable de bouillir contre la personne en face de moi qui me bloque le chemin. Au pire, c’est à moi de lui exprimer respectueusement mes besoins avec un gentil « Excusez-moi ».

Depuis deux jours, je vois et ressens mieux cette colère et je réalise que ça me fait du bien. Ça me rend plus authentique de la ressentir plutôt que de me dire qu’elle ne devrait pas être là. Une Labelle, c’est en colère, c’est comme ça! Faut juste que je comprenne que je suis responsable de mes propres sentiments…

Une voiture qui brûle

Grosse journée, grosse semaine.

J’ai engagé un dialogue, par clavardage, avec «cet ami qui ne me parle plus» (devenu depuis cet ami avec qui je tente de me réconcilier). Je lui ai écrit que je ne me sentais pas bien dans notre relation en ce moment parce que je ne comprenais pas ce qui se passait de son côté. Il m’a répondu. Sa réponse m’a énervée car elle ne proposait rien: pas de solution ni de réponse à mes besoins.

J’ai donc répété, un peu plus clairement, ce que je voulais. Évidemment, je n’ai pas eu de réponse. En fait, je doute d’en avoir une un jour.  Et cela me rend triste. En fait, cela me rend en colère et triste de m’attendre à une réponse. D’espérer une réponse. Je suis triste depuis que j’ai envoyé mon premier puis mon deuxième message.

La leçon de vie est là. Parfois, quand j’exprimerai un besoin, personne n’y répondra. Ou la personne à qui je l’ai formulé ne pourra y répondre. Ce sera à moi — c’est à moi — de trouver une autre personne pour le combler.

***

Alors que j’étais au jardin communautaire, tout à l’heure, une voiture stationnée dans la rue s’est mise à flamber. Je me voyais dans un pays arabe en pleine révolte, comme on en voit à la télé, avec des manifestants et des voitures qui en flammes qui laissent échapper de gros nuages noirs. Les pompiers sont arrivés rapidement et ont éteint l’incendie.

Debout dans mon jardin, je ne pouvais pas retenir mes larmes. Je ne sais plus pourquoi j’étais aussi émue. Mais cela avait à voir avec la vie, qui est bien réelle et qu’on ne contrôle pas du tout (une révolution, c’est le genre de chose bien difficile à contrôler!). Je pleurais ensuite pour les pompiers: un service public, collectif, que la société se donne pour assurer le bien-être de tous. Un service public qui risque sa vie, par choix, par vocation, pour que les voitures ne brûlent pas dans la rue.

C’est le même sentiment de réalité et la même émotion qui m’habitent quand je lis Nouveau Projet. J’y reviendrai.

Il n’y a qu’une seule réalité

La journée d’hier a été tout simplement horrible. J’étais désespérée que cet ami avec qui je suis en train de me réconcilier ne réponde pas à mes messages*.

Un repas avec une copine aussi angoissée que moi (je les aime, celles-là 😉 ) et une séance de méditation de groupe m’ont aidée à reprendre pied. Ce matin, la réalité arrive à se faire une place à travers mes angoisses. Cet ami qui ne me répond pas, eh bien, il ne me répond pas. Que je me fasse du mauvais sang ou non, que je lui en veuille ou non, que je boude ou non n’y changera rien.

Il y a un équilibre à trouver ici. La réalité n’est ni blanche, ni noire. Elle est. Je ne dois donc pas me faire croire que cette situation m’indiffère, ni qu’elle signifie que ma vie ne vaut plus la peine d’être vécue (c’est à peu comme cela que je me sentais hier). La réalité? Cet ami ne répond pas, et ce pour des raisons que j’ignore. C’est ça le plus dur, je crois: ne pas savoir. Je ne peux rien y faire. Sauf, si je veux rester bien, constater cette réalité avec le plus d’équanimité possible. Je vais essayer. Heureusement qu’il y a des copines angoissées, parfois, pour m’aider 🙂

* Ça y est: cet ami qui ne me parlait plus a changé de surnom.