Une énergie inéluctable [« Je m’aime, la suite », 09/2021]

De mai 2021 à septembre 2022, j’ai tenu un blogue « privé », « Je m’aime, la suite ». J’ai fini par revenir à ce blogue-ci, ouvert aux autres. Aujourd’hui, je reproduis ici les quelques articles que j’ai publiés sur Je m’aime la suite.

Je suis dehors, au parc, assise sur le gazon sous un arbre. Un arrêt spontané, imprévu, une pause dans mes courses.

Le chemin jusqu’ici n’a pas été facile. Sortir n’est jamais facile ces derniers temps… Mon jugement des autres est à son maximum, ce qui entraîne bien de l’insatisfaction et de l’angoisse… Les automobilistes qui roulent trop vite, cachés dans leur véhicule; les filles trop légèrement vêtues; les gens gros, lents, rapides, qui occupent trop de place, parlent trop fort… Ma liste de plaintes ma pas de fin!!

Méditer aide, mais je manque de discipline. Me concentrer sur cinq choses que je vois, quatre choses que j’entends, trois choses que je touche, deux choses que je sens et une chose que je goûte aide aussi, mais cette technique ne suffit pas toujours à contenir toute la réalité…

Ouvrir ma poitrine à l’énergie de l’univers, l’énergie qui m’entoure est une technique plus simple et plus radicale. Elle va davantage au fond des choses – TOUT est issu de la même tête d’épingle de matière, TOUT se meut et vit grâce à l’énergie vitale fondamentale – et me calme… un peu.

Ouvrir ma poitrine à cette énergie vitale – inéluctable – me rend plus compatissante, me retire de ma position fantasmée de supériorité pour me ramener à ma juste place : un amas temporaire de molécules mû par la force de Dieu.

États d’esprit du vendredi #9 (25/11/2016)

Ce sont états d’esprit du vendredi de Zenopia et Postman. On partage notre humeur du jour puis on leur laisse un petit message. C’est parti!

23h45

Fatigue : Variable et en montagnes russes. Mais la moyenne au bâton est pas mal 🙂

Humeur : Plutôt sombre (mon anniversaire approche).

Estomac : Patates, bortsch et vodka. Merci N. pour cette soirée russe!

Condition physique : Pas pire. Douleurs musculaires, mais what’s new?

Esprit : Mmmm. Je refuse de répondre à cette question!!

Boulot : La moitié de l’équipe quitte dans trois semaines :/ Bizarre… M.-J. m’a souri au moins deux fois cette semaine, ainsi que J.B., ça m’a fait plaisir. Et j’ai même amené des muffins à mes collègues.

Culture : En train de terminer un polar recommandé mon patron : Le beau mystère, de la Canadienne Louise Penny. C’est plein de psychologie et ça se passe dans un monastère, j’adore!

Penser à : Res-pi-rer. Et ne pas trop m’en demander…

Avis perso : Mon papa, je l’aime.

Message perso : Désolée d’avoir raté la semaine passée!! Je me sentais un peu rebelle!!

Loulou la poilue : En forme et de bonne humeur, se colle de plus en plus. Je pense que d’ici 5 ou 6 mois, elle va monter sur mes genoux.

Amitié : Beaucoup de projets, quelques réalisations… De retour du souper russe chez N.S, un souper la semaine prochaine avec C.T…

Divers : J’espère maîtriser les relations au travail avant de mourir. L’art de savoir où porter son regard, à qui dire bonjour, quand ouvrir sa gueule, quand la fermer. Un regard de M.-A. peut m’affecter pendant des jours :/

Courses : The usual : des fruits et de quoi becketer toute la semaine.

Sortie : Coiffeur 🙂

Envie de : Je ne le sais même pas!

Zic : C’est un peu kétaine, mais je craque pour Rod Stewart.

Pic : Andy Warhol tout jeune, aperçu sur la couverture d’un livre au Salon du livre de Montréal. C’est son look propret qui me fascine. Il avait l’air d’un étudiant en comptabilité!!!

andy-warhol

00h25

Solitude

Ensemble

Une capacité à développer : travailler et vivre en compagnie des autres (source).

Je n’étais pas en forme ce matin, mais je savais pourquoi : je n’avais pas vu assez de gens pendant le week-end. Je le sais, parce que je me rends compte de plus en plus que voir des gens me fait du bien. C’est fou. Pour moi, un beau week-end a déjà été un week-end sans rendez-vous, où je faisais la grasse mat’ toute seule, j’allais à la bibliothèque toute seule et je mangeais un club sandwich toute seule. Hum. C’est fini, ce temps-là (ou, enfin, ça achève). Ce soir, après une journée auprès de mes collègues, je me sens déjà mieux… C’est la définition de l’extraverti : on s’énergise au contact des autres (l’intraverti au contraire s’énergise en se retrouvant seul). Je crois qu’il y a une limite bien sûr et, qu’à un moment, j’aurai envie d’être un peu seule. Mais, pour l’instant, même si je vais encore souvent à mes rendez-vous de reculons et un peu grognon, je réalise que cela me fait du bien de voir des gens.

Ce samedi, par exemple, quel bonheur de côtoyer des gens attentifs, qui ne parlent pas trop, qui s’expriment à leur tour, respectueusement, sans accuser ni se vanter à l’événement de danse-yoga de N.S. et C.B. (P.R. ou J.M., quels beaux exemples à suivre ♥ ♥)

++

Dans mes suivis d’il y a quelques jours, j’ai oublié de parler de mon cousin C. Je l’ai revu dernièrement et (merci la méditation) j’ai réussi à respirer et à rester calme avec lui. Je me suis rendue compte qu’il y a une contradiction dans l’appréciation que j’ai pour lui. D’une part, il est attentif aux autres, humble et intelligent, autant de qualités que j’apprécie beaucoup. Par contre, il conduit un immense S.U.V., ne recycle pas trop, aime les gadgets de toute sorte… En somme, il n’a pas les mêmes valeurs que moi. Pour mon amie C.T.S., c’est presque mieux, dans une certaine mesure, d’être avec quelqu’un dont on apprécie la personnalité, même si on ne partage pas les mêmes opinions politiques… À suivre…

Eau de boudin

Voilà ce que j’ai fais une bonne partie de la journée : de l’eau de boudin, c’est-à-dire bouder. Par contre, je ne me suis vraiment rendue compte que ce soir que c’est ce que j’ai fais. J’étais maussade et je me rendais compte que cela ne relevait que de moi, mais je n’arrivais pas à savoir pourquoi j’étais de méchante humeur ni vraiment à changer d’attitude.

Certes, j’aurais voulu rester plus longtemps dehors, ce midi, à discuter avec M.C. et M.-C.G. J’aurais aussi préféré ne pas avoir à assister à une réunion téléphonique pour défendre, au nom de S.P., un point de vue que je ne partage pas vraiment. Et cela m’embêtait d’autant plus que je l’aime bien, S.P., et que j’étais contente de lui rendre service – mais pas ce service… 😉 Bref, ma journée n’était pas des meilleures, mais pas des pires non plus. Alors, pourquoi cette mauvaise humeur?

Je l’ai un peu compris tout à l’heure. La réalité ne correspondait pas à mes souhaits et j’en comprenais bien les raisons (mes collègue ont du travail et doivent retourner besogner après l’heure du lunch; S.P. est ma supérieure hiérarchique et je dois lui obéir dans la mesure du possible), mais je n’arrivais pas à l’accepter. C’est pour cela que j’étais maussade et que je boudais : je voulais que la réalité soit autre. Misère…

C’est la réalité, bien sûr, qui a gagné. 😉