Un message

Je n’y croyais plus (ou pas trop) puis ce matin, c’est arrivé : P. m’a écrit. Il s’excuse pour les mots très durs dernier message. Il se justifie. Il s’explique. Il ne me demande pas comment je vais ni si son dernier message m’a blessée.

Ce matin, voir qu’il m’avait écrit a fait battre mon cœur très fort. Puis les mots assez doux du courriel m’ont fait sourire toute la matinée. Mais ce soir, à tête reposée, ils me rendent tristounette. Je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être parce qu’ils disent, sans le dire, que cette relation est impossible. Mais, franchement, est-ce bizarre d’écrire à quelqu’un pour lui dire qu’on ne veut plus lui écrire?

Je vais dormir là-dessus pour l’instant.

Ce qui m’émeut V – on y arrive pour vrai ;)

Je médite une fois par semaine avec Voie boréale et Pascal Auclair. Nous sommes une soixantaine à nous rassembler (voire plus) autour de ce méditant à la fois humble et inspirant.

Souvent, au début de la rencontre, mes larmes coulent sans que je puisse les retenir. Je suis émue par l’accueil de Pascal, qui nous dit à chaque fois que tous sont les bienvenus, qu’importe l’état de leur esprit ou de leur cœur. Je suis émue par toutes ces personnes qui, comme moi, ont besoin de ce ressourcement. En fait, ce qui m’émeut tant, finalement, c’est le sentiment d’appartenance. Appartenir à un lieu, à une communauté (juste l’écrire m’émeut, donc je sais que je suis sur la bonne piste 😉 ).

Et, ça m’arrache la gueule de le dire, mais ce qui m’émeut et m’effraie tant dans ce sentiment d’appartenance, c’est son risque inhérent de déception, de blessure, de deuil. C’est pourquoi j’avais tant pleuré, je crois, à l’enterrement de ma tante Hélèna. Même si j’étais triste qu’elle nous quitte, ce n’était pas tant son décès qui m’émouvait. C’était le fait de me retrouver avec des gens de « mon clan » et de constater que nous étions complètement impuissants à empêcher le départ de l’un des nôtres.

Ce désir d’appartenance, mêlée à la peur des conséquences de cette même appartenance, crée cette forte ambiguïté qui teinte toutes mes relations – le fameux oui-non d’Anick 😉

Apprendre à mieux communiquer

Il y a quelques mois, j’ai assisté à un atelier de deux jours sur la communication non-violente (merci Maman d’avoir réglé les frais d’inscriptions de 300$!). C’est comme quand je participe à des retraites de méditation : ça me fait beaucoup de bien, mais je procrastine pour revenir sur mon expérience. Donc, voici, je me lance… J’ai réalisé ce matin en rédigeant mon premier post depuis des semaines qu’écrire sur ce blogue me fait du bien… Donc je continue 🙂

Cet atelier m’a appris bien des choses. Allons-y un panneau à la fois 😉

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L’intention de la communication est primordiale. On ne communique pas d’abord pour répondre à nos besoins, se dépêtrer d’une situation, avoir raison ou flatter, mais pour créer un lien. Quand j’ai cela en tête, c’est vrai que je me sens plus connectée et que tout devient soudainement moins grave et moins menaçant.

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Les quatre étapes de la communication, maintenant. À partir d’une situation donnée, je dois trouver le sentiment que j’éprouve, à quel besoin comblé ou non-comblé ce sentiment renvoie et, le cas échéant, quelle demande je peux faire (à moi-même ou à une autre personne) pour y répondre. Attention! On exprime ses sentiments et ses besoins uniquement au « je« , en évitant absolument les « j’ai besoin que tu » ou « tu me fais sentir que ». C’est seulement dans ma demande que je peux m’adresser directement à l’autre – et encore: ma demande doit être concrète et négociable.

 

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Je ne suis pas responsable des sentiments de l’autre, pas plus qu’il n’est responsable des miens. Face au retard d’un ami, on peut être fâché de perdre son temps, inquiet de ce retard ou heureux de ce moment inopiné de liberté. Et ce sentiment ne dépend jamais du retardataire.

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Ce panneau m’a vraiment marquée, je me suis tellement reconnue dans le coin de la méfiance! Je n’exprime pas grand chose et je ne retiens pas grand chose :/ Bon, heureusement, je travaille là-dessus.

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Ce panneau m’a aussi frappée. C’est l’un des premiers que les animateurs nous ont présenté. Ils nous ont d’abord demandé d’imaginer avec force détails notre monde idéal, puis de le décrire avec deux ou trois adjectifs. Ce que nous avons constaté, c’est que le monde idéal des uns et des autres se ressemblait énormément. Personne ne rêvait d’un monde bruyant, pollué et sans respect. Ce qui change d’une personne à l’autre, c’est la façon de répondre à ces besoins, c’est-à-dire la stratégie. Bonne nouvelle : une bonne stratégie doit absolument être négociable 😉

Un moral chancelant

Il y a déjà longtemps que j’ai écris sur mon blogue. Je ne sais pas trop ce qui se passe.  L’absence de P. me pèse encore. Je lui parle souvent comme s’il était là, habituellement pour lui faire des reproches. Je devrais me faire une petite séance de chacal pour voir de quoi il retourne vraiment. J’espère que son hypothèse (i.e. que mon absence le rendra plus heureux) s’est avérée, mais j’ai comme l’impression que non, et ça m’attriste et me fâche. Je devrais vraiment faire un chacal pour tirer tout cela au clair!

Les amitiés tout à la fois me plaisent et me blessent davantage. Je sens mieux si mon coeur présent ou non, bien que je ne sache pas toujours comment changer la situation.

Je suis très fatiguée, ce qui n’aide sûrement pas au moral dans l’ensemble. Les vacances n’arrivent pas avant le 7 août, alors que je les attends depuis avril 😦 L’an prochain, je prends une semaine en mars pour refaire le plein d’énergie jusqu’aux vacances d’été.