Notes de camping II : rester dans le moment présent

Bon, je me lance dans un nouveau post, inspirée par celles qui osent.

J’avais amené un cahier et un stylo quand je suis allée camper cet été et j’ai rédigé deux courts textes. Un sur une dame de Pennsylvanie rencontrée sur un quai et un sur le moment présent, que voici.

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Anapana ou prendre conscience de ma respiration pour me ramener dans la réalité. En respirant, reprendre comme par magie contact avec les sons ambiants jusqu’alors obnunilés par mon discours intérieur. Quand je respire, par contre, ne pas me dire « je respire », me féliciter de le faire ou laisser mon ego son gonfler parce que je pratique anapana. Juste… respirer. Et retrouver, commme par enchantement, le monde réel autour de moi tout en quittant le monde irréel créé de toutes pièces par mon esprit et mes angoisses. Respirer et réaliser que, oui, il y a un malaise avec cette personne, ce moment ou cette personne mais que personne n’en patira irrémédiablement et que ce moment passera aussi. Ouf 😉

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J’applique de plus en plus facilement ce conseil. Ça m’a frappée aujourd’hui, en particulier. Alors qu’hier a été une journée assez moche (les lundi sont toujours moches : je crois que c’est le contraste trop grand entre l’intimité et la liberté du week-end et la présence obligée loin de chez-soi au milieu d’inconnus :/ ), bref, hier a été moche, mais aujourd’hui s’est bien passé. À tel point que j’ai eu des conversations de plus que quelques minutes avec trois collègues différentes. Du jamais-vu.

Ces derniers jours, j’arrive plus facilement à rester avec ce qui est là : colère, malaise, déception, ressentiment. C’est fugace et éphémère et souvent je ne comprends pas trop ce qui se passe, mais juste de rester là avec ce sentiment — avec le réel — me rend plus naturelle, plus vraie et donc… plus à l’aise. Moins à rebrousse-poil et plus avenante. Trois conversations de plus de quelques minutes en une seule journée sur des sujets qui m’intéressaient, je suis sur le cul!!

Je me dis aussi depuis quelques jours que le changement est possible mais qu’il prend du temps. Qu’on ne change pas facilement des réflexes et des façons d’être qui existent depuis années, voire des décennies. Je dis plus facilement ce que je veux et ce que je pense alors qu’il y a trois ans cela me faisait encore pleurer de m’ouvrir de la sorte. Trois ans, c’est à la fois court et long. C’est quand même 36 mois pour apprendre à parler aux autres sans se sentir mal. Mais c’est aussi seulement 6 % du temps que j’ai passé sur Terre à date. L’important, je crois, c’est d’y arriver. ❤ ❤

3 réflexions sur “Notes de camping II : rester dans le moment présent

  1. Pingback: Halte aux accusations, halte au mépris – Je m'aime, maintenant

  2. Je retiens cette phrase : « Respirer et réaliser que, oui, il y a un malaise avec cette personne, ce moment ou cette personne mais que personne n’en patira irrémédiablement et que ce moment passera aussi.  » Faut ABSOLUMENT que je me l’applique…

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