C’est bien beau de « trouver Dieu », mais il ne faut pas l’égarer aussitôt trouvé.
La lumière intérieure que je vois et que je ressens éclaire bien des coins sombres que je préférerais ne pas voir : mes pensées racistes (eh oui 😦 J’y reviendrai bientôt j’espère), mon sentiment d’abandon à fleur de peau, ma colère réveillée par un rien, etc. Bref, des aspects de moi qui représentent l’antithèse parfaite du sentiment que Dieu représente pour moi.
En somme, « trouver Dieu » ne suffit pas. Cela doit se traduire par une attitude et des gestes de compassion, de gratitude, de patience, de joie, etc. Je m’en rapproche, mais qu’il y a encore du chemin à faire 😀
Mon amie d’adolescence D.N., que j’adore, m’a dit une chose très précieuse la semaine passée. Je me plaignais de M.H. et de ma mère, qui ne me posent presque jamais pas de questions sur moi quand nous nous parlons, alors que c’est si difficile pour moi de raconter des choses banales, comme ce que j’ai fais ou mangé hier, par exemple. Si je veux donner des nouvelles, je n’ai qu’à le faire, sans attendre de question.
Or, D.N. me demandait : Qui es-tu pour demander cela à ces personnes? Elles sont comme elles sont et ne changeront pas pour te faire plaisir. Toi, changerais-tu pour elles? Évidemment, non. Ou très peu, car c’est bien difficile de devenir quelqu’un que nous ne sommes pas. [Heureusement, D. entrecoupait ses remarques bien senties de « Je t’aime » tout aussi bien sentis — ce n’est pas pour rien que je l’adore ❤ ]
C’est comme J.B., dont j’ai déjà parlé ici. Oui, elle est négative, mais lui dire et lui demander de changer est inutile, et très fâchant pour elle. Soit on la prend comme elle est (négative, oui, mais aussi intelligente, rieuse, généreuse, créative…), soit on laisse tomber. Se fâcher parce que quelqu’un ne répond pas à nos attentes n’est vraiment pas productif… On s’ajuste ou on tourne les talons.
Bon, j’ai un peu perdu l’idée de Dieu dans tout cela… Peut-être simplement me rappeler que Dieu doit rester vivant, c’est-à-dire s’incarner dans des gestes et des paroles au quotidien. Qu’il ne suffit pas de « le trouver » puis de l’enterrer avec des « j’ai droit à ».