Un jour, une question de Proust #16

Mes auteurs favoris en prose

Ah ah, j’ai déjà répondu à cette question en faisant le défi Un jour, un livre, le printemps passé (la petite pause des questions difficiles se poursuit 😉

En fait, cela change. Mon auteur préféré est souvent celui que je suis en train de lire. Cela dit, un des auteurs que j’aime particulièrement en ce moment, c’est le Québécois Nicolas Dickner. J’ai lu trois de ses ouvrages : TarmacNikolski et Six degrés de liberté.

TarmacJe trouve ses histoires à la fois touchantes, légèrement absurdes et crédibles. Bon, ç’a l’air un peu contradictoire dit comme cela, mais prenez les premières pages de Tarmac, par exemple. Le personnage principal adore les stades pour une raison qu’il ignore. Il s’y rend donc un jour où aucune joute sportive n’est prévue. Dans les gradins, il rencontre une jeune fille qui lit un bouquin pour apprendre le russe. Et le premier sujet de conversation qu’elle aborde avec lui est… la guerre nucléaire. Peu probable, mais pas impossible. Et bien écrit😉

Un autre auteur qui m’a marquée cette année, c’est l’Égyptien Alaa El Aswany. Ses livres, absolument magnifiques, abordent l’Égypte et sa diaspora sous tous ses angles : politique, sexuel, religieux, communautaire, moral… C’est beau, beau, beau parce que ça montre la complexité des êtres et de leurs croyances. C’est aussi très engagé puisque, même si El Aswany ne fait que décrire des réalités humaines, il est interdit de publication dans son propre pays 😦

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Alaa El Aswany (source)

Okay, un troisième pour la route… Après tout, Proust nous demande de lister nos auteurs favoris. Je ne sais pas si les romans graphiques comptent pour de la prose, mais admettons que oui puisqu’ils n’existaient pas au temps de Marcel 🙂 Un de mes bédéistes préférés, c’est le franco-canadien Guy Delisle. chroniques-birmanesSa femme travaille avec Médecins sans frontières, donc il voyage beaucoup. Pendant qu’elle travaille, il prend soin de leurs enfants et dessine sa vie quotidienne, qu’il soit à Pyongyang (où il a travaillé comme animateur de dessins animés), en Birmanie et à Jérusalem-Est. C’est vrai d’un point de vue factuel, ce qui me plaît. Et Delisle ne se prend pas pour un autre et raconte ses surprises et ses mésaventures sans honte aucune, ce qui est drôle et très attachant.

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