Imparfaits, libres et heureux: ce que je retiens

Tous ceux à qui j’ai parlé au cours du dernier trimestre ou presque le savent. Grâce à deux amies, j’ai découvert un livre qui me confronte beaucoup tout en me confortant beaucoup, Imparfaits, libres et heureux, de Christophe André (Odile Jacob, 2009).

J’ai malheureusement délaissé la lecture de cet ouvrage depuis quelques mois. J’espère continuer tout de même à avancer en en recopiant ici les passages qui m’ont le plus marquée.

Débutons par un appel à l’action:

« Le passé nous lègue doutes et fragilités », écrit l’auteur. Mais il est possible de les défaire, ou de les affaiblir en vivant de nouvelles expériences. « À condition que nous vivions, réellement », ajoute toutefois le psychiatre. C’est-à-dire « agir, […] se révéler, prendre des risques. Se laisser aller, lâcher prise sans vouloir à tout instant tout contrôler […]. Si nous nous protégeons  trop, la vie ne fera pas de nous ce travail de réparation et de maturation. »

Bref, « la route est longue, mais il y a une route« , débute un sous-chapitre. Et c’est normal si tout ne fonctionne pas au premier effort. « Même des efforts de changement bien conduits, avec sincérité et volonté, avec la bonne méthode, dans la bonne direction, n’empêcheront pas le retour de vieux démons, sous l’effet de la fatigue, de la répétition des problèmes, de la confrontation à une situation qui nous laisse particulièrement démunis. […] C’est normal« , nous rassure Christophe André. Puis, citant Marc Aurèle, il ajoute: « Ne te dégoûte pas, ne te consterne pas si tu ne parviens pas fréquemment à agir en chaque chose conformément aux principes requis. » Bref, on fait du mieux qu’on peut – et on se félicite d’avoir essayé plutôt que de se taper sur la tête parce qu’on a pas été parfait.

Bizarrement, s’accepter ainsi tel qu’on est favorise le changement. « On se change mieux en s’acceptant, écrit le psychiatre. […] Si tu n’acceptes pas ta maladie, tu ajoutes l’angoisse à tes symptômes et te voilà malade de l’être. » Or, pour progresser, il faut s’accepter imparfait. « C’est immensément dur, reconnaît Christophe André, et surtout à l’opposé total des réflexes qui, depuis tant d’années, nous incitent à feindre d’être plus beau, plus efficace, plus intelligent que nous sommes.« 

Laisser un commentaire