Ce qui m’écoeure

Miriam Fahmy dans le Métro de ce matin signe La vue, un article sur les bâtiments de New York qui ont remplacé les tours tombées le 11 septembre 2001.

Cette chronique me hérisse. Cette nouvelle tour « ne peut qu’inspirer l’émerveillement et l’inspiration. » Euh, non. Elle parle aussi du « désir légitime de vengeance » des Américains. Depuis quand est-ce légitime de vouloir se venger? D’autant plus qu’elle dénonce quelques lignes plus loin les « guerres infâmes » que ce désir de vengeance a suscitées.

Je lis cela et j’ai envie de critiquer, mon chacal qui veut sortir.

Puis je pense à la difficulté de prendre position publiquement (tout en restant poli) sur des sujets sensibles comme la guerre ou la pauvreté. Aux choses que je n’ose pas publier sur FB. Que je n’ose pas dire au travail. Ou dans des partys. Et la colère change de couleur…

L’amitié en danse

Les chorégraphes et danseurs belges Guilherme Garrido et Pieter Ampe explorent le thème de l’amitié dans deux pièces très physiques, espiègles et viriles: Still standing you et Still difficult duet. À voir!

http://nac-cna.ca/fr/event/2742

Ce qui m’émeut II

Les choses qui me ressemblent m’émeuvent. La connaissance et ceux qui essaient de comprendre m’émeuvent. À la bibliothèque, l’ouvrage de vulgarisation « La politique : les grands concepts expliqués » m’a attirée. Puis m’a émue aux larmes, quand j’ai vu tous ces philosophes qui avaient tenté, eux aussi, de comprendre comment fonctionnait les rapports humains.

Créer une connexion

L’atelier de deux jours de Spiralis sur la communication non-violente m’a émue et stimulée. Avec les quelque 15 autres participants, j’ai appris à parler au je, à identifier mes sentiments et mes besoins, à formuler des demandes négociables et concrètes et à ne pas rendre les autres responsables de mon bonheur.

Mais, maintenant, de retour chez-moi dans le monde réel, tout cela m’apparaît comme un rêve quasi-inatteignable, du moins pour moi. Je ne sais plus par quel bout commencer pour répondre à mes besoins et ma léthargie ne s’est qu’amplifiée.

Je me suis forcée à appeler ma mère hier soir pour régler avec elle des détails sur mon déménagement. Je suis restée vraie, je lui ai dit que ça n’allait pas trop et je ne me suis pas fâchée face à sa sollicitude. Et à ma grande surprise, j’ai pleuré. Cela m’a émue aux larmes de parler de mes électros à vendre ou du rendez-vous chez le notaire! Il y a de belles émotions qui m’habitent mais comme je ne veux pas les vivre (!!), cela se transforme en grande fatigue : plus rien ne me tente, tout me paraît lourd.

Je pense beaucoup à P., à comment lui aussi a du mal à reconnaître ses sentiments et ses besoins et à y répondre. Je dois me regarder moi!